Immobilier : Si vous voulez devenir propriétaires, faites vite…

Avec la dernière prise de position de la BCE, les crédits immobiliers n’ont jamais été aussi bas, et l’accès à l’immobilier aussi facile, du moins dans certaines régions.  Selon un calculateur mis à disposition chez nous sur certains sites de négociants immobiliers, pour 90.000 euros empruntés sur 20 ans, vous rembourserez un peu moins de 600 euros.

Plutôt que de payer un loyer à fond perdu, l’idée d’être chez soi devient une option envisageable pour des revenus moyens ou modestes. Mais c’est sans compter avec les requins qui rodent…. Ça ne va pas durer.

En effet, voilà que réapparaît la bulle immobilière… Et le FMI s’inquiète. (Tous les actifs pourris qui continuent de circuler dans les réseaux bancaires, on en entend beaucoup moins parler… )

Voyons si, avec l’ignorance qui est la mienne, je comprends bien le raisonnement de l’article :

Les taux d’emprunt ont baissé, provoquant un boom immobilier, l’accession à la propriété et les placements immobiliers devenant plus aisés.

Or, d’après le FMI, le prix de l’immobilier est de plus en plus élevé comparé aux revenus moyens des ménages.

Là, je ne comprends déjà plus. Si il y a plus de propriétaires, il y a plus d’offres, donc les prix auraient dû  baisser, non  ?

Et bien non, en tout cas, pas dans tous les pays…  Nous sommes dans un système économique qui échappe à toute rationalité. Sauf si l’on considère que les investisseurs qui ont  acheté moins cher n’ont pas pour autant baissé les loyers, en profitant pour augmenter d’autant le taux de rentabilité tandis  que les revenus moyens sont soit en baisse, soit stagnants.

On est une fois de plus face au même mur : la spéculation, l’avidité.

Vous remarquerez que la solution proposée pour calmer le jeu, est de fermer le robinet des crédits, donc réduire les investissements, et fermer l’accès à la propriété à monsieur ou madame tout le monde.

Et si la solution pour changer cet inquiétant ratio était de réguler les loyers et d’augmenter les revenus plutôt que d’empêcher l’accession à la propriété ?

Mais ça, ça ne fait pas partie des options disponibles… Dette oblige…

Il y a un proverbe qui date du XIVème siècle qui dit : Qui trop embrasse, mal étreint..

Que cette bulle éclate… Amen

Le FMI met en garde contre une nouvelle crise immobilière mondiale et il cite la Belgique

e monde doit agir maintenant pour éviter une nouvelle crise de l’immobilier, avertit le Fonds monétaire international (FMI), qui vient de publier un rapport mercredi, le Global Housing Watch. Il indique que les prix des biens immobiliers ont augmenté dans la plupart des pays au point de devenir inabordables pour les ménages.

Selon le FMI, cette hausse continue une véritable menace pour l’économie mondiale et les gouvernements ne font pas assez d’efforts pour la contrôler.

Min Zhu, directeur général adjoint du FMI, cite quelques pays pour lesquels ce phénomène est particulièrement problématique, évoquant même une bulle immobilière :

« Pour les pays de l’OCDE, où les statistiques de long terme concernant le prix des maisons, les loyers et les revenus sont disponibles, ces ratios [ceux des prix des maisons comparés aux revenus] demeurent très au dessus de leurs moyennes historiques dans une majorité de pays. Cela est vrai par exemple pour l’Australie, la Belgique, le Canada, la Norvège et la Suède ».

Comment l’expliquer ? Les politiques monétaires ont pu déstabiliser les marchés. Les grandes banques centrales du monde ont inondé le marché avec des liquidités, dans le cadre des quantitative easings qu’elles ont menées, en particulier aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou au Japon. Ces politiques ont maintenu des taux d’intérêt très bas qui ont alimenté le boom immobilier.

Au Canada, par exemple, le rapport entre le prix de l’immobilier et des revenus courants dépasse de 33%  sa moyenne de long terme. Le ratio qui compare les prix des maisons par rapport aux loyers s’écarte même de 87% par rapport à sa moyenne historique. Au Royaume-Uni, l’écart constaté est d’environ 27 et 33%, respectivement. En Belgique, le rapport actuel entre le prix du logement et les revenus est de 50% supérieur à sa moyenne de long terme. (Tableau 1)

Les calculs montrent que les prix de l’immobilier mondial sont aujourd’hui de 3,1% plus élevés qu’il y a un an (Tableau 2), avec des pics dans les économies émergentes comme les Philippines (10%), la Chine (9%) et le Brésil (+ 7%). De l’autre côté du spectre, on trouve les pays du Sud de l’Europe, où les prix ont chuté, comme en Grèce (-7%), en Italie (-6,6%) et en Espagne (-5%).

Le FMI travaille sur une série de mesures que les pays devront adopter pour leur permettre d’éviter la surchauffe. Les outils visent à mieux encadrer les crédits immobiliers, à imposer des ratios de capital plus élevés pour les banques qui octroient trop facilement des prêts, et des taxes supplémentaires sur les achats de biens immobiliers pour les spéculateurs étrangers.

Le marché immobilier le plus abordable du monde est celui du Japon, où le ratio entre les prix de l’immobilier et les revenus courants est 41% inférieur à sa moyenne à long terme. En Allemagne et en Estonie, où l’écart est de 10%, on peut aussi faire de bonnes affaires.

http://www.express.be/business/fr/economy/le-fmi-met-en-garde-contre-une-nouvelle-crise-immobiliere-mondiale-et-il-cite-la-belgique/205689.htm