Changement climatique et catastrophes écologiques : 2 immenses lacs asséchés

En Chine, le plus grand lac d’eau douce disparaît

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Situé dans la province du Jiangxi, dans le sud-est de la Chine, le lac Poyang était la seconde plus grande surface d’eau du pays, après le lac Qinghai. Mais après deux mois de sécheresse, le lac est aujourd’hui totalement asséché, laissant place à une étendue de boue craquelée.

Long de plus de 160 kilomètres et large de 16 kilomètres, le lac Poyang, la plus grande étendue d’eau douce de Chine, est aujourd’hui presque totalement asséché.  Le lac n’est plus qu’une immense étendue de boue séchée et d’herbe.

Source : Gentside

IRAN : ECO-DÉSASTRE

Un des plus grands lacs d’eau salée du monde, le lac Orumiyeh, va disparaître totalement d’ici 2 ans si rien n’est fait! Et Téhéran se prépare déjà à des rationnements d’eau…

L’un des plus grands lacs d’eau salée au monde a rétrécit de 80 pour cent en seulement 10 ans  , les experts craignent désormais que le lac Orumiyeh en Iran disparaisse totalement en moins de 2 ans ! 

Le lac iranien Orumiyeh , un des plus grands lacs d’eau salée du monde ,risque désormais de se dessécher complètement, et pourtant les fermes voisines continuent de l’utiliser pour l’irrigation et les autorités régionales pour la construction de barrages .

Il a diminué de plus de 80 pour cent, soit plus de mille kilomètres carrés ( près de 400 milles carrés) en moins de dix ans affirment les experts. Des rochers couverts de sel qui étaient autrefois au profond du lac siègent maintenant au milieu du désert sur le sable déséché.

Auparavant célèbre en tant que destination touristique, il était avant tout un point d’arrêt favori dans la migration des flamants, des pélicans et des mouettes

« Le lac a disparu, je n’ai plus de travail, mes enfants sont partis et les touristes aussi, dit Mozafar Cheraghi , 58 ans, ancien propriétaire d’un salon de thé sur les rives du lac qui ont désormais reculé. Il y a moins de dix ans j’acceillais ici des dizaines de touristes par jour avec mes deux fils qui eux organisaient des excursions en bateau. » Ses enfants ont depuis tout quitté pour trouver du travail ailleurs.

« J’ai déjà revendu une douzaine de bateaux et j’en garde 6, en espérant que l’eau va revenir ,dit-il. 

Sauver le lac Orumiyeh situé dans le nord-ouest de l’Iran , près de la frontière turque , était l’une des promesses de campagne du nouveau président, Hassan Rouhani.

La consommation d’eau des fermes environnantes et la construction de barrages sur les rivières qui l’alimentent ont largement contribué à la diminution drastique du lac dit il.

Le nouveau cabinet du président a décidé de former rapidement une équipe de chercheurs pour trouver des solutions .

Et parmis les vingt propositions qui sont aujourd’hui sur la table pour sauver le lac , on trouve désormais les devenus classiques propositions, comme celle d’ensemencer les nuages pour augmenter les précipitations sur la région ou encore la construction de gigantesque pipelines pour acheminer de l’eau .

Le nouveau président met l’accent sur la lutte longtemps négligée des problèmes environnementaux qui affirme t il ont été aggravée par la politique de son prédécesseur , Mahmoud Ahmadinejad .

« Ahmadinejad a mené ici des politiques qui ont conduit à l’expansion de projets d’irrigation et la construction de barrages . »

« Rouhani se tient à ses promesses de campagne et en particulier celle de faire revivre le lac Orumiyeh », rappelle Isa Kalantari, un expert nommé par Rouhani pour diriger l’équipe de sauvetage du lac, petite phrase tirée de sa déclaration à une conférence internationale à Oroumieh cette semaine 

La conférence a réuni des experts du monde entier pour discuter des meilleures options pour inverser la tendance actuelle et tenter de sauver l’Iran d’une catastrophe écologique et économique majeure .

« Ne blâmez pas la nature ni la sécheresse . Se sont les êtres humains , et non pas le changement climatique qui sont ici les responsables de cette situation . Nous avons asséché le lac à cause de nos exigences excessives et de nos mauvaises politiques environnementales. Maintenant , il nous faut nous réveiller. Cinq millions de personnes devront quitter la région si le lac meurt », a déclaré ISA Kalantari .

Kalantari et son équipe prévoit de présenter un plan de sauvetage définitif en mai prochain.

Vingt propositions sont déjà sur la table pour sauver le lac , y compris l’ensemencement des nuages pour augmenter les précipitations dans la région et la construction de pipelines pour y amener plus d’eau .

Les experts ont aussi proposé la création d’une industrie de recherche pour réduire la dépendance de l’eau agricole .

Le gouvernement a déjà financé un projet visant à sensibiliser le public et encourager les agriculteurs à abandonner leurs pratiques de gaspillage pour adopter des systèmes d’irrigation goutte à goutte qui économisent l’eau .

Il exhorte également les agriculteurs à opter pour des cultures beaucoup moins gourmante en eau. Blé et pistaches, par exemple, utilisent moins d’eau que la betterave à sucre, rappelle t il.

Les effets de la sécheresse sur les cultures a déjà incité de nombreux villageois à quitter la région. Il y a dix ans A Govarchinghaleh vivaient environ 1000 personnes, ils ne sont plus désormais que 300 dans ce village surplombant le lac . 

Ali Asghar Siab Qudsi , professeur Iranien et l’un des organisateurs de la conférence , a déclaré que les barrages et le creusement de plus de 24 000 puits non autorisés, en plus des 30.000 existants, font parti des raisons de la diminution du lac .

D’autres lacs dans d’autres parties de l’Iran sont eux aussi confrontés à une crise similaire , mais pas aussi grave qu’à Orumiyeh . 

Même les habitants de Téhéran ont connu une expérience de pénurie d’eau ce week-end , et les autorités planchent actuellement sur des plans pour un éventuel rationnement dans la capitale 

Les autorités ont mis en garde contre une catastrophe nationale à venir dans la décennie si l’eau n’est pas gérée correctement .

© Nature Alerte