C’est beau l’Europe ! A. Merkel aux Grecs: Allez vous faire voir !
Angela Merkel contre toute aide de solidarité à la Grèce
La chancelière allemande Angela Merkel a averti ce dimanche le gouvernement grec qu’il ne devait pas compter sur un signal de Berlin quant à un éventuel nouveau plan d’aide avant les élections européennes, comme le laissait entendre son ministre des Finances.
Selon l’hebdomadaire der Spiegel, la dirigeante conservatrice, gourou d’une politique stricte d’austérité budgétaire en Europe, a stoppé net un projet de son puissant ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui voulait envoyer à la Grèce « un signal de solidarité » avant le scrutin européen, en laissant entrevoir qu’Athènes pourrait bénéficier d’un troisième plan d’aide, selon le magazine qui ne cite pas ses sources.
Electorat d’extrême droite
Mais la chancelière bloque tout par souci électoraliste. En se montrant ferme à l’encontre du peuple grec, la leader de la droite allemande espère capter l’électorat du parti anti-européen Alternative pour l’Allemagne (Afd) à l’approche du scrutin européen du 25 mai, selon Der Spiegel. L’AFD, qui prône l’abandon de l’euro et le retour au deutsche mark, n’a pas réussi à entrer au Bundestag (chambre basse du Parlement) aux élections législatives du 22 septembre, mais beaucoup lui prédisent une percée aux Européennes dans un pays pourtant jusqu’ici plutôt épargné par la crise.
A l’inverse, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble espérait qu’un nouveau plan d’aide renforcerait la coalition entre les conservateurs et les socialistes au pouvoir à Athènes. Pour lui, dans le cas contraire, une nouvelle instabilité politique à Athènes « pourrait relancer la crise dans la zone euro », écrit l’hebdomadaire. Le parti de la gauche radicale, Syriza, dirigé par Alexis Tsipras, est le favori des sondages pour les prochaines élections municipales et européennes face à des Grecs excédés par les partis traditionnels. Samedi, Alexis Tsipras a dénoncé dans un quotidien allemand le fait que « la Grèce a servi de cobaye ». « Avec cette thérapie de choc (imposée à la Grèce par ses créanciers), on a voulu tester ce qu’un peuple pouvait endurer ».
Source : L’humanité