PESTICIDES, UN EXEMPLE CONCRET : DÉLIT DE MALTRAITANCE

16.10.2013 La Confédération paysanne apporte son soutien à la salariée agricole qui a porté plainte contre X en raison des conditions d’utilisation de pesticides imposées par son employeur. Celui-ci doit être traduit en justice pour mise en danger de la vie d’autrui.

Ouvrière agricole chez ce producteur de pommes, agréé « éco-responsable », la jeune femme dénonce l’absence de respect des conseils de protection figurant sur les emballages des pesticides, et des obligations légales : absence d’équipement de protection individuelle valable, de local de stockage réglementaire, de tenue de registre de traitements…

L’agriculteur a donc exposé, en toute connaissance de cause, son employée, en ne fournissant pas d’équipement de protection, en l’obligeant à travailler sans respect du délai légal avant retour sur la parcelle traitée…

De tels comportements sont rendus possibles par les discours tenus par le lobby industriel et par certains distributeurs, tendant à nier les risques liés à l’utilisation des pesticides. Ainsi, l’organisme qui fournissait les pesticides à cet agriculteur aurait tenté de dissimuler les manquements de son client.

Le jour où, en février 2012, le Tribunal de grande instance de Lyon a rendu son jugement donnant raison à Paul François contre Monsanto, le directeur général de l’UIPP* (Union des Industries de la Protection des Plantes), interrogé par les médias déclarait : « S’il y avait un problème de santé avec les pesticides, on l’aurait vu ».

De telles pratiques doivent être systématiquement dénoncées et condamnées. Par ailleurs, cette affaire est l’illustration que les « préconisations d’usage » et l' »information » ne suffisent pas à contenir les risques. Il faut d’urgence mettre en place une politique qui permette de s’affranchir progressivement de ces produits néfastes pour la santé des paysans et des salariés.

 

« Qui mettra en prison les empoisonneurs publics instillant chaque jour les produits que la chimie de synthèse livre à leurs profits et à leurs imprudences ? », Roger Heim, directeur du Muséum d’Histoire Naturelle et président de l’Académie des Sciences, en 1963 dans sa préface à la traduction française de l’ouvrage de Rachel Carson « Printemps silencieux ».

Source : http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=1978&PHPSESSID=ri3cuqguhg21noksl3k8f3i132

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