Beurk ! Aux Etats-Unis, des assurances-vie pour que les entreprises profitent de la mort de leurs salariés

Tout est bon pour faire du fric, même capitaliser sur la mort de ses employés.

Imaginez que votre entreprise vous demande de souscrire une assurance-vie à votre nom dont elle serait bénéficiaire. Autrement dit, qu’elle capitalise en attendant votre mort, non pas pour reverser alors le solde du compte à votre famille ou à vos proches, mais bien pour les empocher. Quelle serait votre réaction ? Les employés du quotidien californien The Orange County Register, eux, ont été interloqués.

Ils ont en effet reçu un mail de la société Freedom Communications, propriétaire de la publication, leur demandant l’autorisation d’ouvrir une assurance-vie en leur nom et dont le bénéfice serait reversé à la caisse de retraite de la société, révèle un article du site du New York Times. La direction, malgré une intense campagne de communication, a fini par abandonner son projet devant les réticences des employés. Eux sont restés choqués.

Cette affaire, explique l’article du New York Times, permet de mettre en lumière une pratique largement répandue mais peu connue. « Le marché est énorme : des centaines de sociétés ont souscrit des polices sur des milliers de salariés », écrit le journaliste. En cause : les assurances-vie souscrites par les entreprises offrent aux employeurs de généreuses réductions d’impôt. Et cela fait bien sûr l’affaire des banques, dont JPMorgan et Wells Fargo, qui détiennent des milliards de dollars d’assurances-vie ainsi souscrites.

Une loi a tenté en 2006 de restreindre la pratique en limitant ces assurances aux 35 % des salariés les mieux payés de l’entreprise, qui doivent bien sûr donner leur autorisation. Légale, la pratique n’en est pas moins une source opaque de bénéfices pour l’entreprise.

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