Un petit sondage Tafta passé inaperçu…

Lisez bien cet article.  D’après le titre, la population française serait favorable au TAFTA alors qu’il ne s’agit que de 55%. Donc, pas « les français », mais une légère majorité de français. Nous apprenons ensuite que plus de la moitié n’en ont jamais entendu parler.. Les « pour » ne seraient donc qu’autour de 25%.  Et puis, lorsqu’on aborde les questions qui fâchent,  on se rend compte que la majorité des personnes interrogées doute ou est contre. Encore une façon malhonnête d’interpréter les sondages…

Tout tout sera fait pour que ce traité soit signé, et tous les moyens seront employés.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140619trib000835965/partenariat-transatlantique-quand-les-etats-unis-proposent-20.000-dollars-aux-pro-ttip.html

Une mise au point intéressante sur SLATE, histoire de ne pas oublier. Si des collectifs ou des pétitions se mettent en place dans vos régions, n’hésitez pas, signez ! Les négociations reprennent mi-Juillet à Bruxelles.

Ce qu’impliquent les négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis.

http://www.slate.fr/story/88383/tafta

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Les Français approuvent le partenariat transatlantique… sur le principe

Les Français seraient en majorité favorables à l’harmonisation des normes entre les deux blocs, selon un sondage CSA. Mais ils pensent que cet accord de libre-échange serait plus favorable aux Américains.

Moins d’un Français sur deux a entendu parler du partenariat transatlantique (TTIP) actuellement en cours de négociations entre Washington et Bruxelles – le 5e round se déroule à Arlington jusqu’à vendredi – qui, s’il était signé, serait le plus important accord de libre-échange jamais signé.

Les Français sont plutôt pour…

Dans le détail, selon un sondage CSA, seuls 44% des Français ont entendu parler du TTIP. Il s’agit en particulier des membres des catégories sociales les plus favorisées, des sondés les plus âgés et, en termes de clivages politiques, par les sympathisants de la gauche et des écologistes.

A contrario, 55% des Français n’ont jamais entendu parler du traité, précise ce sondage, réalisé du 14 au 16 mai pour le journal L’Humanité, auprès d’un échantillon de 1.010 adultes représentatif de la population sélectionnés selon la méthode des quotas.

…l’harmonisation réglementaire

Mais, sur le principe une majorité des sondés – qu’ils aient entendu parler des négociations ou pas – sont plutôt favorables au principe de faciliter les échanges entre l’Union européenne et les Etats-Unis.

Les Français perçoivent un certain nombre de bénéfices liés au traité, relève l’institut CSA: 71% se disent favorables à l’harmonisation des normes et des réglementations européennes et américaines, 68% favorables à la suppression des tarifs douaniers entre l’UE et les Etats-Unis et 68% à la création d’un marché commun de 820 millions de consommateurs.

Des chiffres qui peuvent surprendre tant la question de l’harmonisation réglementaire est sensible: qu’il s’agisse de la crainte du poulet chloré et du boeuf aux hormones. Pourtant les réponses sont assez similaires quelles que soient les catégories sociales et les préférences partisanes, à l’exception des sympathisants du Front de Gauche, « plus partagés« , relève CSA.

Une menace pour l’UE et pour la France ?

Pour autant, près des deux-tiers des Français (63%) et les trois-quarts de ceux ayant entendu parler du traité (76%) estiment qu’il devrait surtout bénéficier aux Etats-Unis. La moitié des Français y verrait même plutôt une menace pour l’Union européenne (45%) et pour la France (50%).

Plus de 8 Français sur dix (84%) estiment non acceptable l’idée de pouvoir vendre « dans des supermarchés français et européens des produits alimentaires américains non conformes aux normes européennes actuelles mais conformes aux normes américaines« .

L’opacité des négociations

Par ailleurs, 71% des Français et 74% de ceux ayant entendu parler du traité se disent opposés à une mesure envisagée qui vise « à donner plus de pouvoir aux entreprises face aux Etats« , en permettant « par exemple à une entreprise ou un investisseur américain d’attaquer la France devant un tribunal arbitral international, plutôt que devant la justice française, s’il estime qu’une loi peut réduire son bénéfice potentiel », la décision de ce tribunal s’imposant alors à la France. Une consultation publique est en cours côté européen. Le sujet est (très) sensible. Les résultats sont attendus au mois de juillet.

Enfin, la majorité des sondés dénonce l’opacité des discussions. 70% des Français estiment ainsi qu’il n’est « pas normal » que les négociations sur le traité soient confidentielles, seuls 29% jugeant cela « normal étant donné les enjeux stratégiques pour les Etats-Unis et l’Union européenne« .

Mounia Van de Casteele pour www.latribune.fr