A lire : La demande des banques pour « la réforme » à venir… FRAPPER FORT !

De mal en pis ! Lorsque l’on écoute les commentaires des « crétins durs »* (politiques et médias) sur les élections d’hier, une chose est claire. Les abstentionnistes qui pourtant sont à considérer à l’évidence comme un vote en creux de protestation ne sont absolument pas pris en compte.  Cet aveuglement risque de voir les guignols sociaux libéraux considérer que la victoire électorale des bleus de toutes nuances est une demande de plus de « valeurs de droite » et de plus de libéralisme encore.

C’est bien sûr la conclusion de ce banquier influent de la banque Lazare. Ce décalage complet entre la base et le pouvoir risque de nous conduire vers de grands troubles. Explications :

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Matthieu Pigasse Directeur général de la Banque Lazard et actionnaire du Monde fixe sa feuille de route au prochain gouvernement.  Demandez le programme !

« FRAPPER FORT » pour :

accélérer la mise en route du « pacte de responsabilité »

réduire davantage les dépenses publiques

et alléger les cotisations des entreprises

privatiser massivement ce qui reste du secteur public

supprimer les départements

poursuivre l’intégration eruropéenne

EN CLAIR,

TOUT ET TOUT DE SUITE

LE PROGRAMME DU MEDEF

Selon l’Agence Reuter…

Pour Matthieu Pigasse, directeur général de la banque d’affaires Lazard France, actionnaire du quotidien Le Monde et propriétaire du magazine culturel Les Inrockuptibles, l’heure est grave et les décisions sont urgentes face à une France repliée sur elle-même, plongée dans une triple crise politique, économique et sociale qui se traduit par une montée de l’extrémisme politique et un développement du fanatisme religieux et du communautarisme.

« Ces élections sont l’expression d’une colère face à la gravité de la situation et à la violence de la montée du chômage et des inégalités. C’est aussi l’expression d’un rejet et d’une frustration face à la perception que le politique est incapable d’agir ou de réagir », déclare-t-il dans une interview à Reuters.

« C’est un coup de semonce à tous les politiques de droite comme de gauche. C’est un ’wake-up call’ », ajoute-t-il. « Nous sommes à un moment de danger pour la démocratie. »

Selon lui, la priorité doit être donnée à une réforme en profondeur de l’Etat – qui passerait notamment par une réduction du millefeuille administratif et la disparition des départements – une poursuite de l’intégration européenne.

Selon lui, la France devrait s’inspirer des premières réformes lancées par le nouveau président du Conseil italien, Matteo Renzi, qui a annoncé un vaste plan de relance de plusieurs dizaines de milliards d’euros, en s’affranchissant ainsi des critères européens en matière de déficits publics.

« En Italie, vous avez un Premier ministre, Matteo Renzi, qui a décidé d’un coup de renverser la table, de casser les dogmes qui prévalaient jusqu’à maintenant et qui s’est libéré des contraintes », observe-t-il. « A rebours de ce qu’exigent les politiques européennes, il a lancé un plan de relance de près de 90 milliards d’euros. »

« Il a ce courage incroyable d’agir au lieu de rester hébété comme un lapin pris dans les phares d’une voiture », ajoute-t-il.

Même s’il juge que le « pacte de responsabilité » annoncé en janvier par François Hollande va dans la bonne direction, il en dénonce le flou sur les modalités de la réduction des dépenses publiques et des allégements de cotisation des entreprises, ainsi que sa lenteur d’exécution.

« FRAPPER FORT »

« Pour ce plan financer, outre une baisse ciblée des dépenses publiques improductives, il faut céder des titres de participations publiques cotées. Il faut le faire sans tabou », dit encore celui qui fut à Bercy conseiller technique au cabinet de Dominique Strauss-Kahn et directeur adjoint du cabinet de Laurent Fabius.

« Il n’y a pas aujourd’hui de différence dans l’exercice du contrôle entre détenir 80%, 67% ou même 51% du capital d’une entreprise. Il existe donc des marges de manoeuvre dans de nombreuses entreprises publiques pour réduire le poids de l’Etat sans qu’il perde en influence. »

L’État a cédé l’an dernier une participation de quelque 3% dans Safran et 9,5% d’Aéroports de Paris. Mais pour le patron de Lazard, le gouvernement doit aller plus loin :

« Il faut frapper vite et fort. Il est possible de céder jusqu’à 20 milliards et de les destiner en totalité à l’innovation. »

Selon lui, la France a aussi tort de refuser l’exploration du gaz de schiste vivement dénoncée par les défenseurs de l’environnement. Ces derniers ont finalement obtenu gain de cause en octobre dernier après la validation du Conseil constitutionnel de la loi interdisant l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste par la technique de la fracturation hydraulique en France.

« Je pense que c’est une erreur historique, c’est une hérésie de se priver de cette ressource », s’agace Matthieu Pigasse.

Repris sur canempechepasnicolas

Pour : http://www.comite-valmy.org

* http://reflets.info/cretins-durs/

Le pacte de responsabilité en images :

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Source des images : http://leblogalupus.com/2014/01/24/ledito-special-du-jeudi-23-janvier-2014-mouton-a-cinq-pattes-de-hollande-analyse-critique-par-bruno-bertez/