Conso : La CLCV s’insurge contre les poissons surgelés gonflés à l’eau
Sans commentaire…
L’association de consommateur s’insurge contre la pratique répandue qui consiste à tremper des poissons dans des bains d’eau et d’additifs pour qu’ils pèsent plus lourd à la vente.
Selon une récente étude du syndicat du commerce des produits congelés et surgelés (SNCE), cette pratique permettrait d’augmenter de 30% le poids des poissons surgelés ou vendus décongelés en poissonnerie. La méthode frauduleuse serait répandue pour des espèces très courantes dans le commerce. Elle pourrait ainsi toucher près d’un panga sur deux vendu dans le commerce, un tiers des colins, 18% des cabillauds. Selon Les saumons semblent en revanche épargnés (4%).
Impossible à détecter
Pour les consommateurs, impossible de découvrir la superchérie. Ces poissons sont vendus pour la plupart conditionnés dans des cartons ou emballages plastiques. Et même s’ils étaient visibles, il est difficile de se rendre compte de la supercherie à l’oeil nu. Pour la CLCV, cette pratique est intolérable. « En novembre 2013, la CLCV a demandé aux ministres en charge de l’alimentation, de la pêche et de la répression des fraudes de renforcer les contrôles dans le secteur de l’industrie du poisson afin de mettre un terme à ces pratiques inacceptables. Compte tenu de ces révélations supplémentaires, nous demandons qu’une enquête officielle soit rapidement ouverte et que le cas échéant des poursuites soient engagées contre les professionnels responsables de ces fraudes », note t-elle dans un communiqué.
Des sanctions sont d’autant plus faciles à prendre qu’une méthode existe pour détecter ces poissons « gonflés ». Ceux-ci présente tous une teneur en protéine inférieure à la normale, mais une humidité bien supérieure.
« A base de poisson »
L’association en profite pour exiger « un renforcement des règles d’étiquetage des produits à base de poisson », pour lesquels le consommateur « doit souvent se contenter de mentions très évasives comme «poissons», «divers poissons et filetage de poissons», «chair de poisson» ou encore «préparation à base de poisson» sans aucune indication sur l’espèce et la nature de la matière première utilisée. Une telle opacité n’est pas de nature à renforcer la confiance des consommateurs quant à la qualité de ces produits. »
Source : L’humanité.fr