Quelque nouvelles du ciel et balade cosmique
Tout d’abord : La découverte d’une planète géante située à la bordure du système solaire dans le nuage de Ort vient d’être confirmée. Voilà qui agite la blogosphère amateure d’étrange et qui remet sur le devant de la scène l’idée de la planète X, Nibiru…
Ensuite, après quelques nouvelles sur la découverte d’exoplanètes qui pourraient abriter la vie, je vous propose une balade dans notre galaxie. A visionner en grand écran, c’est instructif et somptueux !
– I –
La super Terre du Nuage d’Ort
Une découverte relayée par le Dailymail, et pas des moindres, révèle l’existence possible d’une planète 10 fois plus grande que la Terre dans le nuage d’Oort ! Les plus fervents défenseurs de la « planète X » ont déjà sauté sur l’occasion pour asseoir leurs convictions – qui est peut être après tout fondée – mais qui n’a su pour le moment me convaincre.
Plus tôt en 2012, Rodney Gomes, un astronome de l’Observatoire national du Brésil à Rio de Janeiro, affirmait que les orbites irrégulières de corps glacés au-delà de Neptune impliquaient qu’une planète de quatre fois la taille de la Terre tournait autour de notre soleil, ce que tend à confirmer ces nouvelles découvertes.
Cette fois l’info ne provient pas d’une source douteuse, mais du Dailymail et du site Nature.com, ainsi que foxnews, abcnews et bien d’autres… On ne rigole donc plus, et il y a fort à parier que cette découverte va faire des vagues, à moins qu’une nouvelle fois, des scientifiques de la NASA ne démentissent l’information comme ils le font si souvent. Le veilleur
En bref, qu’ont découvert les scientifiques ?
• Les chercheurs ont découvert une planète naine appelée 2012 VP113
• Elle a été repérée en orbite autour d’une formation avec un maximum de 900 autres objets similaires
• Des Découvertes ont été faites sur le bord de notre système solaire dans le nuage d’Oort
• Les orbites similaires suggèrent une plus grande planète, baptisée Super Terre en raison de sa taille, qui a peut être créé un « effet du berger » (gravitationnel) sur ces objets
Les chercheurs ont découvert une planète naine appelée VP113 2012, ainsi que plus de 900 autres objets qui sont en orbite autour d’une formation similaire. Cela donne à penser qu’une plus grande planète, baptisée « Super terre » nommée ainsi à cause de sa taille, peut créer un effet Berger en attirant ces objets autour d’elle.
2012 VP113 a été tout d’abord observée en novembre 2012 et a été officiellement annoncée hier. C’est la plus lointaine planète naine trouvée en orbite autour de notre soleil. Elle est large d’environ 280 miles (450 km) et orbite au-delà de la ceinture de Kuiper, dans une région à la limite du système appelé le nuage d’Oort qui est recèle un grand nombre de comètes.
La taille de 2012 VP113 est d’environ la moitié du diamètre de la planète naine Sedna, découverte il y a une dizaine d’années, et se trouve 80 fois plus loin du soleil que la terre. La similitude de l’orbite de Sedna et de 2012 VP113 pointe vers une « Super terre » pour l’instant encore inconnue.
Les deux planètes naines comptent parmi des milliers d’objets censés former le nuage d’Oort interne et partagent visiblement une orbite similaire, ce qui suggère la présence d’une planète jusqu’à 10 fois la taille de la terre. Le Dr Linda Elkins-Tanton, de la Carnegie Institution aux Etats-Unis, a déclaré :
« C’est un résultat extraordinaire qui redéfinit notre compréhension de notre système solaire. »
Voici le schéma de l’orbite du système solaire externe. Le soleil et les planètes terrestres sont au centre. Les orbites de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune sont en violet. La ceinture de Kuiper, y compris Pluton, est représenté par le pointillé bleu. L’orbite de Sedna est représenté en orange et l’orbite de 2012 VP113 est indiquée en rouge.
