Entretien auto : Conseils pour économiser

Alors que les centres auto s’orientent vers l’entretien des véhicules récents, les constructeurs draguent les clients qui ont déserté leurs ateliers après la fin de la garantie contractuelle. Avec l’espacement des fréquences de révision, les entrées en concession se font plus rares alors que les véhicules plus anciens sont pourvoyeurs de marge. Ainsi, certains constructeurs ont mis sur pied des programmes spécifiques à des tarifs attractifs pour l’entretien des autos de plus de cinq ans.

Renault propose les forfaits Motrio avec des pièces éponymes. Révision, freinage, échappement, et même pneumatique, les prestations sont au minimum 20 % moins chères que les entretiens classiques.

De son coté Citroën a mis au point son réseau Eurorepar. Peugeot s’active avec la mise en place des Forfaits 5 ans et plus, via l’utilisation de pièces Eurorepar ou le recours à l’échange standard.

Volkswagen s’est récemment lancé dans la bataille avec le Service Offensive, comprenant sept forfaits, dont la révision facturée 99 € et qui se limitent, pour l’heure, aux Polo, Golf et Bora commercialisées de 1999 à 2001. La marque propose également des pièces Economy Parts de 20 à 30 % moins chères que celles labellisées Volkswagen, et dont le catalogue va s’enrichir.

Avec l’Eco Service, Ford s’adresse aux voitures de six ans et plus. Trois formules de vidange sont possibles en plus du changement des filtres, amortisseurs, freinage, bougies… La marque dispose aussi du réseau Motorcraft, qui regroupe des indépendants.

Échange standard

Si votre véhicule affiche un âge respectable, rien ne sert de dépenser une fortune pour son entretien, surtout à la vue de sa faible valeur vénale. Une pièce d’origine ne lui redonnera pas pour autant sa prime jeunesse. Ici, l’échange standard ou la pièce reconditionnée fera largement l’affaire et ce pour un coût inférieur d’environ 30 %.

Sous ces termes, se cachent des pièces défectueuses (démarreur, alternateur, étriers de frein, crémaillère, colonne de direction…) qui ont été remises intégralement à neuf. Outre les petites enseignes spécialisées, ce sont principalement les équipementiers (Valeo, TRW, Bosch…) qui les remettent sur le marché.

Bien qu’ils ne s’en vantent pas, de nombreux constructeurs disposent de telles pièces dans leur catalogue. Cette formule est particulièrement intéressante pour les filtres à particules additivés ou les turbos, pièces techniques très coûteuses.

Promotions

Impensable, il y a peu encore, les constructeurs ont appris l’art de la promotion. Ainsi, il n’est pas rare de se voir proposer une remise de 25 % sur le freinage et davantage pour le remplacement des pneumatiques. Les ristournes concernent aussi les révisions, à l’image de Renault. Les périodes de départ en vacances sont souvent propices aux baisses de tarifs. Si l’échéance du contrôle technique approche, sachez que les membres du réseau autant que les garages indépendants proposent des précontrôles techniques gratuits.Un bon moyen de se présenter le jour J avec un véhicule en bon état et d’éviter ainsi la contre visite.

– 30 %

C’est ce que vous pouvez économiser en choisissant une pièce reconditionnée, que l’on appelle échange standard.

Le diéséliste, un bon plan

Les concessionnaires sont passés maîtres dans l’art du remplacement, mais dès qu’il s’agit d’un moteur diesel… Ces professionnels ne disposent ni des compétences ni du matériel nécessaire pour se livrer à des réparations d’une pompe d’injection, d’une rampe commune… à l’inverse des diésélistes. Là, les principaux équipementiers disposent de leur réseau : Bosch Centre Technique www.bosch-service.fr ou Diesel Service Auto de Delphi, voire le japonais Denso. Passer par ces réseaux n’est pas une pratique courante pour la plupart des automobilistes. Pourtant les économies réalisées sont évaluées entre 25 et 50 %. Leur faire réparer un injecteur revient à un peu plus de 200 €. Sachant que ce dernier coûte environ 400 € l’unité, l’économie réalisée est loin d’être négligeable. Si ces professionnels sont encore peu nombreux en France, ce secteur est en plein développement.

