Dossier : Nouvelle escalade meurtrière(?) entre Kiev et pro-russes
AUJOURDH’UI DIMANCHE :
Nota : Cette information est diffusée par le ministère de l’Intérieur Ukrainien. Comme vous le lirez en fin de dépêche, les photographes de l’AFP n’ont pas remarqués de « bruits de combats »… Où est la vérité, là encore ?
Opération dans l’Est de l’Ukraine: des morts et des blessés des deux côtés
KIEV – L’opération antiterroriste lancée par les forces du gouvernement pro-européen d’Ukraine contre des insurgés armés pro-russes dans l’Est du pays a fait des morts et des blessés des deux côtés, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur.
De notre côté, un officier du SBU (services de sécurité, a été tué), écrit Arsen Avakov sur sa page Facebook, évoquant également cinq blessés chez les loyalistes. Chez les séparatistes, un nombre non déterminé de victimes, poursuit le ministre.
Parmi les blessés côté loyaliste figure le chef du centre antiterroriste du SBU.
Le ministre affirme que les séparatistes se cachent derrière les populations civiles utilisées comme boucliers humains et que les forces du SBU se regroupent.
Des photographes de l’AFP présents à Slaviansk dimanche matin n’ont pas entendu de bruits de combats particuliers et ont pu constater que de nombreux civils pro-russes s’étaient volontairement rassemblés autour du commissariat tenu par les insurgés pour défendre les lieux.
Source : AFP via www.romandie.com
HIER SAMEDI
1) Version européenne
Le ministre de l’Intérieur ukrainien dénonce «une agression de la Fédération de Russie»…
La situation ne cesse de se dégrader entre Moscou et Kiev. Alors que des combats se déroulent dans plusieurs villes de l’est de l’Ukraine, le président ukrainien Olexandre Tourtchinov a convoqué samedi soir un Conseil de sécurité.
Le Conseil de sécurité se réunira à 21h (18h GMT), a indiqué la présidence, alors que le ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov, a dénoncé sur sa page Facebook «une agression de la Fédération de Russie».
«Des échanges de tirs se poursuivent»
Selon le ministre, des combats se déroulaient notamment dans les localités de Kramatorsk, dans la province de Donetsk, où «des inconnus ont ouvert le feu sur l’administration locale. La police réplique. Des échanges de tirs de poursuivent.»
A Krasny Liman, également dans la province de Donetsk, «des combattants armés» ont attaqué la police avec «des armes de fabrication russe AK100, uniquement en dotation dans les forces armées russes», selon le ministre.
Des manifestants pro-russe à Slaviansk et Donetsk
«Les autorités ukrainiennes considèrent les événements de ce jour comme une agression extérieure de la Fédération de Russie», écrit le ministre qui n’a pas fait état de victimes dans les combats.
Samedi, les activistes pro russes sont repassés à l’offensive dans l’est de l’Ukraine, prenant quasiment le contrôle de la localité de Slaviansk. Les assaillants ont hissé le drapeau russe et reçu le soutien d’une bonne partie de la population, massée devant les bâtiments et scandant «Russie! Russie!». Les manifestants se montraient très agressifs avec les journalistes occidentaux, dont ceux de l’AFP.
«Nous sommes tous d’accord»
Aucune présence policière n’était visible et la maire de la ville, Nelly Chtepa, avait apporté le soutien de la population aux assaillants, selon elle venus de Donetsk. Les pro-russes réclament le rattachement à la Russie, ou au minimum un référendum sur plus d’autonomie régionale.
«Nous sommes tous d’accord», a ajouté la maire de Slaviansk, interrogée par téléphone par le site russe livenews.ru, mettant en garde contre une intervention armée. «Toute la ville fera bouclier pour défendre les gars qui ont pris le bâtiment.» Selon le ministère de l’intérieur, les assaillants de Slaviansk se sont emparés de «20 fusils automatiques et plus de 400 pistolets Makarov» qu’ils ont entrepris de distribuer.
Dialogue de sourds entre Kiev et Moscou
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Dechtchitsa s’est entretenu ce samedi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, lui demandant de faire cesser les «provocations». Lavrov a démenti toute responsabilité, jugeant au contraire «inadmissible» que Kiev parle d’utiliser la force. Il a appelé les autorités ukrainiennes à «tenir compte des exigences légitimes» des russophones.
La crainte majeure est la répétition du scénario joué en mars en Crimée, péninsule ukrainienne rattachée à la Russie après un référendum non reconnu par Kiev et les Occidentaux. Lavrov a assuré vendredi que Moscou n’avait aucune intention de rattacher à la Russie les régions russophones de l’est ukrainien, ce qui irait selon lui «à l’encontre des intérêts fondamentaux» russes.
L’ombre de «la guerre du gaz»
Moscou a par ailleurs jeté une ombre samedi sur la seule récente lueur d’optimisme dans cette crise, la pire depuis la fin de la guerre froide, qui menace en outre de dégénérer en une «guerre du gaz» affectant les approvisionnements énergétiques de toute l’Europe.
Alors que Washington a annoncé des pourparlers sur la crise jeudi prochain à Genève entre l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’Union européenne, les Russes ont assuré au contraire que rien n’était arrêté, «ni l’ordre du jour, ni le format».
COMPRENDRE LES MOTIVATIONS DE LA POPULATION PRO-RUSSE : INTERVIEW D’UN MINEUR DE DONESK
Ukraine : la police de Donetsk rejoint les manifestants
Les forces anti-émeutes de Donetsk (est de l’Ukraine) ont refusé d’obéir à leurs chefs et, après avoir mis les rubans orange et noir des partisans pro-russes, ont annoncé qu’ils soutenaient les revendications des protestataires.
« Nous refusons de disperser les manifestants pacifiques, car nous ne voulons pas qu’ils se comportent à notre égard comme les putschistes de Maïdan », a déclaré un membre des forces de l’ordre.
« Nous refusons d’obéir aux autorités de Kiev, car nous contestons leur légitimité », a ajouté son collègue.
Plusieurs centaines de partisans de la fédéralisation se sont rassemblés, des drapeaux russes à la main, devant l’antenne locale du Service de sécurité ukrainien.
Depuis quelques semaines, les régions de l’est et du sud de l’Ukraine connaissent une mobilisation de militants pro-russes qui réclament la tenue de référendums sur le statut de leurs régions à l’instar de celui organisé en Crimée.
Les manifestants ont pris le contrôle de bâtiments administratifs à Donetsk et se sont emparés des locaux du Service de sécurité ukrainien (SBU) à Lougansk. Les autorités ukrainiennes menacent de monter à l’assaut pour déloger les protestataires.
Source : Ria Novosti
et : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article140783