Inquiétant : Nous avons besoin d’une « pédagogie de la mondialisation »
» Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles. »
Sun Tzu l’Art de la Guerre
Je sais que nombreux d’entre vous sont dégoûtés par la politique et ses pantins. Il est utile à mes yeux cependant de savoir ce que pense l’adversaire, c’est pourquoi je poste sur le blog cette déclaration assez typique de l’esprit social-libéral qui nous gouverne, crée les lois et in fine influe sur nos vies.
On a beau, tel le Candide de Voltaire, cultiver son jardin, nous sommes dans une société dans laquelle l’État est omniprésent. Et si ce n’est pas nous qui en pâtissons, ce sont donc nos frères…
Mes amis, ce monsieur nous le dit, nous sommes stu-pi-des ! Nous ne comprenons rien à la mondialisation et nous avons besoin qu’on nous l’explique ! Ce n’est qu’en abandonnant nos acquis sociaux que nous réussiront à sortir du marasme. Ce serviteur de Mamon appelle ça de « l’audace » et de la « transgression ».. Trop fort !
Non non ! Vous n’avez pas changé de dimension, c’est écrit en toutes lettres !!!
Quel morgue ! Quel mépris pour notre intelligence ! Nous ne comprenons que trop bien au contraire.
Que ce système soit déliquescent, que cette économie boursouflée qui ne repose plus que sur du vent nous conduise dans un mur, qu’il faille remettre en cause un modèle de société à bout de souffle, ça ne l’effleure même pas, cette tête d’oeuf ! C’est lui qui a la vérité et c’est nous les pauvres crétins qui n’y comprenons rien.
Le plus intéressant est la phrase de l’article que j’ai souligné en gras. Même eux, ça les étonne : Nous ne savons plus poser nos limites. A MÉDITER
Pascal Lamy favorable à des boulots « pas forcément payés au smic »
Un remaniement d’accord, mais pour quoi faire ? Invité mercredi de l’émission « Questions d’info », sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l’AFP, Pascal Lamy n’y va pas par quatre chemins. Il plaide pour l’audace, la transgression.
« Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu’à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic », lance-t-il.
L’ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), proche de Jacques Delors, est conscient de briser un tabou. Il sait à quel point l’idée d’un smic jeune est mal ressentie en France, mais il invoque le niveau du chômage qui « gangrène » la société et l’échec des « solutions traditionnelles ».
« Je connais des gamins de 15 ans dont les parents n’ont jamais eu de boulot. Pour moi, c’est le signe d’une gangrène. Une société où ceci peut se produire, sans qu’il y ait la révolution, c’est vraiment très inquiétant », s’indigne-t-il, avant d’ajouter : « Un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot. »
« DEPUIS VINGT ANS, ON SERT AUX FRANÇAIS LA MÊME HISTOIRE »
L’auteur de Quand la France s’éveillera (Odile Jacob) presse François Hollande, qu’il connaît bien, d’engager sans tarder une pédagogie de la mondialisation.
« Les Français ont besoin d’un récit de la France dans le monde », plaide-t-il. Le vote Front national est, selon lui, un vote « de peur » qui traduit « des anxiétés considérables sur le cours du monde. Or, ces anxiétés sont en grande partie infondées, parce que quand on regarde ce qui se passe ailleurs, chez les Suédois, les Canadiens, les Allemands, il y a des tas de moyens de se redresser, à condition de voir le monde tel qu’il est. »
Pascal Lamy déplore que, « depuis vingt ans, on ser[ve] aux Français la même histoire » selon laquelle « leur pays rayonne sur une planète qui est en train de pourrir sous l’effet d’une mondialisation catastrophique ». « Aussi longtemps qu’on ne changera pas cela, les Français resteront ce qu’ils sont aujourd’hui : les champions du monde du pessimisme, de la déprime », assure-t-il.
Le remaniement ministériel annoncé ce mercredi appelle, selon lui, un nouveau discours suivi de décisions rapides. « Il faut donner un coup de rein pour traiter ces problèmes profonds que sont le chômage, la perte de compétitivité et la médiocre rentabilité des dépenses publiques. »
Le nouveau gouvernement n’est pas au bout de ses peines, car le montant des économies budgétaires à réaliser atteint, selon Pascal Lamy, « au moins 60 milliards d’euros d’ici 2017 » compte tenu des nouveaux allègements de charges prévus dans le pacte de compétitivité. Jusqu’à présent, Bercy préférait évoquer le chiffre de 50 milliards d’euros.
Françoise Fressoz pour Le Monde.fr
OÙ L’ON RÉALISE QUE LA CLASSE POLITIQUE NE PEUT IGNORER QUE NOUS ALLONS ÉCONOMIQUEMENT DANS LE MUR :
Vous noterez au passage la conduite irrespectueuse de ces députés, payés sur nos impôts, pour régir nos vies. On se croirait dans une classe de ZEP. Ce cirque est affligeant !
Le point de vue de Jean Yves Cochet, député écologiste (2012)