Eboulement et vagues géantes : la nature dans tout ses états (mise à jour)
1) Vidéo: la puissance destructrice de la roche en éboulement
C’était « comme le son d’un train traversant mon salon » raconte Herbert Trebo, le propriétaire du terrain.
Pierre qui roule n’amasse pas mousse: non, elle amasse les dégâts. Le mardi 21 janvier, à Tremeno, dans le Tyrol en Italie, 400 mètres cube de roche se sont décrochés de leur paroi et ont dévalé la colline à toute vitesse, détruisant tout sur leur passage.
Manque de chance, la roche, taquine, a choisi de dévaler à grande vitesse en direction des terres de Herbert Trebo, fermier local. Plusieurs rochers ont ainsi traversé de part en part la propriété de la famille, détruisant la grange, les machines agricoles, et, drame pour les amateurs de vin italien, les vignobles.Chanceux ou non, -c’est une question de point de vue-, la maison dans laquelle vit la famille a elle été miraculeusement épargnée: le plus gros rocher a en effet arrêté son dévalement… un mètre devant la maison. C’était « comme le son d’un train traversant mon salon » raconte l’agriculteur.La propriété d’Herbert Trebo, vieille de 300 ans, a donc subi la toute-puissance dont peut faire montre la nature. Selon le fermier, les dégâts se comptent en centaines de milliers d’euros. Sa famille devra encore attendre quelque temps avant de pouvoir rentrer a la casa, le risque d’éboulement étant toujours présent. Une page Facebook de soutien a par ailleurs vu le jour.
Un drone a filmé les ravages de l’éboulement, vous pouvez voir la vidéo ci-dessous.
Source : lalibre.be sur un signalement du brin Victoria
Tempêtes et grandes marée = vagues géantes. Ça ressemble à quoi ? Accrochez vos ceintures :
Photos de la Côte d’Azur :
Article dimanche soir :
Rennes (AFP) – Les puissantes vagues qui se sont abattues ce week-end sur l’ouest de la Manche et la façade atlantique – et qui devaient s’atténuer dimanche – ont endommagé le littoral et provoqué des dégâts matériels sur la pointe bretonne et la côte basque, sans faire de blessés.
La mer s’est déchaînée sous l’effet conjugué d’une forte houle, du vent et des grandes marées de samedi soir et dimanche matin, avec des vagues allant jusqu’à 14 mètres en mer d’Iroise, selon Météo-France. Toutefois, dimanche après-midi, la houle s’atténuant, seuls trois départements (Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques) étaient maintenus en vigilance orange aux fortes vagues, contre onze la veille.
A Roscoff (Finistère), où des vagues géantes ont fait voler en éclat des baies vitrées d’une clinique et de trois hôtels, des algues et des galets jonchaient encore dimanche après-midi les rues autour de l’église, à une cinquantaine de mètres du front de mer, a constaté un correspondant de l’AFP.
Samedi soir, « on était à la messe et on nous a dit d’aller aux voitures parce que la mer arrivait », a témoigné une habitante: « quand je suis sortie j’ai vu la mer devant l’église », a-t-elle affirmé.
A Douarnenez, le complexe de thalassothérapie, assailli par des vagues de 7 mètres, a été envahi par le sable et l’eau de mer, ses baies vitrées ayant cédé sous la force des paquets de mer, a expliqué le maire de la ville, Philippe Paul.
Toujours dans le Finistère, à Plouescat, « c’est du jamais vu de mémoire d’ancien de 80 ans », témoigne Marc André, adjoint aux travaux. La « houle phénoménale », selon lui, a projeté des cailloux sur les routes et fait reculer la dune de trois mètres. Le propriétaire d’une maison sur la côte, au portail fracassé, dégageait dimanche sa cave, envahie selon lui « de 90 m3 d’eau, de sable et d’algues ». Du bitume a aussi été arraché par la mer devant le centre nautique.
Sur l’île de Sein, balayée par un coup de tabac « terrifiant », « le littoral a énormément souffert, la houle a emporté des blocs entiers de terrain », a indiqué le maire, Jean-Pierre Kerloc’h. Un parapet protégeant le quai des Paimpolais a été emporté avec la mer sur 6 mètres de long. Témoin de la force inédite des vagues, du goémon a été retrouvé au niveau de l’église, le point culminant de l’île à 9 mètres d’altitude.
Digue effondrée
Plus au sud, en Charente-Maritime, le cordon dunaire de la baie d’Yves et une digue de l’Ile d’Aix ont également fait les frais de la forte houle. Sur l’île d’Aix, « 5 mètres de digue » côté ouest se sont effondrés dans la mer, a indiqué Yves Burnet, le maire, qui devait faire « installer un batardeau pour consolider la digue avant la grande marée de 17H00 ».
Dans le Sud-Ouest, c’est la côte basque (Pyrénées-Atlantiques) qui a été la plus touchée par les grandes marées de dimanche matin. A Hendaye, un muret de 150 mètres a été endommagé et quelques bâtiment du front de mer inondés.
A Biarritz, les vagues ont également brisé les baies vitrées d’un hôtel, tandis qu’à Saint-Jean-de-Luz, un complexe de thalassothérapie, évacué samedi soir par précaution, a essuyé dimanche matin de fortes vagues qui ont, là encore, brisé plusieurs fenêtres.
En revanche, à Soulac-sur-Mer (Gironde), la côte médoquaine a plutôt bien résisté et l’immeuble Le Signal, symbole de l’érosion du littoral, est toujours en place, indique Yves Hérault, des services techniques municipaux. « Il y a eu une petite érosion mais sans gravité (…) On tient le bon bout », explique-t-il. A l’inverse, une résidence secondaire désertée par ses propriétaires est désormais au bord du vide.
Sur le front des inondations, les départements du Finistère, de Charente-Maritime, de Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques restaient dimanche en vigilance orange pour les crues.
A Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), qui subit depuis plusieurs jours les débordements de l’Adour et de la Nive, la municipalité prévoit de nouvelles inondations lundi matin, entre 06H00 et 08H00.
De ce fait, un pont enjambant l’Adour, très fréquenté en temps normal, sera fermé à la circulation pendant ces deux heures, indique dans un communiqué la mairie, qui invite les automobilistes à emprunter d’autres axes, voire de « retarder leurs déplacements après 08H00 ». « Compte tenu de cette situation, de grandes difficultés de circulation et des embouteillages seront inévitables », redoute la municipalité.
Source : AFP Rennes