L'Afrique à feu et à sang...

Sur le continent Africain, de l’Égypte au Soudan, de la République Centre Africaine au Mali, du Congo en Somalie, du nord au sud, c’est le chaos, les massacres, les familles sur les routes, dépouillées du tout petit peu qu’ils avaient pour survivre… Car dans beaucoup de pays africains, on ne vit pas, on survit…

Tandis que les roitelets africains et leurs équipes vivent dans des palais, roulent dans des limousines à sièges cuir crème et strassés, achètent des appartements luxueux dans les capitales européennes, ou entassent leurs dollars en suisse, les populations crèvent de misère, certaines comme en République du Congo, (ex Zaïre) sans eau, sans électricité, alors que le pays est riche de mines, riche de pétrole…

Lorsqu’un candidat honnête, insensible à la corruption, (et il y en a) se présente au suffrage, il doit faire face aux manoeuvres des mercenaires financés par les multinationales en place avec les moyens mafieux que l’on sait. On le fait taire, on l’assassine, on le salit, on l’exile, on crée le chaos.. Pas question que ces entreprises juteuses fassent comme au Vénézuéla et changent de main…

Cette situation hautement inflammable, est un terrain facilement exploitable qui n’a pas échappé à la sagacité des groupes islamistes radicaux… Quoi de plus facile que de fomenter des « révolutions » au sein de peuples qui n’ont rien, qui vivent pour certains dans la terreur d’un système policier, qui sont traitées comme des esclaves par ceux-là mêmes qu’ils ont porté au pouvoir sur la foi de vaines promesses ?

Recruter dans de telles conditions, parfois en achetant, parfois en terrorisant, en droguant, toujours en mentant, c’est plus facile que dans une société qui accorderait à ses membres un minimum vital décent.

Alors, tout est bon : guerres religieuses, guerres territoriales, guerres économiques.. guerres ethniques, (Il faut savoir à ce sujet que les frontières de pays africains dessinées par la colonisation n’ont tenu aucun compte des ethnies en place et qu’ainsi des population d’une même culture et origine se sont retrouvée du jour au lendemain divisées par une frontière, devenant ainsi une minorité sous la domination d’une autre ethnie mieux préservée par le découpage en question.)

L’Afrique est un beau continent et riche. Riche de pétrole, riche de minerais divers indispensable à nos industries, y compris nucléaires, d’or, de diamant, d’argent, de cuivre, de nickel, riche de bois précieux ou non, riche de faune de flore, riche de cultures vivantes et très très anciennes, bref, ce n’est pas par faute de ressources que cet état des lieux que nous faisons aujourd’hui est justifiable.

L’idée ignoble répandue dans nos têtes d’Européen depuis deux siècles que nous n’aurions affaire qu’à des « sauvages à peine descendu de l’arbre » (comme je l’ai entendu) est une manipulation colonialiste pour justifier ses exactions. Il sont différents de nous, ne vivent pas avec les mêmes cadres de pensée, c’est tout. Aurions-nous l’idée de traiter de « singes » les indiens d’Amérique, ceux d’Amazonie, les inuits, les natifs canadiens qui, relayés dans les médias, nous enflamment régulièrement de compassion solidaire ?
Cherchez l’erreur…

Alors, oui, que ceux qui protestent parce qu’il y a une diaspora africaine jusqu’à nos portes réfléchissent.. Qui met l’Afrique en coupe réglée , qui corrompt ses dirigeants à coup de millions de dollars, qui détruit sa culture pour la remplacer par le miroir aux alouettes vide de la consommation libérale ? Qui empoisonne leurs terres et leurs rivières, qui détruits leurs forêts et pille leurs côtes, qui déstabilise leurs éco-systèmes, qui détruit sa santé, qui a besoin d’une main d’œuvre à laquelle on accorde à peine le droit de manger pour rentabiliser honteusement les entreprises sur place, et faire toujours plus de profit,

qui a fabriqué le terreau de la haine ?

Il ne s’agit pas dans mon esprit de suggérer qu’il faut battre sa coulpe. ou se fouetter, d’ailleurs, il ne s’agit pas que de la France (encore que nous y soyons largement impliqués) mais bien le groupe sans foi ni loi des puissantes multinationales.

Les choses sont immensément complexes, aussi complexes que le continent est grand et je suis bien consciente que mon analyse est une présentation à grands traits, plus émotionnelle qu’universitaire…

Mais perso, j’ai vraiment envie de demander pardon pour tout ça : Je ne supporte plus ces infos quotidiennes, ces enfants qui meurent, ces massacres, ces attentats, ces épidémies, ces famines, ces noyades, ces déportations, ces camps de réfugiés.. Je n’arrive pas à m’en désolidariser..

Ouvrez les yeux, imaginez que les hasards de la vie vous aient fait naître dans un de ces pays, c’est eux, mais ça aurait pu être vous.

Galadriel

http://www.monde-diplomatique.fr/1979/01/DUMONT/34983

http://gabonact.unblog.fr/2013/01/18/2013annee-de-feu-et-de-sang-en-afrique/