Des poussières radio-actives ont été volontairement répandues dans les années 50dans les rue de St Louis, Missouri
Cette histoire effrayante est vraie. Elle montre, à quel point il est utile de veiller, de surveiller, de douter, quitte à sembler irrationnel ou se faire traiter de complotisme. La réalité dépasse souvent la fiction, même dans l’horreur. C’est une vieille histoire, certes mais la nature humaine et ses gouvernants auraient-ils tellement évolués qu’un scénario non plus semblable, mais équivalent, serait impossible aujourd’hui ? On peut malheureusement en douter.
(Je ne peux m’empêcher de penser au chemtrails, aux vaccins aux ogm et à tant d’autres choses que nous dénonçons avec raison, la preuve !)
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Un dossier Agora Vox :
Les folies de la Guerre Froide révélées : l’expérience délirante de St-Louis
On parle beaucoup pollution des villes par micro-particules en ce moment. Je vous en ai retrouvé une, dans les années 50 aux États-Unis, assez particulière.
A relire le dossier, c’est une des pires expériences militaires jamais faites. L’horreur, découverte presque par hasard il y a trois ans par une sociologue, également chercheuse en environnement, désireuse de faire un mémoire sur la pollution d’une ville, et qui s’est retrouvée avec sur les bras l’un des pires dossiers de manipulation des populations, aux Etats-Unis, à Saint-Louis, notamment, dans le Missouri au milieu des années cinquante.
On avait alors sciemment répandu sur des quartiers entiers des produits radio-actifs dans le seul but d’évaluer leur dispersion en cas de conflit nucléaire. Le scandale est énorme, en novembre 2012, aux Etats-Unis, mais il est vite étouffé et ne passe que sur des chaînes secondaires et locales et atteint rarement les médias nationaux. Et ici, en Europe, il demeure quasiment inconnu, aucune presse n’ayant à l’époque relayé l’info. Retour sur le scandale de St-Louis, digne des expériences nazies de Mengele.
Rien ne prédestinait cette sociologue du St. Louis Community Meramec College, Lisa Martino-Taylor, à faire ce genre de découverte effroyable, qui remonte à la grande époque de la peur de la guerre contre les soviétiques, sujet que manipulent à cette époque tous les jours dans les médias les militaires US et leurs responsables, qui rêvent tous les jours d’en découdre avec les russes. Le sujet est toujours le même, c’est celui de l’usage que pourrait faire l’URSS de la bombe atomique sur le territoire américain… et l’inverse. Ces derniers, fort pragmatiques, se sont alors mis à construire des abris partout, en ville comme à la campagne, incitant les gens à se terrer en cas d’alerte. Mais les militaires ne veulent pas en rester là. Soucieux de calculer combien de personnes pourraient succomber et combien pourraient rester vivantes après une attaque de ce genre, les voilà qu’ils plongent dans les études faites de l’après Nagasaki ou Hiroshima et découvrent qu’une bonne partie de la population est morte des radiations, ou des particules absorbées, créant d’énormes disparités selon les endroits protégés ou non des vents ou des flux d’air. L’idée est donc apparue dans quelques cerveaux malades de généraux d’essayer de calculer comment ces particules se comporteraient si une bombe atomique était lancée sur des conurbations soviétiques, sur ces grands ensembles notamment, et de pouvoir ainsi à l’avance calculer combien de victimes post-explosion ferait une bombe, selon sa force en mégatonnes naturellement. Seulement voilà, ils ne peuvent approcher les villes russes pour tester leurs théories. Même avec de vaillants espions. Un problème vite résolu par les militaires US, à la demande de l’Air Force, via le Chemical Corps de l’Army avec ce qui sera appelé le St Jo Program.
