DOSSIER CRISE : FAIRE POUSSER SES LÉGUMES SANS JARDIN

Voici pour les citadins qui n’ont qu’un balcon et qui aimeraient semer cultiver et récolter leur production.  Deux idées pour réussir leurs semis (pour les graines, voir notre forum) et leurs plantations dans une toute petite surface. Reste plus qu’à adopter une poule pour les oeufs, et voilà !

2) FAIRE POUSSER SES LÉGUMES SANS JARDIN

Ville, petits appartement, manque de place

 

En ville, les logements ressemblent à des cages à lapins. Plusieurs étages d’appartements plus ou moins vieux, parfois avec un minuscule balcon.
Certains ont la chance d’avoir une toute petite terrasse, ou un très petit bout de jardin.

 

En cas de problème très grave (mouvements sociaux avec grèves interminables, guerre civile, IEM,…) il saute aux yeux que l’on n’a pas du tout la place pour faire pousser de la nourriture.

 

Ceux qui vivent dans les villes, sans avoir beaucoup d’argent vont souffrir plus que les autres.

 

Quand on a assez de terre pour faire pousser soi-même, les fruits et légumes coûtent entre 50 et 700 fois moins chers, selon les espèces. Vu l’aggravation de la crise économique, avec l’effondrement de l’Euro qui s’annonce, faire pousser sa nourriture est une solution pour s’en sortir mieux que les autres.

 

 

 

Ville, petits appartement, manque de place

 

Vue d'une façade d'immeuble et de la taille des balcons

 

Normalement sur un balcon standard, il n’y a la place que pour faire pousser quelques plantes. 35 centimètres entre chaque salade, ça permet de faire pousser 15 salades par balcon…

 

Autant dire, rien.

 

Normalement…

 

 

… Je me suis dit qu’il y avait peut être un moyen pour faire pousser quand même.

 

J’ai déjà vécu plusieurs années dans des appartement trop petits. Ca devenait supportable et même agréable, quand il y avait plein d’étagères ajoutées. Ca libérait énormément de place en rangeant tout contre les murs, en occupant de très petites surfaces au sol.

 

Quand on regarde de loin un immeuble, en fait, c’est une solution pour entasser plein de surfaces vivables sur la place d’une seule surface vivable.

 

Il fallait que je teste pour savoir si on pouvait faire pousser de la nourriture sans place au sol…

 

Ta daaaaa !!!!

 

Ca marche !

 

Ces petites étagères en métal m’ont coutées chacune à peine 14,50 euros à la bricaillerie du bas de la rue. Elles sont presque aussi grandes que moi, durent dehors sous la pluie au moins dix ans. Sur une surface au sol où je n’aurais pu planter que 3 ou 4 salades en pleine terre, j’ai calculé que je pouvais en mettre 30 par étage.

 

 

Je pensais à faire une rotation en plantant toutes les deux semaines plusieurs variétés de salades, puis mettre sur l’étagère du haut, en plein soleil les plus grandes salades, pour les laisser finir de pousser en prenant toute la place dont elles ont besoin.

 

Bon. Je me suis planté. 150 salades sur une seule étagère, dans des petits pots (ici, des bouteilles en plastique), c’est trop. Les salades n’ont vraiment pas atteint la taille qu’elles auraient du avoir.
Je suis en train de retester avec des pots plus larges. Les salades ont déjà un meilleur aspect. Apparemment elles grossissent rapidement seulement si elles ont de la place autour. Je comprends mieux pourquoi il faut les écarter de 35 centimètres.

 

Du coup, au lieu d’en mettre 30 par étagères, je retente avec seulement 9 salades maxi par étagère. Je n’ai pas encore assez de recul sur l’expérience, mais ça semble déjà beaucoup mieux pousser.

 

 

 

Sur l’étagère du haut, dans de toutes petites boites de conserve de pâté pour chien, j’ai planté une trentaine de graines de haricots.

 

J’ai remarqué dans ma première tentative pour faire pousser des haricots en pot, que la plante prenait très peu de place. Il fallait que je teste avec de très petits pots.
Le premier essai a poussé étonnement vite, et a donné des haricots en moins de 2 mois.
Le plant de cette photo a 8 jours. Il est déjà plus grand que ma main.

 

Les haricots semblent être des légumes intéressants pour les petites surfaces.

 

 

Les bouteilles carrées, coupées sur toute leur hauteur contiennent des radis de 18 jours.

 

Le goût est incroyable en comparaison avec ce qu’on trouve dans les magasins.

 

Et la récolte se fait à peine trois semaines après avoir semé, c’est trop rapide, trop bien !

 

Sur deux ou trois étagères, par rotation, on peut avoir une production permanente.
Il existe aussi des variétés qui poussent l’hiver.

 

 

Certains balcons sont tellements petits qu'il faut faire des choix pour le remplir : une grande table ou un potager

 

A priori mes tests sont très prometteurs.

 

Je pense que sur une petite surface on peut faire pousser de quoi améliorer sensiblement l’ordinaire d’une petite famille qui n’a pas trop d’argent, ou qui veut manger de la bonne nourriture bio, ou les deux.
A la place d’une grande table, il suffit de mettre plein d’étagères.

