Europe : Pour s’informer et réfléchir encore avant dimanche…

Les débats font rage pour nous expliquer soit que l’Europe est notre salut, soit que, bon, telle qu’elle est, c’est pas terrible mais qu’on peut la réformer. (Comment fait-on alors même que pour tout changement il faut un accord des 28 membres ? ). Oui, l’Europe est mal foutue et assez curieusement, une majeure partie le reconnaît, chacun dans sa spécificité :  Il faudrait une Europe plus verte, moins libérale et financière plus juste et plus sociale.. Ces voeux pieux font la une des débats et des déclarations de chaque candidats….

Une autre Europe est-elle possible ? Les pronostics sont sombres, tout a été verrouillé dans les traités  pour que les alternatives de changement soient compliqués, voire impossibles.Ceux-ci  ont été rédigés  sur des bases ultra-libérales et les droits européens ont force de loi sur les droits des États. L’inféodation par les États membres à l’Europe est incontournable… On est pas sorti de l’auberge…

Pour contre-balancer ce déferlement pro Européen, je vous propose ces trois articles. Dans le premier, l’auteur commente et démonte un livre pro-européen. Le deuxième vous propose une série de citations de nos politiques au moment de Maastricht. Si ce n’était pas dramatique, ce serait drôle… En tout cas, aucun doute le pouvoir nous prend pour des crétins…

Enfin une conférence très intéressante de François Asselineau qui explique très clairement pourquoi,de son point de vue, la France doit sortir de l’Europe et de l’Otan et analyse la façon dont nous pourrions sans dommages, abandonner l’euro.  Il n’y a pas que le FN qui propose l’abandon de cette Europe délétère, il faut le savoir.

L’Europe selon les euro-béats : du sang et une démocratie entre parenthèses

Après la pensée magique d’Anne-Laure Delatte, qui soutient encore l’euro, le papier d’Alexandre Delaigue, « L’euro est un formidable succès  », à défaut de faire un bon papier d’humour, révèle ce que pensent de nombreux euro-béats. Une révélation des plus glaçantes, à conserver et diffuser précieusement.

L’euro, c’est le recul de la démocratie
Pour lui « ce n’est pas parce qu’elle est peu démocratique que l’Europe est impopulaire ; en réalité, c’est parce qu’il est impopulaire que le processus de construction européenne ne peut pas être démocratique  ». De facto, cela revient à dire que les peuples sont trop bêtes pour comprendre l’intérêt de la construction européenne, et que, par conséquent, on il ne faut pas hésiter à aller contre la démocratie pour avancer ! Une justification effarante et d’une suffisance toute aristocratique de l’autoritarisme, pour ne pas dire d’une forme de dictature. Pire, pour lui, « l’essentiel n’est pas de construire des choses qui fonctionnent, mais de transférer autant de pouvoir que possible en dehors des gouvernements nationaux. La prochaine crise qui résultera de ce mécanisme incomplet sera l’occasion de nouveaux transferts de compétences, parce qu’il n’y aura pas de choix  » ! Et tant pis pour les victimes collatérales  !
D’ailleurs, pour lui, « le niveau de souffrance subi par les pays périphériques de la zone euro montrent que les populations nationales, vieillissantes, ne feront jamais le saut dans l’inconnu qu’impliquerait le démantèlement de la construction européenne et de l’euro  ». Un jugement extrêmement hâtif. En effet, les élections grecques de 2012 n’ont pas été loin de donner une majorité hostile aux plans de l’UE. Et la dernière élection italienne a vu les partis critiques à l’égard de l’UE largement devancer les UE-béats. Et comment ne pas voir que le divorce des peuples d’avec l’UE est en marche, comme le mesurent tous les sondages ? Mais c’est peut-être aussi pour cela que les euro-béats envisagent des solutions autoritaires, puisqu’ils comprennent que la démocratie s’opposera à leurs desseins.
L’euro et l’UE, c’est la souffrance

Il poursuit : « les crises ne sont pas des défauts du système qui peuvent être corrigés techniquement ; elles sont au contraire consubstantielles au processus de construction européenne, qui ne saurait avancer sans cela  ». Les dizaines de millions de chômeurs et la hausse de la pauvreté seraient donc nécessaires à cette construction masochiste et inhumaine. Ce faisant, il nous révèle la réalité de ce qu’est l’Union Européenne, un monstre qui dévore ses enfants pour pouvoir grandir, et qui ne semble même pas chagriné par cela. Tout cela montre que certains partisans de l’UE ont construit une véritable pensée malade, malsaine, aux relents totalitaires et morbides. Car en arriver jusqu’à théoriser et justifier les souffrances de dizaines de millions de personnes pour construire l’UE confine à la folie ou au sadisme.