L’idée fait donc son chemin très vite, et dès le début des années 50, les militaires commencent à répertorier les villes américaines dont la disposition des bâtiments ressemble le plus aux cités russes pour y effectuer leurs expériences. C’est tout d’abord Saint-Louis qui est choisie, ainsi que Corpus Christi, cette dernière pour essayer de voir l’influence des vents marins sur les éffluents. Des militaires américains, les mêmes qui avaient convaincu des Témoins de Jehovah ou des Mormons de se prêter à quelques vaccinations ou de rester à proximité des nuages des explosions nucléaires, vont convaincre les maires des quatre villes visées (il y en a quatre en effet : Corpus Christi, Winnipeg, Minneapolis et S-Louis) pour mener leur expérience, consistant à effectivement arroser leur ville, ou plutôt certains quartiers, de particules fines, à savoir des sulfides de zinc-cadmium mêlés à des résidus radio-actifs, afin de calculer leur dispersion grâce à des capteurs positionnés un peu partout. A l’origine, la luminosité de fluorescence du cadmium-zinc existe, mais elle est faible : un nanopolymère de tellurure de cadmium recouvert de sulfure de zinc l’est natutellement par exemple, mais sans être radioactif, il est néanmoins très toxique pour le corps humain. Le rayonnement radio-actif proprement dit, c’est Becquerel qui le premier l’avait constaté en 1842, déjà avec… du sulfure de cadmium, réputé très vite comme produit dangereux pour la santé. Marie-Curie décédera de leucémie, ne l’oublions pas. Une expérience et des analyses menées un peu plus tard et sur plusieurs années sur les populations exposées… sans leur consentement. Car, bien entendu, on va dissimuler à ces personnes le but exact de l’expérience. A Saint-Louis, où l’on a choisi comme par hasard les quartiers les plus démunis composés en majeure partie d’une population noire, on va expliquer que l’on teste des fumées pour dissimuler la ville aux russes, lors d’une attaque de venant de leur bord. C’est ce que découvre effarée la chercheuse en retrouvant un dossier enfoui dans des archives, décrivant toute l’opération, photos à l’appui, mais sans j’amais citer l’usage de produits radioactifs… alors que tout y mène. Car derrière les particules émises se cache une société connue industriellement depuis les années 1920…
Comme les brumisateurs (disperseurs ?) ne semblaient pas avoir été assez efficaces, l’armée avait aussi envoyé les avions au-dessus de St-Louis. Des résidents s’en souviennent, qui ont eux aussi eu des cancers multiples dans leur famille et se posent aujourd’hui la question de leur nombre et du lien avec l’expérience qu’ils ont vécue : « Mary Helen Brindell se le demande, elle aussi. Maintenant âgée de 68 ans, sa famille vivait dans un quartier de la classe ouvrière multiraciale où la pulvérisation s’est produite. L’armée a admis avoir utilisé des ventilateurs pour répandre le produit chimique, mais Brindell rappelé qu’un jour d’été, elle jouait au baseball avec d’autres enfants dans la rue quand une escadrille d’avions verts de l’armée a volé à faible altitude et a laissé tomber une substance poudreuse. Elle est allée à l’intérieur, se laver de son visage et les bras, puis est retournée jouer. Au fil des ans, Brindell a lutté contre quatre types de cancer – du sein, de la thyroïde, de la peau et de l’utérus. « Je me sens trahie », a déclaré Brindell, qui est blanche. « Comment ont-ils pu faire ça ? Nous avons pointé du doigt l’Holocauste, comment ont-ils pu nous faire quelque chose comme ça ? » Des avions très certainement venus de la base voisine de Scott, installée à St. Clair County dans l’Illinois, qui n’est autre que la base aérienne…. de S-Louis. Dans les années 50, elle servait t de passage aux Skymasters C-54 et à ce qui va devenir le MATS. Les avions du 1405th Air Base Wing.
Des pratiques révoltantes qui vont se continuer ailleurs hélas. Car elles en préfigurent d’autres. Des épandages comme ceux que feront plus tard ces mêmes militaires, au Viet-Nam avec le terrible Agent Orange…. on a toujours crû en effet que ce genre de choses n’avait démarré qu’en 1961, jusqu’au jour où un témoin retouvé avait déclaré que cela s’était déjà fait dès 1995… mais en Corée, dans la zone démilatisée, comme le racontait un militaire, Eum Do-nam, aujourd’hui âgé de 77 ans (c’était en 2011) stationné à Camp Carroll à Waegwan, au Nord de la province de Gyeongsang. « C’était en 1955, lorsque je travaillais à la 15e division de l’armée (dans Cheolwon, province de Gangwon) – un an après avoir rejoint l’armée. L’armée américaine a mobilisé ses hélicoptères et d’autres aéronefs et pulvérisé du défoliant trois à quatre fois par mois sur la zone démilitarisée », a-t-il déclaré. Aujourd’hui, le secteur est sous la sellette depuis que l’on a découvert des fûts toxiques d’Agent Orange qui auraient été enfouis sur place bien après la période, dans les années 70 ( remonteraient-ils aux années cinquante ?). Durant la guerre du Vietnam de multiples appareils avaient été employés pour répandre le produit, comme ses modifications apportées à des hélicoptéres Huey. Selon les spécialistes, les tous premiers engins équipés d’épandeurs étaient des bimoteurs C-47 et des hélicoptères CH34, compatibles avec la période coréenne. En réalité, les avions dispersaient depuis longtemps, mais c’était un autre produit (ici à droite un épandage à Luzon, dans les Philippines en 1945 déjà…)
Mieux ou pire encore, en effet, puisqu’on retrouve facilement des documents montrant que la dispersion via un C-47 ou même un Liberator B-24 était une pratique courante… déjà en 1945, déjà, pour une toute autre raison : dans les Philippines, les américains, confrontés à Manille à des vagues incessantes de… moustiques, véhiculant la malaria, avaient choisi les grands moyens en arrosant par exemple la capitale Manille de DDT. On a retouvé un superbe cliché montrant en effet deux C-4, dont le numéro « 871 », en train de répandre l’anti-moustique, une photo datée d’avril 1945… Il y a fort à penser que les fameux avions « verts » vus par l’élève de l’école de Clinton étaient très certainement des C-47…ayant gardé leur camouflage, les années suivantes ces appareils redevant plutôt « tout métal »…. les C-47 du MATS travaillant dans les Philippines portaient effectivement une livrée verte. Une publicité fort parlante sous forme de carte postale reprenant une photo similaire est également retrouvée sur la dispersion du DDT à Manille, confirmant le fait qu’à St-Louis, cela avait pu se faire avec le même équipement et les mêmes appareils.