 

Une petite terrasse comme celle-ci pourrait donner un très beau rendement :

 

 

 

Certaines variétés de légumes n’ont pas besoin de beaucoup de lumière. Elles devraient se plaire à l’intérieur, dans une pièce. En plus à température constante. Par contre, dans ce cas, je crains que l’humidité pose un problème de champignons, de moisissure sur le papier peint autour.
Peut être qu’en arrosant très peu, sans détremper la terre, on peut obtenir un bon petit rendement à l’intérieur sans inconvénient.

 

Comme je ne crois que ce que je vois, il faut que je teste aussi. ;-)

 

Alexandre

Se-Preparer-Aux-Crises.fr

 

2) SEMIS : FAIRE DES MINI SERRES POUR 0€

3) OSEZ LES POULES EN VILLE

L’hiver n’est peut-être pas la meilleure saison pour commencer l’aventure, mais comme l’idée doit certainement prendre un peu temps avant d’aboutir, je me décide à vous en parler maintenant en plein mois de novembre lorsque le vent souffle rafale et que la pluie tombe outrageusement !

 

Cela fait maintenant 6 mois que Tikka et Massala ont rejoint notre petit jardin de ville bruxellois (45 m²)… et franchement l’aventure en vaut vraiment le coup.
100% rigolotes, ces deux papotes qui mettent de la vie dans notre petit espace !

 

Tous aussi gourmands les uns que les autres dans la famille, nous adorons aller chercher les œufs frais dans le pondoir… nous nous délectons de nos cakes d’un jaune incroyable, nos mouillettes font la fête dans les œufs à la coque, et que dire de nos glaces à la vanille…

 

JE VEUX DES POULES !

 

D’abord tout le monde a cru que c’était une blague et puis l’idée a mûri, nous avons pris nos renseignements…

 

Osez les poules en ville Bon à savoir ?

 

Que pour avoir des œufs, on oublie la belle poule ornementale et on opte pour la belle fermière au gros derrière… en les prenant en duo car elles aiment la compagnie.

 

La question du coq ? En effet, ceux-ci sont interdits en ville.  Nos voisins et nous-mêmes n’avons pas spécialement envie d’être réveillés à l’aube par son chant !  En plus, Monsieur n’est pas nécessaire pour que Madame ponde de délicieux œufs 😉

 

Osez les poules en ville On devient bobo-écolo ?

 

Peut-être un peu…
Car les poules mangent tout ou presque, bien plus marrant qu’un compost !
Et la poubelle se vide de moitié.

 

Plus d’insecticide et fini les limaces, pucerons, et autres bestioles qui hantent nos parterres. Laissez-les vagabonder quelques heures par jour, elles se régaleront de tous ces insectes et votre pelouse sera scarifiée avec brio !
Nous avons un jardin emmuré, donc pas d’inquiétude, les renards n’arrivent pas à nous rendre visite !

 

Osez les poules en ville Pour le gîte…

 

Osez les poules en villePour transformer notre futur poulailler en oeuvre d’art, nous avons fait appel à Bernard De Jonghe de Kot Kot in the city, spécialiste dans la construction d’abris pour animaux.  Plus d’info sur www.kotkotinthecity.be

Rien à dire, nettoyage facile par l’ouverture complète de la porte avant, pondoir sur le côté pour éviter de devoir à chaque fois mettre ses pieds dans la gadoue… Pour qu’elles trouvent le chemin où pondre leurs œufs, prévoyez de la paille dans le pondoir et des copeaux de bois dans l’habitat.  Le fun, l’arbre qui passe dans une petite terrasse pour que ces dames puissent déjeuner à l’aise.  Poule de luxe, mais non 😉

 

Osez les poules en ville Pour le couvert…

 

Tous les restes, sauf les épluchures de pommes de terre crues.

On évite la viande si on ne veut pas qu’elles deviennent agressives et on leur redonne leurs coquilles ou des coquilles d’huître pour avoir de beaux œufs.

 

Chez nous, elles ont des graines à volonté que nous allons chercher chez Indemans à LinkebeeK.

 

En hiver un mélange avec plus de maïs est approprié pour qu’elles n’aient pas froid.  Et s’il vous reste un fond de soupe avec un peu de pain émietté, elles adorent, comme les pâtes d’ailleurs.

 

On n’oublie pas de l’eau fraiche tous les jours.

 

Osez les poules en ville Agréable compagnie…

 

Osez les poules en villeNotre oreille s’affine et après quelques mois, vous saurez si un œuf encore chaud vous attend dans le pondoir. Si un chat les observe d’un peu trop près, si l’une d’elles a trouvé un méga gros verre de terre qu’elle n’a nullement envie de partager ou tout simplement si elles ont envie que vous alliez leur faire un p’tit coucou !

 

Osez les poules en ville L’hygiène… et la fiente…

 

Bon, là c’est la partie moins rigolote, pas d’autre solution que de nettoyer.

Mettez le tout au compost, il parait que c’est super !

Je prévois un gros nettoyage une fois par mois et une fois par semaine, je retire les crottes et remets quelques copeaux de bois.

Osez les poules en ville!

http://www.tomate-cerise.be

(Pour acheter une poule pondeuse, chercher sur l’annuaire à la rubrique « volaille »)

ET POUR LES DÉBUTANTS  10 Légumes faciles à cultiver : http://www.autourdupotager.com/2011/04/10-legumes-pour-le-potager-du-debutant/