Cuisiner les plantes sauvages : Le plantain, la mauve et le coquelicot

Imprimez ça et mettez-le de côté, on ne sait jamais, ça pourrait servir…

Les plantes sauvages qui peuvent se manger sont fort nombreuses. Il est vrai qu’aujourd’hui nous n’en mangeons que quelques unes. Ces plantes qui poussent toutes seules aux bords des champs, dans les prés et sur les chemins sont une part de notre patrimoine. Elles nous offrent une grande variété de saveurs insolites et nous permettent de réaliser des recettes qui sortent de l’ordinaire. Sans compter qu’au plaisir de cuisiner et de manger s’ajoutent ceux de la recherche et de la découverte.
Toutefois et même si elles ne sont pas nombreuses il y a des plantes qu’il ne faut pas manger (certaines sont des poisons, d’autres peuvent être irritantes). Ceci pour dire qu’il faut connaître les plantes. C’est essentiel.
De plus, il faut se garder de ramasser les herbes dans les haies ou dans les champs où il y a eu des herbicides ou des pesticides.
Le plus souvent il n’est pas nécessaire de déraciner la plante, il suffit de cueillir feuilles et fleurs et de prendre juste le nécessaire pour la recette, de façon à ne pas avoir à jeter le reste. Et par dessus tout il faut avant la préparation, ne pas oublier de bien laver les plantes, deux fois valent mieux qu’une.

LE PLANTAIN

 

 Le plantain se trouve facilement dans les prés, les jardins et les pelouses naturelles. Il y en a plusieurs, on peut trouver aussi bien la queue de rat (Plantain majeur), que l’oreille de lièvre (plantain lancéolé).
La plante est facile à reconnaître et on ne peut pas se tromper. Les feuilles forment une rosette (elles sont serrées les unes contre les autres et déployées sur le sol, au bas de la tige) comme celles du pissenlit. Chaque feuille présente 5 à 7 (souvent 5) nervures parallèles d’où son nom : l’herbe aux 5 nervures. La plante produit beaucoup de petites graines qui s’éparpillent et germent facilement.
Ces feuilles font merveilles contre les piqûres d’insectes (abeilles, guêpes..), ou d’orties. On peut, soit frotter la piqûre avec des feuilles fraîches, soit les écraser ou les broyer, pour en faire un emplâtre qu’il faut mettre dessus.
Tant qu’elles sont jeunes les feuilles restent tendres et se mélangent, une fois lavées comme il faut, avec les salades de saison. Elles apportent un peu d’amertume qui en relève la saveur. Il faut faire cuire les feuilles plus vieilles. Voici une façon de les apprêter pour en faire une sauce, une préparation surprenante à servir avec du riz, du blé, de la semoule… des filets de poissons cuits à la vapeur.

Marinière de plantain

Ingrédients  :
• deux grosses poignées (200 g) de jeunes feuilles de plantain (Plantago),
• un oignon,
• deux cuillères à soupe d’huile,
• deux cuillères à soupe de farine,
• un verre d’eau,
• trois verres de vin rouge,
• sel, poivre.

Préparation :

• Couper en petits morceaux les feuilles et les ébouillanter dans de l’eau salée. Goûter pour juger de l’amertume (si les feuilles sont vieilles peut-être qu’il faudra les ébouillanter une deuxième fois).

• Essorer les feuilles.

• Dans une poêle faire revenir l’oignon avec une cuillerée d’huile.

• Ajouter les herbes cuites et continuer la cuisson. Quand les herbes sont fondues, ajouter 2 verres de vin.

• Laisser bouillir 5 minutes à feu doux.

• Mélanger la farine avec une cuillerée d’huile. Chauffer jusqu’à ce que la préparation devienne rousse et sans arrêter de remuer, ajouter l’eau et le vin qui reste. Quand la sauce devient épaisse y verser les herbes cuites.

• Saler, poivrer.

Vin : rouge corsé.

LA MAUVE

Mauve alcée (malva alcea)

Les feuilles sont très rondes et généralement sur tout celles d’en haut sont découpées en fine lanières. Les fleurs roses ou rouges veinées de violet sont grandes (de 3 à 6 centimètres). Les pétales ressemblent à des cœurs. La plante fleurit dès le printemps et jusqu’à l’automne.
Le fruit, que l’on appelle petit fromage, à la forme d’un disque et ressemble à un petit « pérail » enveloppé dans les sépales. Autrefois les enfants ramassaient ces « petits fromages » pour jouer à la dînette et se régalaient de les manger une fois le calice enlevé.
Les plantes, feuilles et fleurs peuvent se manger en salade ou en soupe. Les fruits ou les petits fromages, tant qu’ils sont verts peuvent s’ajouter dans les salades.

 

Soupe de fleurs de mauves

Ingrédients :

• 2 poignées de fleurs de mauves
• 2 poignées de feuilles de mauves
• 3 o 4 pommes de terre (400 g)
• 1 gros oignons(100 g)
• 3 ou 4 carrotes (200 g)
• poivre, sel,
• si cela vous dit : 1 cuilerée de « croûte » de lait ou  de crème de fraîche

Préparation :

• Trancher l’oignon et le faire revenir dans une poêle avec un peu d’huile, quand l’oignon est bien doré ajouter les feuilles de mauves,
• Couper en morceau les pommes de terre et les carottes, les vider dans une casserole avec l’oignon et les feuilles et l’eau qu’il faut,

• Couvrir et laisser cuire à petit bouillon une vingtaine de minutes,

• Passer au moulin à légumes,

• Ajouter les fleurs de mauves, et laisser bouillir 2 à 3 minutes,

• Poivrer, saler et au moment de servir, si vous le souhaitez, ajouter une petite cuillerée de crème fraîche dans chaque assiette.