Une technique qui perdurera. Au Viet-Nam, ce sont les hélicoptères Huey et les C-123 Provider qui feront le contingent principal de la dispersion de l’agent orange. On a retrouvé là- aussi des documents montrant que le procédé déjà élaboré pour répandre le DDT avait été recopié tel quel pour disperser le défoliant dont les ravages sur les populations sont une autre horreur. Comme dans les années cinquante dans le Missouri, les populations locales n’avaient en rien été prises en compte (c’était l’adversaire cette fois et le souci était moindre, malgré le fait qu’il s’agissait de populations civiles qui verront un nombre incroyables d’enfants malformés !), et le projet de vouloir supprimer les feuilles des arbres pour distinguer les Viet-Congs particulièrement idiot, puisqu’ils se terraient le plus souvent dans leur inextricable réseau de souterrains, et que les progrès fulgurants des radars thermiques Hughes permettait pratiquement déjà de voir ce qu’il y avait sous les feuillages des arbres. Il n’empêche, on a balancé des centaines de tonnes de défoliant signé… Monsanto, car pour beaucoup l’Agent Orange n’est qu’une variante (du glyphosate, utilisé ici en Colombie) du célèbre Round-Up utilisé en jardinerie ! Le Round-Up, présenté sur ses étiquettes comme étant dégradable ou biodégradable (dans le sol comme dans l’eau), alors qu’il ne l’est pas vraiment, loin de là.
Le hic, c’est que cette sinistre affaire de St-Louis était remontée jusqu’aux autorités, en 1994, où une enquête avait été menée, à la divulgation des faits à la suite de révélations journalistiques. Un membre du Congrès plutôt inquiet, Richard Gephardt (c’était l’élu démocrate de St-Louis, ici en photo à droite), avait alors demandé à l’armée d’ouvrir ses dossiers et d’expliquer les tests de Saint-Louis . »Nous voulons nous assurer que rien ne s’est passé qui aurait pu nuire à certains, et pour cela qu’on mette tout les fait sur la table. Les documents publiés dans les années 90 avaient montré que l’armée avait placé des pulvérisateurs sur un ancien bâtiment des Chevaliers de Colombus, à Lindell et à Forest Park. L’armée a toujours insisté sur le fait que le composé chimique était sans danger. » avait-on pu lire déjà il y a 16 ans. Or il n’y avait pas eu de suite à ces interrogations. Car le comité du National Research Council, assemblée reconnue de chercheurs, réunis pour donner son opinion sur l’expérience avait complètement étouffé l’affaire, en déclarant non pas l’inocuité des dispersants, mais en faisant remarquer qu’il restait peu de preuves de ce qui avait été employé, ajoutant qu’effectivement, le zinc-cadmium à lui seul aurait pu provoquer des atteintes aux poumons ou au sang, ou à d’autres organes encore. Le Comité n’évoquait que ces particules et non des agents radioactifs. C’était en réalité tuer toute velléité de tenter de remonter jusqu’à l’épandage de produits à base d’Uranium. On a délibérément fait silence une première fois sur une des pires expériences menées sur des civils par des militaires. On s’est toujours demandé qu’elle aurait été la conséquence du rapatriement aux USA de biologistes nazis, lors de l’Opération Paperclip dont on a eu tendance à ne retenir que la frange de chercheurs aéronautiques. Il va sans dire que l’expérimentation horrible de St-Louis est dans leurs cordes, et dans la droite ligne de ce qu’ils avaient pu commettre dans les camps. Joseph Mengele avait réussi à échapper à la justice des hommes pour disparaître bien plus tard au Brésil. D’autres avaient choisi de mettre leur savoir-faire démoniaque au service d’une armée se présentant comme la garante de la Liberté individuelle dans le monde. Terrible paradoxe historique.
