El Nino et ses perturbations climatiques, est attendu dans les mois à venir
Si vous suivez régulièrement le blog, vous savez que les perturbations climatiques sont non seulement pénibles pour ceux qui les subissent mais qu’elles ont un impact important sur l’économie, à cause des dégâts matériels souvent coûteux, d’une forte influence sur l’agriculture mondiale et de l’influence sur la consommation d’autre part. Vous savez, le fameux « moral des ménages » qui fait fluctuer la bourse ? Et quand la consommation ne va plus, dans notre système, rien ne va plus…. … Voilà qui n’augure rien de bon. Quoique….
El Niño annonce des anomalies climatiques majeures
El Niño, ce phénomène climatique qui pousse les eaux chaudes du Pacifique vers les côtes américaines, est attendu dans les mois à venir, selon l’organisation météorologique mondiale. L’enfant terrible de la météo est donc de retour, cinq ans après sa dernière apparition marquante.
La probabilité que survienne un phénomène El Niño, une anomalie climatique se traduisant par des sécheresses et des inondations, est désormais évaluée à 80% pour la fin de l’année (octobre-décembre), a annoncé ce jeudi l’organisation météorologique mondiale. La probabilité d’une arrivée dès cet été est évaluée à 60%. « Les premiers signes du retour d’El Niño étaient visibles dès le mois de janvier mais l’Organisation météorologique mondiale a communiqué avec prudence, attendant d’avoir le plus de certitudes possibles avant d’annoncer le retour de ce phénomène climatique perturbateur », explique Régis Crépet, météorologue pour Météo Consult. En effet, le retour d’El Niño est lourd de conséquences. En 1997-98, date du dernier épisode particulièrement virulent, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient succombé aux situations météorologiques extrêmes suscitées par El Niño. Le phénomène, qui dure en moyenne 9 à 12 mois, avait alors persisté pendant près de deux ans, portant le préjudice financier à près de 100 milliards de dollars à travers le monde, selon un rapport des Nations Unies en octobre 2000. Aussi, de nombreux gouvernements ont déjà commencé à se préparer pour l’arrivée d’El Niño.
Une anomalie chaude dévastatrice
Cette anomalie chaude qui touche l’océan Pacifique tous les six à dix ans, depuis au moins le XVIIe siècle, commence par modifier les vents. En temps normal, les alizés soufflant de l’est poussent les eaux chaudes du Pacifique vers l’Australie et l’Indonésie, qui connaissent des pluies de mousson habituelles. Sous le vent, les côtes américaines ont des eaux plus froides et un climat plus sec. Mais avec El Niño, ce schéma se renverse : les vents dominants soufflent alors de l’ouest sur le Pacifique, poussant vers les côtes américaines les eaux de surface plus chaudes, qui s’élèvent alors de plusieurs dizaines de centimètres. Les alizés ne soufflent plus et les précipitations, liées aux masses d’air chaud et humide, sont abondantes de ce côté-là. Les côtes sud-américaines, et notamment le Pérou, sont alors particulièrement touchées par des phénomènes de pluies torrentielles car les dépressions se forment au-dessus des eaux chaudes. « Si toute cette eau chaude se rabat sur l’Amérique, ce sont des eaux plus fraiches qui baignent l’Asie du Sud-Est, précise le spécialiste météo. L’air y est alors plus sec car il y a moins d’évaporation. » Avec El Niño, les récoltes de riz et d’huile de palme sont en danger en Asie du Sud-Est. L’agriculture est perturbée jusqu’en Afrique de l’Ouest avec des menaces sur les productions de coton et cacao. La pêche est également modifiée avec une baisse du stock de poisson au large des côtes américaines en raison de l’augmentation de la température de l’eau qui raréfie le taux de phytoplancton. « El Niño met en péril toute la chaîne alimentaire », résume Régis Crepet.
Des années exceptionnelles
Le dernier grand épisode El Niño est celui de 1998, responsable d’un pic de chaleur planétaire qui reste, jusqu’à présent, l’un des points culminants du réchauffement climatique contemporain. Pour cette année, l’Organisation météorologique mondiale explique s’attendre à une intensité plutôt modérée du phénomène, et non pas « faible » ou « forte ». La température moyenne à l’échelle planétaire était déjà à 0.74°C au-dessus de la moyenne le mois dernier, le mois de mai le plus chaud jamais enregistré. Au niveau du climat, l’Eurasie est la zone la moins touchée car la plus éloignée, mais les statistiques montrent que les étés français sont à plus de 70% des saisons chaudes et orageuses sous l’influence du phénomène El Niño. Les orages de 1998 avaient été particulièrement virulents. Les hivers sont également plus doux que la moyenne.
SOURCE DE L’ARTICLE : http://nautisme.lefigaro.fr/actualites-nautisme/les-news-meteo-11/2014-06-26-15-59-48/el-nino-annonce-des-anomalies-climatiques-majeures-13784.php