Petits garages indépendants : pour l’entretien

Ce sont ceux qui pratiquent les prix les plus bas. Cependant, ils ne sont pas toujours outillés pour réparer un problème électronique sur une voiture récente. En revanche, ils répondent présents pour l’entretien courant (vidange, freinage, suspension, climatisation, embrayage…), et les petites réparations. Le prix des outils augmentant, ils sont pour la plupart affiliés à un réseau comme Top Garage, Auto Primo, mais demeurent compétitifs face au réseau constructeur.

Main-d’oeuvre : à quel prix ?

Même si vous désirez continuer à entretenir votre véhicule dans le réseau du constructeur, vous avez la possibilité d’alléger la facture en vous éloignant des grandes villes. En effet, le prix de la main-d’oeuvre varie en fonction de l’importance de la concession et de sa localisation. Ainsi, la facture sera moins salée dans une petite ville que dans les grandes métropoles.

Les constructeurs sont de plus en plus transparents quant à leurs tarifs. Ainsi, Opel, Volkswagen, BMW ou encore Audi indiquent sur leur site Internet les tarifs des forfaits révision partout en France. Un bon moyen pour comparer. Autre piste : les agents. Reconnus comme réparateurs agréés par les constructeurs, ils facturent leurs compétences à des tarifs inférieurs en raison de la taille de leur structure. Excepté des interventions techniques nécessitant un matériel spécifique, ils sont formés de la même manière que les concessionnaires.

3)Jouez la carte des centres auto

La principale cible des centres auto est le véhicule âgé de cinq ans et plus, c’està- dire celui qui a déserté le réseau constructeur. Mais, aujourd’hui, le règlement européen permet aux automobilistes d’entretenir son véhicule neuf où ils le veulent, à condition de respecter les préconisations du constructeur. Ainsi Feu Vert (la révision Expert), Midas (La révision), Norauto (Ma révision à prix Norauto), Speedy (révision haute protection) se sont-ils engouffrés dans la brèche de l’entretien des véhicules récents, avec comme argument choc le prix.

Ces enseignes proposent sur leur site un devis en ligne. L’opération est tentante, avec à la clé la promesse de belles économies. Dans les faits, le doute est permis quant aux prestations et aux pièces utilisées. Ces dernières doivent être d’origine, ou équivalentes à l’origine. Seulement certaines voitures récentes inaugurent de nouvelle référence d’huile moteur, comme l’Opel Insignia à sa sortie, disponible uniquement dans le réseau. Difficile dans ce cas d’être conforme aux spécificités du constructeur.

Défauts non corrigés

Surtout, déserter les concessions, c’est se passer des actions de mises à jour, qui sont réalisées de manière transparente et sur indication de la direction technique du constructeur, lors du passage en atelier. En cas de problème, celui-ci dégagerait sa responsabilité, les témoignages que nous recevons l’attestent. Sachez en outre que si les centres auto sont en mesure de lire les codes défauts de la partie électronique. Souvent, ils sont dans l’impossibilité de les corriger.

– 50 %

Nous avons pris l’exemple d’une révision des 30000 km d’une Volkswagen Golf VI 2.0 TDi 110 ch de 2010

. Chez un concessionnaire de province (Caen), la facture s’élève à 260 €. Midas propose un devis à 152 € avec 76 points de contrôle, Norauto facture cette révision 167 € avec 52 points de contrôle, et Feu Vert 129 € avec les mêmes prestations. A noter que ce dernier est le seul à prendre en compte le filtre à particules et l’huile à durée de vie prolongée (Long Life). Enfin, peu d’économie du côté de chez Speedy avec une facture de 221 €. Il est toutefois le seul à changer le filtre à carburant.

