Esclavage jour et nuit….
Les chaînes s’alourdissent… Quant on sait que le travail de nuit, non permanent, est infiniment perturbant puisqu’il demande une réadaptation permanente aux horaires et qu’il va à l’encontre de nos rythmes biologiques, on ne peut que s’inquiéter des effets néfastes sur le tissu social de ces emplois de nuit.
Témoignage : Jour du résultat du bac. Des bacheliers tout neufs décident d’aller fêter ça. Je ne connais pas les autres, mais je connais l’un d’eux. Un ado calme et sympa. Ils se retrouvent vers 2h du matin dans un quartier central et noctambule de Dijon. Ils rient, ils chantent.. Un volet s’entrouvre et quelqu’un tire à la chevrotine.. Le plomb fend le cuir chevelu du fils de mes amis et vient se planter dans le cou de son copain, à quelques centimètres de la carotide.
Voilà où peut conduire un sommeil perturbé : On ne discute plus, on tire….
Pression du chômage et donc chantage à l’emploi. La pression augmente en dépit des risques, reconnus, sur la population des employés.(1) Quelle importance ? Nous sommes « le peuple d’en-bas » nés pour servir.
« Il y a ceux qui font les chaises et ceux qui s’assoient dessus »
La proportion de salariés travaillant de nuit a doublé en vingt ans
En 2012, plus d’un salarié sur sept travaillait la nuit (15,4 %), habituellement ou occasionnellement. Au total, 3,5 millions de personnes sont donc concernés, selon une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère de l’emploi, publiée jeudi 21 août.
En l’espace d’une vingtaine d’années, le nombre de salariés travaillant la nuit est passé de 2,4 millions de personnes en 1991 à 3,5 millions en 2012. La proportion de salariés travaillant habituellement de nuit (entre minuit et 5 heures du matin, selon l’étude) a plus que doublé en vingt ans (3,5 % en 1991, 7,4 % en 2012). Le travail de nuit occasionnel est devenu un peu moins fréquent (9,5 % des salariés en 1991, 8 % en 2012).
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Quels sont les risques pour la santé du travail en horaires atypiques ?
Les troubles du sommeil constituent une première conséquence de taille.
Ces troubles s’associent à des accès de somnolence diurne et à des perturbations psychiques.
Mais les répercussions somatiques et psychologiques du travail à horaires atypiques sont bien plus larges : avec notamment un risque plus élevé d’ulcère gastro-duodénal, d’accidents liés à la somnolence, d’absentéisme, de dépression, de troubles dans les activités familiales ou sociales.
Pourquoi ?
Nos activités physiologiques (tension artérielle, fréquence cardiaque, température corporelle, consommation d’oxygène, excrétion urinaire, sécrétions hormonales…) sont rythmées par des cycles de 24 heures. L’être humain étant diurne, la plupart de ces activités sont maximales le jour et minimales la nuit. Toute perturbation de ce rythme entraîne des troubles plus ou moins importants, selon le décalage et le maintien dans le temps de ces variations horaires.
Liste des troubles possibles :
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Les troubles du sommeil
Ils sont aggravés par un environnement bruyant, les postes à des horaires variables, la prise de somnifères avec risque de somnolence d’autant plus grand si le travail à accomplir est monotone (surveillance d’un écran, conduite…).
Les troubles du sommeil sont liés à une perturbation du rythme circadien (cycle veille-sommeil) ayant d’autres conséquences importantes sur l’état de santé.
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Les accidents du travail
Les accidents du travail sont plus fréquents la nuit, tout comme les accidents de la circulation pour les chauffeurs routiers.
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Les troubles psychologiques
Les travailleurs de nuit sont nettement plus à risque d’irritabilité, stress, fatigue chronique (dette de sommeil, longs trajets domicile-lieu de travail), anxiété, dépression pouvant nécessiter une prise de médicaments antidépresseurs ou anxiolytiques.
L’impression d’isolement, d’être en retrait par rapport à la vie de l’entreprise contribuent à renforcer ces troubles psychologiques.
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La consommation d’excitants et de drogues
Il existe un risque élevé de consommation excessive de café, de tabac, de nourriture (favorisant l’apparition de l’obésité chez les travailleurs de nuit ou à horaires décalés), d’alcool, de drogue pour lutter contre la somnolence et le stress.
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Les troubles digestifs et cardiovasculaires
En cas de travail en horaires décalés, les risques de développer des troubles digestifs, dont des ulcères gastro-duodénaux, et des troubles cardiovasculaires sont plus importants.
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Les troubles intellectuels et de la vigilance
Les performances intellectuelles et de la vigilance sont diminuées en cas d’exercice d’une profession à horaires décalés.
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Les troubles sociaux et familiaux
La vie sociale et familiale est fortement perturbée, avec notamment l’impossibilité de participer à certains événements familiaux, de faire du sport, etc.
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Les perturbations hormonales et biologiques
La perturbation du rythme circadien conduit à des anomalies des paramètres biologiques, notamment hormonaux : mélatonine, cortisol, testostérone, etc., mais également cholestérol, prolactine… pouvant favoriser de très nombreux troubles.
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Les risques de cancer
Le travail nocturne s’accompagne d’un risque accru de cancer.
En 2008, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé le travail posté comme « probablement cancérogène ».
Au final, les travailleurs en horaires atypiques présentent davantage de troubles du sommeil, lesquels affectent autant le comportement que l’état de santé.
Outre l’impact sur la morbidité, le retentissement de ces troubles est considérable sur les performances sociales et professionnelles.
Article complet : e-santé