Changement magnétique terrestre : Ça se confirme !
Excellent article, très complet sur les modifications du champ magnétique terrestre. Il y a plusieurs années maintenant que ce phénomène est annoncé. Il est maintenant scientifiquement prouvé. Quels effets ? Quelles conséquences ? Réponses dans cet article bien référencé du Veilleur, dont nous vous livrons la première partie :
Inversion des pôles : L’affaiblissement du champ magnétique terrestre est confirmé ! [développement]
Les craintes relayées depuis maintenant plusieurs années par de nombreux médias alternatifs, dont le veilleur, selon lesquelles une inversion des pôles magnétiques de notre terre serait en cours, se voient désormais à demi-mot confirmées par les scientifiques.
En effet, après analyse de l’ensemble des données rassemblées par les trois satellites Swarm de l’agence spatiale européenne (ESA), les résultats sont formels et confirment que le champ magnétique qui protège notre planète (la magnétosphère) s’affaiblit, révélant la forte probabilité d’un prélude à une inversion des pôles. Les conséquences qui en découleraient, bien que la science officielle se veuille rassurante, ne laisse rien présager de bon pour l’avenir, et pas seulement concernant notre civilisation – principalement basée sur les technologies -, mais aussi sur l’ensemble de la vie animale comme végétale qui est essentielle à notre survie.
Qu’ont découvert les scientifiques ?
La mission Swarm est composée de trois satellites (Alpha, Bravo et Charlie) lancés en novembre 2013, et en charge d’étudier les changements du magnétisme terrestre. Situés à des orbites variant entre 300 et 530 km d’altitude, Ils embarquent une armada d’instruments parmi lesquels les magnétomètres à saturation de flux (VFM) qui mesurent la direction du champ magnétique et les magnétomètres scalaires absolus (ASM) qui enregistrent l’intensité du champ. Selon l’Agence spatiale européenne,
« Swarm fournit un aperçu sans précédent des rouages complexes du champ magnétique terrestre, qui nous protège des rayons cosmiques et des particules chargées qui nous bombardent. »
Le champ magnétique terrestre n’est pas stable et s’inverse à des intervalles irréguliers, qui selon les scientifiques, pouvent varier de 100.000 ans à plusieurs millions d’années. Le dernier changement notable des pôles magnétiques – appelé Brunhes-Matuyama – s’est produit il y a déjà plus de 780.000 ans (soit une période de temps bien plus élevée que l’intervalle moyen entre deux inversions). Ce processus se déroule en plusieurs phases durant lesquelles le champ s’affaiblit à certains endroits, pendant qu’il se renforce à d’autres. Puis les deux champs (positif et négatif) semblent se « dilluer » – un peu à l’image d’un verre contenant de l’eau et de l’huile que l’on secouerait -, laissant ainsi apparaitre plusieurs pôles nord et sud répartis aléatoirement en divers endroits du globe. Enfin, toujours à l’image du mélange eau/huile, la « dissolution » magnétique diminue, et les pôles multiples s’agrègent, permettant la reconstitution de deux pôles bien distincts, mais cette fois inversés.
Or, selon les mesures effectuées sur les six derniers mois, les résultats confirment la tendance à l’affaiblissement de notre magnétosphère, dont le déclin est le plus spectaculaire sur l’hémisphère occidental et notamment en Amérique du Nord, mais aussi dans d’autres zones, comme par exemple le sud de l’Océan Indien ou le champ magnétique s’est renforcé depuis le mois de janvier 2014. Selon l’Institut national des sciences de l’univers, l’intensité du champ magnétique terrestre actuel diminue en moyenne de 5% par siècle, et cette diminution s’est accélérée brusquement depuis 1840.
Photo : Les changements mesurés par le satellite Swarm au cours des 6 derniers mois prouvent que le champ magnétique de la Terre change. Les nuances de rouge montrent les zones où il se renforce, et les nuances de bleu là où il s’affaiblit. ESA/DTU.
Selon les analyses géologiques des inversions précédentes, la phase de transition dure au plus un millier d’années. Pendant cette période, « l’intensité du champ chute à moins de 10 % de sa valeur normale » indique Vincent Courtillot dans un article du journal Le Figaro. Auparavant, les chercheurs avaient estimé que le champ magnétique s’affaiblirait d’environ 5 pour cent par siècle, mais les nouvelles données ont révélé que le champ s’affaiblit en fait de 5 pour cent par décennie, soit 10 fois plus rapidement que ce qui avait été suggéré ! De plus, les mesures les plus récentes confirment également que le pôle Nord magnétique, actuellement situé dans la région arctique du Canada, se déplace vers la Sibérie à une vitesse moyenne de 90 mètres par jour !