Delaigue trouve un moyen d’incriminer les nations : « vous pouvez trouver ce processus non démocratique, mais il faut constater que les créations de nations se sont toujours faites dans la douleur  ». Pour lui « la réaction en chaine de Monnet est probablement préférable à la conquête violente ou aux constructions de frontières qui ont le drame du 20ème siècle (…) l’Europe se construit dans la douleur et les crises, mais on ne construit pas de nation sans douleur  ». D’abord, il est délirant de vouloir créer cette pseudo nation européenne, hors sol, fantasme d’intellectuels dans leur bulle. Ensuite, il tombe dans une contradiction : il dénonce la violence des nations pour justifier la construction européenne, tout en ayant recours à une forme de violence pour créer une nouvelle nation. Mais pourquoi vouloir créer une nouvelle nation, si cela doit se faire dans la douleur et si toutes les nations poussent à la violence ?
Merci Alexandre Delaigue pour cette tribune qui revient à écrire ce que certains pensent mais n’osent pas dire publiquement. Ce faisant, cela révèle le fond malade du projet européen qui a menée à l’UE, une pensée violente et anti-démocratique, contre laquelle il faut absolument se battre.
QUELQUES CITATIONS PARMI LE BÊTISIER DE MAASTRICHT (1992)
Où on a la preuve qu’on nous prend vraiment pour des c…ns !
« Le traité de Maastricht fait la quasi-unanimité de l’ensemble de la classe politique. Les hommes politiques que nous avons élus sont tout de même mieux avertis que le commun des mortels.» (Élisabeth Badinter, Vu de Gauche, septembre 1992)
Demandez  donc aux Grecs, au Espagnols, aux Portugais, aux Italiens et à nos chômeurs !
« Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Monde, 6.5.92)
« Oui, pour aller de l’avant dans les conquêtes sociales, il n’est d’autre avenir que la Constitution de l’Europe.» ( Julien Dray, Assemblée nationale, 6.5.92)
«Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir: la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie » (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)
« Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)

«L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry à Béthune, 12.9.92)

« Avec Maastricht, on rira beaucoup plus. » (Bernard Kouchner, Tours, 8.9.92)

« Si vous voulez que la Bourse se reprenne, votez “oui” à Maastricht ! » (Michel Sapin, université d’été du PS à Avignon, 31.8.92)

« Pour pouvoir dîner à la table de l’Europe [monétaire], encore faut-il savoir se tenir à cette table et ne pas manger avec ses doigts. […] Si la monnaie unique a un mérite, et un seul, c’est d’obliger les pays à se conduire correctement.» (Jean-Marc Sylvestre, France Inter, 18.9.92)

« La France est une locomotive. Elle n’a pas le droit d’être dans le wagon de queue. […] Le train de l’espoir ne passe pas deux fois. » ( Jack Lang, RTL, 23.8.92)

QUITTER L’EUROPE –  POURQUOI ? COMMENT ?

Commentaire :

 Mise en ligne 19 févr. 2013

Un professeur, s’exprimant en son nom propre et au nom de l’un de ses collègues, nous a écrit, après le débat, pour nous interdire expressément de diffuser sur notre site la captation vidéo que nous en avions faite.

Par ailleurs, le troisième professeur, qui a été joint par téléphone et qui semblait terrorisé par le cours des événements (!), nous a également formellement interdit de diffuser son image et les propos tenus au cours de ce grand débat pourtant public.

Comme nous n’avons pas vocation à forcer la volonté des gens, et que nous respectons la lettre et l’esprit de la loi sur le droit à l’image, nous avons donc été obligés de déférer à ces demandes expresses.

C’est pourquoi cette vidéo présente des masques sur tous les intervenants autres que M ASSELINEAU, et que leurs interventions ont été coupées au montage.

 

NOTA : Cet article n’engage que moi, et ne représente pas une ligne politique particulière du blog. Vous avez un libre-arbitre, utilisez-le. 🙂

Galadriel

 

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