D’après un journaliste anglais, le vol MH 370 aurait été abattu
et « la CIA est au courant »
Rédigé de la plume du prolifique écrivain Nigel Cawthorne, « Flight MH370: The Mystery » (« Vol MH370: Le Mystère ») a l’effet d’une bombe dix semaines après la disparition de l’avion. Le livre développe la thèse d’un exercice militaire mené par la Thaïlande et les USA qui aurait mal tourné. De quoi alimenter la thèse du grand complot toujours de mise en cas de crash inexpliqué. De plus, l’ancien Premier ministre malaisien a accablé la CIA sur son blog, l’accusant de détenir des informations voire de pouvoir contrôler un Boeing à distance.
C’est la colère parmi les familles des disparus du vol Kuala Lumpur-Pékin. Le livre écrit dans la foulée de l’évaporation dans la nature du Boeing 777 de Malaysia Airlines blesse les proches des victimes présumées et jette le discrédit sur les autorités internationales.
« Personne ne veut d’un nouveau Lockerbie »
Nigel Cawthorne, auteur du livre polémique sur le MH370, n’hésite pas à détailler dans « Le Mystère » une thèse dérangeante, celle du dérapage d’un exercice militaire international en mer de Chine. Selon lui, c’est soit la Thaïlande, soit les États-Unis qui, prenant part à cet entraînement, aurai(en)t abattu l’avion de ligne qui regagnait Pékin avec à son bord 239 personnes. L’avion aurait été descendu peu après la fin des contacts radio avec les contrôleurs aériens.
Une erreur inavouable car trop dangereuse pour la paix internationale, certainement au vu des relations entre les USA et la Chine. Nigel Cawthorne est définitif: « Personne ne veut d’un nouveau Lockerbie, donc ceux qui sont impliqués ont tout intérêt à se taire », avance l’auteur. C’est pourquoi une véritable opération de dissimulation des preuves aurait été lancée après la dramatique maladresse des armées, imagine-t-il encore.
Fausses boîtes noires
À la clé de ce complot mensonger: une campagne de désinformation, une fausse aide pour retrouver les débris de l’avion et surtout le largage de fausses boîtes noires émettrices au large de l’Australie pour détourner l’attention des pays sincèrement impliqués dans les recherches.
L’écrivain d’origine britannico-américaine a construit son livre accusateur sur base de deux éléments: des exercices militaires réels sur terre, en mer et dans les airs, en cours au moment de la disparition de l’avion et le témoignage d’un témoin oculaire. Ce dernier, un Néo-Zélandais prénommé Mike McKay, affirme en effet avoir vu un avion en feu faire une descente vertigineuse dans le golfe de Thaïlande. Un témoignage qui n’avait soi-disant rien donné.
« Les familles ne sauront jamais »
Pour Nigel Cawthorne, qui estime que de telles erreurs militaires « sont des choses qui arrivent », l’élément le plus évident de cette affaire est l’absence de carcasse de l’appareil. « Après tout, on n’a jamais retrouvé d’épave dans le sud de l’océan indien, ce qui en soi est suspect », écrit-il, confortant les divers témoignages de professionnels de l’aviation qui estiment impossible qu’un avion disparaisse sans laisser de trace. « Les familles ne sauront cependant sûrement jamais ce qu’il est advenu de l’avion », concède cependant l’écrivain.
Du côté des familles, on est ulcéré de ce pavé dans la mare qui ne se fonde que sur une hypothèse invérifiable. Le livre, qui a rempli les rayons australiens, arrive en effet dix semaines seulement après la disparition de l’avion. « Personne ne sait ce qui s’est passé, alors pourquoi publier un tel livre à ce stade de l’enquête? », s’indigne la mère d’un passager. « Cela n’apporte aucune réponse. C’est dévastateur pour les familles ».
Nigel Cawthorne est de plus un auteur souvent décrié pour la nature de ses ouvrages, qui, souvent partisans des rumeurs les plus folles, dépeignent les histoires les moins reluisantes. Il est notamment réputé pour ses livres sur la vie intime de personnes influentes et décrit sa propre maison comme une « usine à bouquins ». Cette polémique tombe exactement en même temps que l’annonce à Cannes de la sortie du film « The Vanishing Act » qui relatera de près ou de loin l’évaporation du MH370. La bande-annonce (vidéo ci-dessous) promet de livrer « l’histoire cachée » du drame bien qu’un des réalisateurs se défende de dévoiler le sort du vol. « C’est impossible vu que les faits (concernant le MH370, ndlr) évoluent jour après jour », a-t-il justifié.
« Boeing et la CIA mieux informés qu’ils ne le prétendent »
En marge de ce futur best-seller, des déclarations de l’ancien Premier ministre malaisien font mouche: Mahathir Mohamad a en effet qualifié de « perte de temps et d’argent » les recherches de débris du Boeing et la quête de derniers signaux provenant des boîtes noires. L’ancien Premier de Malaisie a estimé, sur son blog personnel, que « quelqu’un cache quelque chose. Il est injuste que Malaysia Airlines et la Malaysie endossent tous les reproches ». Il y a ensuite écrit que la CIA disposait d’informations concernant la disparition du vol mais les cachait soigneusement au gouvernement malaisien et au monde.
Enfin, il a précisé que le fabricant Boeing, tout comme « certaines agences gouvernementales », savent parfaitement comment prendre à distance le contrôle d’appareils de ligne comme le Boeing 777. « Allez savoir pourquoi, les médias n’écriront jamais quoi que ce soit qui implique Boeing ou la CIA », a-t-il déploré.
Article Reuters, publié par : http://m.7sur7.be/7s7/m/fr/30180/Boeing-disparu/article/detail/1891260/2014/05/19/Le-MH370-a-ete-abattu-en-vol-la-CIA-est-au-courant.dhtml?originatingNavigationItemId=1481