Attention à l’extension de garantie

Si la Commission européenne a libéralisé l’entretien, les extensions de garantie souscrites pour les véhicules neufs ou d’occasion ne rentrent pas dans ce cadre. Dans les faits, il s’agit d’un contrat signé entre le client et le constructeur, ce dernier prenant à sa charge les frais de réparation en cas de problème. Ce qui sous-entend que l’entretien ne doit être effectué que dans le réseau de réparateurs agréés… sinon la garantie devient caduque.

4) Surfez sur internet

Les prix des pneumatiques pratiqués sur la toile sont les plus intéressants. Allopneus, Popgom ou encore 123pneus se fournissent directement chez les grossistes, évitant ainsi les stocks et le paiement de la taxe sur le recyclage (pourtant obligatoire !) pour certains. Centres auto et différents professionnels du secteur sont donc obligés de s’aligner sur leurs prix. Speedy propose sur son site Internet de commander ses pneus et de prendre rendez-vous dans un centre pour procéder à leur montage. Les campagnes de promotions des centres auto indiquant « un pneu acheté = un pneu offert » sont monnaies courantes.

Ici, l’absence d’intermédiaire, les volumes de ventes et les marges moindres permettent aux sites en ligne de proposer des tarifs imbattables débouchant sur des gains pouvant atteindre plus de 50 %, selon les produits. Néanmoins, avant de surfer sur oscaro.com, sur piecesavenue.com, sur webdealauto. com Webdealauto, ou sur yakarouler.com, il est préférable de se renseigner auprès du constructeur, afin d’obtenir la référence exacte de la pièce. Vous éviterez ainsi les erreurs et le renvoi de pièces.

Vous pouvez aussi vous adresser aux démolisseurs qui regorgent de pièces d’occasion. Pour des pièces courantes, feux, moteur de vitre électrique, c’est un bon choix. En revanche, l’achat d’élément de sécurité comme le freinage est déconseillé.

– 63 %

Nous avons pris l’exemple des plaquettes de frein avant d’une Clio II 1.5 dCi 65 ch de marque TRW. Le site Oscaro les vend 19,47 € au lieu de 52,62 € chez le constructeur.

Les différents types de pièces

D’origine
Elles correspondent à celles qui équipent le véhicule en première monte, c’est-à-dire en sortie d’usine. Elles sont fournies par l’équipementier de premier rang.

Equivalentes à l’origine
Rien ne les différencie de celles d’origine sauf qu’elles sont dédiées à la réparation ou seconde monte. Ces pièces sont commercialisées par les équipementiers recalés par le constructeur, lors du développement d’un nouveau véhicule.

Adaptables
Elles correspondent au cahier des charges du constructeur, mais leur prix inférieur est à la mesure de leur longévité: les matériaux employés sont différents et ne présentent donc pas les mêmes qualités (Motrio, par exemple de Valeo). Attention: certaines pièces sont des copies qui ne répondent pas aux critères de sécurité.

Pièces MDD ou marque blanche
Vendues dans les centre autos, elles sont équivalentes à celles des équipementiers qui par ailleurs les fournissent. Bien souvent, elles jouxtent dans le rayon les pièces de l’équipementier en question.

Bilan

Le constat est assez simple. Si votre véhicule est sous garantie, il vaut mieux privilégier le réseau constructeur tout en favorisant une petite structure.

Hors garantie, le choix est plus vaste: programme pour les véhicules anciens des constructeurs, garages indépendants ou centres auto.

Pour les autres et suivant la capacité de chacun, choisir minutieusement sur Internet et réparer soi-même reste le moyen de faire les plus grosses économies.

Source : http://www.largus.fr/actualite-automobile/entretien-nos-4-pistes-pour-economiser-957368.html