On a retrouvé les victimes, dont plusieurs atteintes de cancers. Elles offrent toutes un témoignage terrifiant : « un groupe de personnes qui a été exposé au sulfure de cadmium et de zinc est venu dans nos studios (KSDK) pour qu’elles racontent leur histoire. La plupart d’entre eux ont maintenant la soixantaine. « Je me souviens des soldats venus et installer des chaînes pour accrocher la boîte, la boîte noire auprès des lampadaires », a déclaré Patricia Williams. Dorothy Johnson et ses médecins ne savent pas ce qui a causé des ampoules purulentes qui ont couvert son corps quand elle avait 18 ans. Les cicatrices émotionnelles ne se sont jamais guéries long de sa vie et elle se demande si il ya une connexion avec l’essai secret. À travers les larmes, Johnson a dit : « Ils m’ont isolée et je suis restée là un mois pour récupérer. J’ai perdu mes ongles, mes ongles d’orteil, j’ai eu des lésions sur mon corps. Ils m’ont nourri par voie intraveineuse. Je ne pouvais plus bien voir. Ils m’ont gardé dans l’obscurité . » Cela ne semble pas possible , mais Elaine Torez a encore de vifs souvenirs. « Nous jouions et nous avons couru dans la maison parce que nous avons vu ces gars-là dans l’allée dans les combinaisons spatiales, c’est comme ça que nous les appelions. Maintenant, je sais qu’ils portaient un costume de protection contre le danger’, dit-elle. Ces femmes, qui ne s’étaient jamais rencontrés ont partagé des histoires similaires, et des maladies. « Je me souviens des camions venant par ici. Je me souviens des hommes sur le toit, accroupis, plaçant des choses sur le toit « , a déclaré Nancy Waters »….
Bien entendu, et sans surprises, de doctes personnes sont venues une nouvelle fois au secours des autorités, en 2012, tant le scandale était grand (imaginez un procès avec indemnisations sur le nombre de personnes, ou leur descendance, touchées !), notamment un qui fait autorité : « le Dr Alan Zelicoff, directeur de l’Institu Biohealth à l’Université de Saint Louis a dit que les études de l’Académie nationale des sciences suggèrent que l’exposition des résidents n’était pas supérieure à la quantité régulière de cadmium présent dans l’environnement. « Il est impossible de l’exclure complètement, mais de toutes les études environnementales que nous avons à ce jour, toutes les études sur l’exposition des animaux en ce qui concerne le cadmium, la réponse est qu’il n’y avait tout simplement pas de risque supplémentaire ». Et Zelicoff dit le cadmium était alors dans une forme qui n’aurait pas été absorbée dans le corps. « Dans ce cas, c’était du sulfure de zinc et de cadmium et le point important à comprendre c’est que parce que c’était un sulfure, ce n’était pas de l’eau ou des graisses solubles. » Pas une seule fois, il ne parle d’éléments radiactifs. Le problème étant que Zelicov travaille sur la prolifération microbienne comme arme, et aussi pour Sandia, dont on connaît les liens avec l’amée, étant déclaré comme expert en bioterrorisme, connaissant bien la russie, pour ne rien gâcher. L’homme n’en est pas à sa première déclaration discutable : confronté à un mouvement anti-détecteur de mensonges appliqué aux employés travaillant dans le nucléaire, Zelikov avait eu une étrange réaction : « ces derniers mois certains employés fédéraux ont pris une position de plus en plus contre la décision du gouvernement de mener des contrôles de polygraphes pour les scientifiques qui supervisent l’arsenal nucléaire de la nation. « Si le gouvernement est prêt à gaspiller 10 millions de dollars l’année sur les polygraphes, je dirais simplement : « comment ça » ? » », Explique Alan Zelicoff, chercheur principal au Centre de la sécurité nationale et le contrôle des armes à Albuquerque. « Mais c’est cela blesse les gens. » ? Ne remettant pas vraiment la décision en cause, en définitive. On ne critique pas Sanford ou Sandia, et encore moins ce qu’a pu faire l’armée américaine sur son propre territoire.