Le pôle Nord magnétique a dérivé relativement lentement (moins de 10 km/an) en direction de la Sibérie depuis 1834 jusqu’en 1980. A partir du milieu des années 1980, la vitesse de dérive a augmenté fortement pour atteindre 55 km/an environ aujourd’hui (toujours en direction de la Sibérie). Depuis le début des années 2000, cette vitesse semble s’être stabilisée.
S’il continue à ce rythme-là, le pôle Nord magnétique atteindra la Sibérie vers 2040. Ce phénomène d’accélération brutale n’est pas encore complètement expliqué, et pourrait être lié à une augmentation du flux de champ magnétique dans la région polaire Nord du noyau terrestre. Celle-ci serait causée par l’expulsion de lignes de champ magnétique du noyau, selon un mécanisme proche de celui à l’origine de l’apparition des tâches solaires.
L’anomalie de l’atlantique sud et couche d’ozone
il existe un endroit sur Terre où le champ magnétique s’est considérablement affaibli. Cette zone qui se situe au large des côtes brésiliennes est baptisée l’anomalie de l’atlantique sud (AMAS ou SAA), et elle couvre 7.800.000 km2 (soit ?2780 km par 2780 km) et elle ne cesse de s’étendre. De plus les scientifiques ont remarqué que dans cette zone le champ magnétique s’est inversé et les radiations solaires entrent dans la haute atmosphère plus profondément.
Au dessus de cet endroit fragilisé, le rayonnement cosmique se rapproche de plus en plus près de la surface terrestre. Dans cette zone, à l’altitude où volent les avions les rayonnements solaires sont moins filtrés. L’augmentation du rayonnement cosmique dans l’Anomalie magnétique de l’Atlantique Sud force, par exemple, la station spatiale internationale et les satellites passant dans cette zone à posséder un blindage supplémentaire pour ne pas endommager leurs instruments. Certains instruments du télescope spatial Hubble sont également éteints pendant la traversée de la zone.
Compte tenu des propriétés de l’AMAS, des courants géomagnétiques induits peuvent être produits dans le sud du Brésil, au travers d’infrastructures métalliques de grande taille comme les chemins de fer, les lignes électriques de haute puissance, le réseau de distribution d’eau ou d’autres grandes structures mécaniques. En cas de tempête géomagnétique de grande ampleur, ces courants peuvent endommager les structures. Plusieurs instituts de recherche à travers le monde développent des modèles de l’ionosphère et de la magnétosphère avec l’objectif de prévoir la conductivité globale et le champ magnétique terrestre. Les données nécessaires peuvent être acquises par mesure satellitaire permettant d’alerter à temps les autorités locales.
A cause d’une diminution de la protection magnétique de la Terre, ou de vastes régions du globe, la couche d’ozone peut être attaquée par des particules solaires, et faire diminuer la couche au point de rendre la vie très problématique en différentes régions. C’est déjà le cas à Punta Arena au sud du Chili, ville de 120.000 habitants, à la verticale d’un vaste trou d’ozone. Les habitants restent confinés chez eux entre 11h et 15h. Aux autres heures de la journée les enfants doivent sortir avec de la crème solaire sans quoi ils attrapent des coups de soleil en quelques minutes.
Un cas similaire vient d’être découvert dans les Andes boliviennes, ou des chercheurs américains et allemands ont enregistré un record d’intensité d’UVB avec un indice à 43 ! Il a été mesuré près du volcan Licancabur (à 5917 mètres d’altitude) et à proximité de Laguna Blanca (4340 mètres). Ces zones élevées sont connues pour avoir des niveaux d’UV importants car la couche d’ozone y est plus fine mais les intensités relevées sont sans précédent.
Qu’est ce que la magnétosphère ?
Selon l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP),
« le champ magnétique de la Terre est principalement généré à l’intérieur de la Terre, par l’effet de dynamo dus aux mouvements de convection dans le noyau terrestre, composé à 90% de fer liquide. Ces mouvements sont générés par le refroidissement progressif du noyau et de la graine solide située au centre de la Terre. Il en résulte un champ magnétique dipolaire, incliné d’environ 10° par rapport à l’axe de rotation de la Terre. La magnétosphère – la partie la plus externe – créée par le champ magnétique terrestre, a joué un rôle essentiel pour le développement de la vie sur terre en déviant les particules de haute énergie du vent solaire et des rayons cosmiques. Ceci a permis à l’atmosphère terrestre de se maintenir au cours du temps, contrairement à ce qui s’est passé sur Mars, où l’absence d’un champ magnétique important à permis au vent solaire d’arracher à son passage une grande partie de l’atmosphère de cette planète. Le bouclier fourni par la magnétosphère terrestre a ainsi réduit le flux de rayonnement à haute énergie qui arrive jusqu’au sol, permettant le maintient de la vie sur Terre. »
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