BOULOT, MALADIE, MORT… L’ESCLAVAGE JUSQU’AU BOUT !

La réforme des retraites en cours va augmenter le temps de travail, sous le prétexte que l’espérance de vie augmente.. Or,  l’espérance de vie en bonne santé baisse de façon alarmante. Autrement dit, on ne quittera bientôt plus le boulot que pour tomber malade, avec un système de santé démantelée peu à peu.. L’esclavage, jusqu’au bout!

Voici, si vous aviez besoin d’en être convaincu la liste des agressions auxquelles nous devont faire face tous les jours de notre vie.. Tout cela, nous en parlons articles après articles.. Mais listés, comme ça sur une seule page, ça impressionne ! (Manque dans la liste les chemtrails…)

Est-ce vraiment du complotisme d’en déduire que nous sommes dirigés par de dangereux inconscients à la botte du dieu fric ? Pourtant, les dossiers, ils les ont! Alors.. ils s’en foutent ou c’est fait exprès ?

Espérance de vie en bonne santé : elle baisse !

C’est le dossier central de la revue Science et vie, de juin 2013 qui cite beaucoup de statistiques, sans jamais évoquer les causes possibles de ce déclin. Ce dossier mérite donc d’être complété.

Une étude de la revue The Lancet affirme que « (…) la santé des européens se dégrade, en particulier dans les pays frappés de plein fouet par les politiques d’austérité. Et confirme la hausse générale des suicides dans l’ensemble de l’Union européenne, dont la courbe s’envole depuis 2007, après une période de sept années de baisse constante. »

http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2813%2960102-6/fulltext#article_upsell (en anglais, libre accès).Bastamag publie des extraits de cette étude, en français : http://www.bastamag.net/article3014.html

Pour le cancérologue français Dominique Belpomme, l’utilisation massive de pesticides dans l’agriculture met l’espèce humaine en danger. Cancer, diabète, obésité, leucémie ou autisme chez l’enfant: pour résoudre ces problèmes de santé publique, il n’y a qu’une réponse possible selon lui, c’est de réduire l’utilisation des produits chimiques, et notamment les pesticides.

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_pesticides-nous-scions-la-branche-sur-laquelle-nous-sommes-assis?id=7955963

… et s’il n’y avait que les pesticides (une « peste », on dirait que leur nom l’insinue). Il y a aussi toute une pléiade d’autres polluants :

Radiations, dues aux

– essais nucléaires dans l’atmosphère,
– centrales atomiques qui explosent et les autres qui « fuient »,
– leurs déchets entreposés un peu partout et pas toujours surveillés,
– bombes démantelées pour être remplacées par d’autres, plus meurtrières,
– accidents d’avions et de sous-marins à propulsion fissile qui transportent l’armement nucléaire (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_accidents_nucl%C3%A9aires ou http://www.astrosurf.com/luxorion/accidents-nucleaires-militaires3.htm, notamment leurs listes d’accidents qui, même incomplètes, donnent le vertige.

Voir aussi , en DVD, l’extraordinaire film Brume de guerre où l’ancien ministre de la défense des USA Robert McNamarra avoue que nous avons échappé «  par chance » à plusieurs guerres nucléaires accidentelles!,

– mines d’uranium,
– examens médicaux radiologiques distribués sans aucune retenue,
– vols en haute altitude, (http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/expositionauxrayonscosmiques.htm)
– téléviseurs et écrans d’ordinateurs,
– au radon, gaz radioactif naturel dense présent dans les rez-de-chaussées des maisons en granit ou bâties sur cette roche,

etc.

(N.B.: Pour savoir ce qui se passe à Fukushima et quel est l’impact de cette catastrophe sur la planète, voir http://www.sortirdunucleaire.org et www.gen4.fr, site de spécialistes incroyablement bien informés.)

Molécules chimiques industrielles :

Comme si cela ne suffisait pas, les industriels ont mis sur le marché environ 100000 molécules chimiques (dont les pesticides) sans prouver leur innocuité. Ils auraient dû le faire avant leur commercialisation. Après des années de tergiversations, la Commission Européenne a accepté les conclusions du Comité Reach et obligé les fabricants d’effectuer ces tests sur un tiers de leurs produits. Cela prendra une éternité. Ils ne sont pas tous toxiques, mais ils sont partout: dans la nourriture, les vêtements, jouets d’enfant, peintures industrielles et celles d’appartement, agglomérés, poudres de lavage et de nettoyage, médicaments, dans l’essence, le gasoil et le kérosène dont les avions nous aspergent généreusement … La liste et sans fin.