L’auteure démontre en effet des liens fort troubles entre les sociétés industrielles et l’armée, associées dans le projet Manhattan (page 100 de son rapport). « Les études de Saint-Louis sur les aérosols sont liés à la Coalition Manhattan – Rochester, à plusieurs reprises. Tout d’abord, Louis Hempelmann et David Kennedy – deux membres principaux de la coalition, vivaient tous deux à Saint-Louis et ont occupé des postes de contrôle à l’Université de Washington qui ont impliqué le cyclotron et la production de matières fissiles. Hempelmann avait été le directeur médical du projet Manhattan, à Los Alamos, et avait étudié les effets sur la santé de l’exposition au rayonnement chez les travailleurs sur le site. Monsanto jouera l’un des rôles les plus centraux comme entrepreneur de la défense, de la coordination dans une large mesure, les efforts militaires au cours de la période précédant immédiatement les études de Saint-Louis en aérosol. Le siège mondial de Monsanto est situé dans la ville de Saint-Louis, à proximité des zones d’essai. Monsanto a été l’une des deux seules entreprises à être avertie à l’avance des études de Saint-Louis, tandis que le public ciblé a été laissé non informé des actions militaires parrainées et secrètes qui auraient un impact directement sur elles. Philip Leighton, le coordinateur des études de Saint-Louis en aérosol, a travaillé en étroite collaboration à l’époque avec NYOO, d »AEC, qui a également joué un rôle majeur dans les études de rayonnement humaies et des projets militaires « Gabriel » et « Sunshine« . Deux autres projets controversés sinon tout aussi monstrueux auxquels ont participé des scientifiques australiens pour le second projet. Les bombes nucléaires des essais de Monte Bello, Emu et Maralinga avaient libéré des taux anormalement élevés de strontium 90. En Angleterre, pire encore, avec le cas de 91 femmes enceintes qui avaient été injectées avec de l’iodine radioactive dans les années 60…. plus de 6000 corps avaient été examinés sans le consentement des familles anglaises, essentiellement des travailleurs du nucléaire décédés. J’ai évoqué aussi le cas ici…
Contacté, le secrétaire de l’Army, John McHugh, choisi par Obama, n’avait rien répondu sur la demande d’explications sur l’usage de produits radioactifs sur la population américaine posée par deux sénateurs, Claire McCaskill, Démocrate, et Roy Blunt, un Républicain. Une demande pourtant appuyée par McCaskill, un membre du Senate Armed Services Committee. Blunt avait trouvé l’expérience « Absolument choquante » et ajouté « l »idée que des milliers d’habitants du Missouri ont été involontairement exposés à des substances nocives en vue de déterminer leurs effets sur la santé est absolument choquant. Il n’est donc pas surprenant que ces personnes et leurs familles exigent des réponses des fonctionnaires du gouvernement, » C’est le moins que l’on pouvait espérer. « Martino -Taylor dit qu’elle a obtenu des documents à partir de plusieurs organismes fédéraux montrant que le gouvernement a concocté une histoire complexe pour garder le secret des tests . « Il y avait une raison cela a été gardé secret. Ils savaient que les gens de Saint-Louis ne le toléreraient pas. » Elle dit une partie de la déception est venue de faux reportages organisés par les agences gouvernementales . » Ils ont dit aux responsables locaux et les médias qu’ils allaient tester des nuages sous lesquels se cacherait la ville en cas d’attaque aérienne. » Martino – Taylor dit que certains des acteurs clés dans le cover-up étaient également membres du projet Manhattan de bombe atomique, qui ont été impliqués dans d’autres tests radiologiques travers les États- Unis à l’époque. « Ce fut contre toutes les directives militaires de l’époque , contre tous les principes éthiques , contre tous les codes internationaux tels que le Code de Nuremberg » avait-elle ajoutée, interrogée par une chaîne de télévision. Depuis, le dossier a à nouveau été jeté aux oubliettes de l’Histoire. En 1972, on a abattu à l’explosif les tours des quartiers de St-Louis qui avaient été sous le vent des expérimentations. Pour les survivants, une autre façon de masquer ce qui s’était réellement passé. C’est fou comme l’histoire se répète parfois, aux Etats-Unis…
(*) on retrouve l’isotope dans d’autres engins méconnus et surprenants (étonnant dossier !) :
http://www.paratonnerres-radioactif…
Sources :
le document fondamental est ici :
« The Manhattan-Rochester coalition, research on the health effects of radioactive materials, and tests on vulnerable populations without consent in st. louis 1945-1970 ».
Y est particulièrement visé John Lawrence, un des concepteurs et superviseurs du projet Manhattan.
http://gradworks.umi.com/35/15/3515…
http://gradworks.umi.com/3515886.pdf
vous y retrouverez tous les éléments montrés ici parfois sous un trop petit format, mise en page web oblige.
autre dossier fondamental :
http://www.fas.org/sgp/othergov/doe…