SOLIDARITÉ : UN TOUT PETIT GESTE DE RIEN DU TOUT…
En lisant l’article je me réjouissais de cette idée, si facile, pour aider les plus démunis… et je croyais naïvement que cela trouverait un consensus général. Et bien non ! Je me suis trompée ! Il y a débat dans les commentaires :
– Comment savoir si la fameuse baguette que nous avons fait mettre de côté pour un malheureux ne sera pas demandée par quelqu’un qui n’en aura pas besoin ?
– Et ce geste, est-ce que je le fais pour me faire plaisir ou par véritable amour de l’autre ?
– Et bli bli et bla bla…
Faites-vous partie de ceux qui ne donnent pas un euro à un clochard parce qu’il pourrait le boire ? Et si se réfugier dans l’ivresse était la seule façon pour lui de supporter sa déchéance ? Le mieux serait sans doute de l’inviter à partager notre repas. Mais tout le monde n’est pas l’abbé Pierre.. Et cette société qui cultive la peur de l’autre, n’incline pas aux actes de compassion.
Il est grand temps maintenant de quitter cet esprit de charité rigide sous conditions qui sont les vieilles lunes religieuses du 19ème siècle..
On donne et c’est tout. La suite de nous appartient pas. Et si cela nous réjouit et nous fait du bien aussi, tant mieux, ce sera une excellente raison pour recommencer !
Solidarité de proximité : quand un inconnu vous offre une baguette
C’est une idée toute simple, qui fait son chemin depuis quelque mois : la « baguette en attente ». Le principe ? Les clients paient deux baguettes (ou plus) à leur boulanger, l’une d’elle est « mise en attente » et sera disponible gratuitement pour la personne qui viendra la demander. Le concept s’inspire des « cafés suspendus » venus d’Italie et qui se développent également en France.
Jean-Manuel Prime, animateur d’une page facebook qui recense les nouvelles initiatives, a lancé l’idée en Auvergne au printemps dernier. Une vingtaine de boulangeries ont déjà annoncé la mise en place de ce système, à Rouen, Évreux, Bordeaux, Amiens, Saint-Nazaire, Quimper… Un logo (libre de droit), une petite affiche, quelques documents explicatifs sont disponibles. A chacun ensuite de diffuser l’idée, d’en parler à son boulanger. Celui-ci inscrit les baguettes en attente ou « suspendues » sur une feuille, sur un tableau. « L’enjeu est que les gens sachent que cela existe », explique Jean-Manuel Prime. Cela fonctionne plutôt bien dans les secteurs où la population dispose de peu de moyens. L’initiative peut bénéficier à tous, étudiants, personnes âgées, SDF… ».
Payer une baguette à un inconnu, nouvelle forme de solidarité ? « J’ai de plus en plus de sollicitations depuis quelques semaines », souligne l’initiateur, qui a mis en place une carte des boulangeries concernées. « Une personne du Mexique m’a contacté : ils ont lancé le « tacos en attente ». Sur notre page facebook, une personne a proposé de lancer les œufs en attente. L’idée se diffuse ! » Un geste d’entraide, anonyme et de proximité, qui touche au quotidien.
Agnès Rousseau via Bastamag