Ces images montrent la découverte du nouvel objet du nuage d’Oort interne, 2012 VP113, photos prises à environ 2 heures d’intervalle le 5 novembre 2012, et mis en évidence par la flèche. Le déplacement de 2012 VP113 se démarque par rapport à l’état stable du fond étoiles et des galaxies.
Le système solaire observable est divisé en trois régions distinctes, y compris les planètes telluriques rocheuses comme la terre, les géantes gazeuses comme Saturne et Jupiter et les objets de la ceinture de Kuiper glacées – au-delà de laquelle se trouve le nuage d’Oort.
Le Dr Scott Sheppard, également de la Carnegie Institution, a déclaré :
« la recherche de ces objets du nuage d’Oort intérieur, éloignés au-delà de Sedna et 2012 VP113, devrait continuer car ils pourraient nous en dire long sur la façon dont notre système solaire s’est formé et a évolué. »
Les chercheurs ont utilisé la « Dark Energy Camera » (DECam) dans les Andes chiliennes pour découvrir 2012 VP113. Ils ont ensuite utilisé le télescope de Magellan situé à proximité pour déterminer son orbite et obtenir des informations détaillées sur sa surface. Depuis le ciel, les chercheurs ont été en mesure d’utiliser la DECam qui leur a permis de dénombrer environ 900 objets possédant des orbites similaires à Sedna et 2012 VP113.
« Certains de ces objets du nuage d’Oort interne pourraient rivaliser avec la taille de Mars ou même de la terre, » a dit le Dr Sheppard. « C’est parce que de nombreux objets du nuage d’Oort interne sont si éloignés que les plus gros seraient trop faibles à détecter avec la technologie actuelle, » a poursuivi le Dr Sheppard.
Sedna et 2012 VP113 ont été découverts quand leur orbite les amenait au plus proche du soleil, mais ils sont sinon beaucoup trop éloignés pour être détectés. Les résultats sont publiés dans la revue Nature.
Source Dailymail – Traduction par le veilleur
– II –
EN IMAGE. Les exoplanètes potentiellement habitables
Sur cette image figurent (à l’échelle) les exoplanètes classées en fonction de leur similarité avec la Terre. Sur la droite de l’illustration, la Terre, Mars, Jupiter et Neptune ne servent que d’échelle. Comme on peut le voir dans cette illustration, la plupart des exoplanètes potentiellement habitables sont légèrement plus grosses que la Terre.
Cette similarité avec la Terre est calculée à l’aide d’un indice appelé ESI (Earth Similarity index) qui va de 0 (aucune similarité avec la Terre) à 1 (planète identique à la Terre).
Des lieux sur lesquels… on a pas encore détecté de vie
Cette classification prend en compte non seulement le fait que ces planètes orbitent dans une zone potentiellement habitables, mais également d’autres facteurs physiques indispensables à la potentielle émergence d’une vie. A savoir un sol rocheux (et pas juste une boule de gaz), ou encore une masse suffisante pour retenir une atmosphère capable de filtrer les rayons émis par l’étoile autour de laquelle elle gravite.
Des planètes ayant un ESI compris entre 0,6 et 0,8 sont potentiellement considérées comme habitables, mais uniquement par des organismes extrémophiles (tels que des bactéries ultra résistantes). Gliese 667 c, la plus voisine de la Terre a un ESI de 0,84. Mais le télescope Kepler a débusqué d’autres corps célestes, pas encore officiellement identifiés comme « exoplanètes », dont l’indice de similarité serait de 0,93.
Y découvrir les traces d’une activité biologique (a ce jour pas encore identifiée) est le Graal des astronomes.
Source : Science et Avenir
– III –
PROMENADE COSMIQUE AU COEUR DE NOTRE GALAXIE
Une idée planante pour regarder ce film : Coupez le son de la vidéo et écoutez en même temps Dark Side of the Moon des Pink Floyd. Voyage garanti ! 🙂