Avec les nanoparticules, on refait la même erreur de précipitation : ils sont déjà partout sans que leur innocuité n’ait été testée.

Micro-ondes

Personne n’aurait l’idée de mettre sa tête dans un four micro-onde, mais des centaines de millions d’humains utilisent des téléphones portables fondés sur le même principe. Les « lanceurs d’alerte » mettent en garde depuis des années à la fois contre ces téléphones et leurs relais. L’Europe a fini par admettre le danger – mais les portables continuent à être vendus, de plus en plus puissants.

Stress

A cela s’ajoute le stress qui, à tous les niveaux de responsabilité, agresse de plus en plus de personnes.

Il n’est pas dû uniquement à la folie de nos sociétés financiarisées qui, abstraites et déshumanisées, surexploitent les individus en les menaçant constamment de chômage, donc d’exclusion et de misère. De surcroît, elles n’offrent plus assez de compensations par une vie correspondant mieux à notre nature. Comment se reposer et se régénérer sans jamais sortir de ces cercles vicieux, se déconnecter des ordinateurs et téléphones portables, bavarder avec des amis, sortir dans la nature…?

Le stress est provoqué également par

  • la démographie galopante car tout le monde comprend les dangers de famines qu’elle induit,
  • la crainte du réchauffement climatique et de la raréfaction des ressources (pour cette dernière, voir http://terresacree.org/chiffres.html)
  • la menace des mouvements de masse des populations qui résulteront de ces trois phénomènes,
  • l’incapacité des politiciens de s’attaquer à toutes ces difficultés, tant ils son obnubilés par leurs préoccupations à court terme et liés par leurs engagements électoralistes,
  • la conscience de l’égoïsme et de l’idiotie d’un grand nombre de dirigeants d’entreprise qui disposent parfois d’un pouvoir de nuisance planétaire (voir par exemple le film, en DVD, de Marie-Monique Robin sur Monsanto),
  • les médias qui relatent uniquement des informations menaçantes, presque jamais celles qui permettent d’espérer des solutions aux problèmes précités,
  • le sentiment d’impuissance face à ces craintes.

 Mauvaise hygiène de vie

Tout cela et d’autres facteurs (par exemple l’influence de la télévision qui représentait pour l’ancien chancelier allemand Willy Brandt une menace plus grande que celle de la guerre nucléaire!) débouchent sur une « mauvaise hygiène de vie ». Ses conséquences sautent aux yeux. D’après le dossier de Science et vie, les plus touchés ne sont pas les plus anciens, mais la « génération de baby boom ». Ses enfants continueront-ils à glisser sur cette pente ?

En France, tout le monde ou presque se rend compte des ces dangers et bien de gens seraient prêts à agir contre eux, à condition de recevoir des consignes claires débouchant sur des perspectives positives. Des solutions existent, au moins en théorie (voir par ex. les projets Négawatt) et nous pourrions vivre à la fois plus sobrement et plus heureux. Encore faudrait-il que les gouvernements arrivent à dompter les lobby de « toujours plus » et « après nous le déluge »… et présentent des projets fiables, concertés avec la population. Il n’est pas surprenant que même en France, en Suède, aux États-Unis la durée de vie en bonne santé, et la durée de vie tout court commencent à se réduire (ailleurs, comme en Russie, c’est un fait avéré depuis plusieurs années).

Les cancers, de plus en plus nombreux, ne sont qu’une des causes. On les guérit assez souvent, mais au prix de quelles souffrances ! Et quand on écrit « guérit », on pense à une survie d’une durée minimale de cinq ans, ce qui n’exclut pas les rechutes. Pourtant, d’après le cancérologue français Dominique Belpome, on pourrait en éviter trois quarts.

Professeur Belpome conclue ainsi son interview : « Si nous continuons à polluer l’environnement comme nous le faisons, l’espèce humaine se met en danger. Réchauffement climatique, problèmes de santé, destruction de la nature : nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Par la dégradation de la planète, nous risquons tout simplement de faire en sorte que l’humanité disparaisse« .  http://www.rtbf.be/info/societe/detail_pesticides-nous-scions-la-branche-sur-laquelle-nous-sommes-assis?id=7955963

Il est loin d’être le seul à tirer cette sonnette d’alarme.

Peter Bu pour médiapart – juillet 2013

 

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