Vin : de votre choix.

LE COQUELICOT

Le coquelicot, ce n’est pas possible de ne pas le connaitre,  tant sa fleur se voit de loin. Rouge écarlate comme la crête du coq, certains l’appelle « caracacà » par imitation de son chant.
Du printemps à l’automne les coquelicots se ramassent facilement dans les jardins, les champs de blé, au bord des chemins… dès que la terre a été grattée les petites graines ne manquent pas de germer.
Les feuilles très découpéese poilues font une rosette (elles son t serrées et groupées les unes contre les autres et dépliées au sol comme un pissenlit). Tant que la fleur n’est pas encore montée, la plante et ses feuilles jeunes ressemble  à une petite roue posée sur la terre, peut-être que c’est pour cela qu’on l’appelle « ouelle» (roudelle ?). Une fois fanée, la fleur rouge produit beaucoup de toutes petites graines (des milliers) dans une capsule trouée en haut comme une salière ; le vent les répand comme le sel sur le  beefsteak.

Des coquelicots, il y en a plusieurs sortes qui ne sont pas faciles à distinguer tant qu’ils n’ont pas fleuri, mais on peuvt  employer aussi bien les uns que les autres.
Ces rosettes trendres se mêlent , une fois lavées comme il faut, avec les salades de saison. Les pétales aussi relèvent les salades vertes de leurs sourires colorés.
Un peu plus tard dans la saison quand les feuilles sont plus vieilles il faut les faire cuire. Elles peuvent se mélanger avec d’autres plantes sauvages (orties, bourraches, épinards sauvages…). Elles font merveille pour préparer des « pascadous », « farçous » et « farsums ». Vous trouverez ici une façon de les cuisiner pour en faire un plat délicieux et pas trop cher.

Les pétales peuvent s’employer pour préparer soit des confituras soit des sirops. Il ne faut pas les ramasser après la pluie, il les faut bien secs.

Les capsules encore vertes et bien tendres se mangent trempées dans le sel oo ajoutées aux salades. Elles ont un petit goût d’amandes.

Les graines sèches sont utilisables, elles peuvent s’ajouter ajustar dans les pâtes,  le pain, les gâteaux… Elles servent aussi à saupoudrer le dessus des tartes quelque soit les fruits utilisés pour les garnir.

Lasagnes d’herbes sauvages

Ingrédients :
–    4 plaques de lasagnes
–    Deux ou trois bnnes oignées (200 g) de jeunes feuilles de coquelicots par cada personne. On peut y mélanger, jeunes orties, épinards sauvages, bourrache…
–    un oignon,
–    deux cuillerées à soupe d’huile,
–    sauce Béchamel (80g de beurre, 1 litre de lait, 3 cuillerées à soupe de farine)
–    fromage de gruyèra râpé et/ou du parmesan
–    sel, poivre.

Préparation :
–    Cuire les herbes à la vapeur.
–    Emincer l’oignon et le faire revenir à la pêle dans un peu d’huile, quand il est ien roussi y ajouter les herbes cuites et essorées.
–    Mélanger la sauce Béchamel, l’oignon et les herbes.
–    Saler et poivrer.
–    Dans un plat bien huilé mettre une couche de lasagnes puis une couche d’herbes mélangées avec la Béchamel, à nouveau une couche de lasagnes, une couche d’herbes… TYerminer par une couche de lasagnes et dessus répandre un peu de fromage râpé.
–    Laisser cuire une vingtaine de minutes dans le four chaud.

Variantes :
Les herbes cuites + Béchamel ou les herbes cuites + oeufs et crême fraîche peuvent se verser sur une pâte brisée ou une pâte à tarte pour en faire une sorte de quiche. Elles peuvent être pliées entre deux assises de pâte feuilletée pour en faire un feuilletéaux herbes. On peut aussi faire de petits feuilletés un par personne…
C’est quelque chose de fameux je vous le garantis !

Sirop de pétales de coquelicot

Ingrédients :
–    300 à 500g de pétales
–    demi litre d’eau
–    500g de sucre

Préparation :
–    Quand l’eau bout,  y jeter les pétales et arrêter le feu. couvrir la casserolle et laisser infuser une quinzaine de minuteas. Passer dans un passoire (filtrer).
–    Ajouter le sucre et fairer prendree un bouillon en remuant avec une cuillère.
Pour servir le sirop :
–    Le verser encore chaud dans de petite bouteilles (de Perrier par exemple).
–    Fermer et stoker au fond du réfrigerateur.
–    Le sirop se mélange à l’eau ou au vin blanc, sert aussi à la decoration des glaces, des tartes ou des assiettes !

 Auteur des recettes : Iveta

SOURCE DE L’ARTICLE : http://patrimoni.macarel.net

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