Coeur : Recycler les appareil électroniques pour aider la lutte du peuple Shuar en Amazonie

Vous avez des appareils en état de marche, que vous ne voulez pas jeter mais qui dorment sur une étagère ? Voici un idée pour les utiliser

Avec le projet Caméra Shuar, recyclez les appareils électroniques qui sommeillent dans vos placards et soutenez la lutte du peuple Shuar, en Equateur, pour préserver son territoire – l’Amazonie – contre les mines à ciel ouvert et l’extraction du pétrole.


Le projetLe gouvernement équatorien a attribué une grande partie du territoire du peuple Shuar (plus de 700.000 hectares de forêt amazonienne au sud-est de l’Équateur) en concession à des entreprises transnationales en vue d’y préparer l’exploitation de l’or et du cuivre, dans des mines à ciel ouvert, ainsi que l’extraction du pétrole.


Mine d’or de Yanacocha, Pérou. -photo : P. Williams-

Ensemble avec la communauté Shuar de Bomboiza à l’origine de ce projet, nous souhaiterions faire connaître au monde ce que cette décision représente pour le peuple Shuar. Pour cela, nous voudrions lancer un projet de diffusion audio-visuel via Internet autogéré par les Shuars.

En Équateur, la liberté d’expression est de plus en plus compromise. Souvent, lorsque les indigènes et les militants écologistes réclament leurs droits et ceux de la nature (pourtant reconnus dans la Constitution du pays), ils sont criminalisés, réprimés et risquent la prison. Il est extrêmement difficile d’attirer les projecteurs sur ce qui est réellement en train de se passer dans les zones reculées du pays, littéralement livrées en pâture aux entreprises extractivistes.

Rares sont les médias – écrits, radiophoniques et télévisés, publics et privés – qui se font l’écho de l’opposition aux projets des compagnies multinationales. Mais, l’Internet reste encore une alternative pour la diffusion libre.

Domingo Ankuash, leader Shuar et responsable du projet de diffusion à Bomboiza. (Image : Assemblée des Peuples du Sud de l’Equateur-Pangui). -photo:Verenice Benitez-

L’information qui sera produite et diffusée portera sur des événements relatifs à la défense du territoire Shuar (assemblées, marches, témoignages), comme sur la vie quotidienne des communautés, en particulier sur leur relation avec les êtres de la forêt et des jardins potagers (plantes, animaux, esprits), très importante pour eux et sérieusement mise en péril par l’arrivée des compagnies minières et pétrolières.


Communautés shuars de Tink et de Warintsa. -photos:Verenice Benitez-

L’information sera recueillie sur l’ensemble du territoire Shuar, par l’équipe Shuar de la communauté de Bomboiza que nous formerons sur place. Le montage et la mise en ligne seront également réalisés à Bomboiza, siège du projet.

A ces fins, une formatrice, Verenice Benitez (professionnelle équatorienne de l’audio-visuel, membre du collectif ALDEAH) se rendra sur place pendant un mois afin de former, au sein de la communauté Shuar de Bomboiza, une équipe locale à la production audiovisuelle.

Verenice formera cette équipe à l’utilisation des caméras (tournage), au montage des images et du son, au mixage et à l’étalonnage, à l’aide d’un logiciel, puis à l’utilisation de l’Internet pour la diffusion (création d’un espace web dédié, diffusion via réseaux sociaux, etc.).

Localisation de la communauté de Bomboiza sur la carte :

Nos besoins

Pour réaliser ce projet, notre objectif est :

d’une part, de récupérer des appareils électroniques (« obsolètes » mais fonctionnels…), remplis de métaux qu’il a fallu extraire et qui pourtant traînent dans les fonds des placards, afin de nous en servir dans la défense des territoires habités, et ainsi dénoncer la future extraction d’autres métaux qui iront, à terme, remplir d’autres placards poussiéreux lorsque les machines qu’ils auront servi à construire seront à leur tour rendues obsolètes par la programmation marketing.

Mais, tout le monde n’ayant pas d’appareil « obsolète » dans ses placards, nous vous proposons, d’autre part, de nous aider à concrétiser ce projet en faisant un don en numéraire.

Nous sommes preneurs des appareils électroniques (caméras, disques durs, ordinateurs portables), ou encore d’Iphones 1, 2, 3, dont les caméras sont toujours fonctionnelles et dont la prétendue obsolescence sert uniquement les intérêts des industriels qui nous contraignent à ce gaspillage criminel consistant à se doter d’un nouveau téléphone tous les ans, participant ainsi à la destruction des écosystèmes et des territoires. En France, soixante millions de téléphones trainent dans nos tiroirs, c’est soixante millions de téléphones de trop !

Exemples d’appareils électroniques qui nous seront utiles :

Téléphones dotés de caméra, avec batteries et câblages et/ou

Caméras numériques et connectables aux ordinateurs, entrées usb ou firewire. Avec cartes d’enregistrement ou enregistrement en cassettes mini DV, et des cassettes mini DV déjà utilisés inclus (nous ne pouvons pas donner aux Shuars du matériel qui les amènera à être dépendants des consommables) et/ou

Disques durs (pas moins de 100 Gb et portatifs) et/ou

Des ordinateurs, portables si possible, avec toute la connectique, + claviers + souris usb et/ou

Des enregistreurs son (zoom) câbles usb + des microphones entrée XLR + des perches ou autre et/o

Ecrans plats.

A quoi va servir le financement ?

Quant à l’argent récolté, il sera utilisé pour financer le minimum requis pour démarrer le projet. Achat d’occasion de :

une petite caméra (500 euros),

un disque dur (200 euros),

un ordinateur portable (700 euros)

et une modeste contribution au déplacement de la formatrice et à ses frais de séjour (un mois) dans la communauté Shuar de Bomboiza (100 euros).

Comment nous aider concrètement :

Vous avez deux possibilités :

Dons des appareils électroniques :

Soit vous nous les envoyez par la poste à l’adresse du siège de Pluiefilms :

Pluiefilms

112, Boulevard Gabriel Péri, 92240, Malakoff, France

ou a l’adresse en Equateur :

La Casa del Arbol

Lugo N-24-323 y Vizcaya, Quito, Equateur

Soit nous nous déplacerons chez vous, si vous habitez à Paris ou dans les environs.

Pour nous contacter par mail :

contact@aldeah.org / pluiefilms@yahoo.com

Dons d’une somme d’argent :

Paiement par CB ou paypal sur ce site par internet.

A propos du porteur de projet

Pour mieux comprendre et nous connaître, nous vous invitons à visiter le site de Pluie films, ainsi que le site du collectif ALDEAH.

Source : Reporterre