VACHEMENT PRÉOCCUPANT !

Revenir sur certains sujets encore et encore, c’est notre rôle sur les brins. Celui-ci est majeur, et là, nous pouvons agir en répandant l’information et en modifiant notre comportement alimentaire. Voici deux articles qui vous fourniront des arguments !

Brève entendue à la radio pour « améliorer le problème » : il s’agirait de modifier génétiquement le bétail ou le foin pour qu’il pète moins !!!  Je n’ai pas trouvé d’article sur le net à ce propos, si vous l’avez, mettez le lien dans les commentaires… Merci.

1)L’impact de la production de viande bovine sur les ressources de la planète

Une des menaces qui pèse actuellement sur notre écosystème provient de notre alimentation et plus particulièrement de notre sur-consommation de viande rouge.

Quand on parle de développement durable, on ne peut pas éviter de mentionner la diète des sociétés plus opulentes, riche de cet aliment hyperprotéique. La viande, en effet, est un des produits les plus dispendieux, inefficaces et polluants et de plus, requiert une consommation très élevée de ressources naturelles. En particulier l’élevage intensif pour augmenter la productivité et la rentabilité.

C’est comme ça que se retrouve, dans un espace très restreint, un nombre très élevé d’animaux. Cette manière d’élever les animaux est contre-nature et a largement recourt à l’exploitation des ressources environnementales. Il y a au moins sept raisons qui portent à penser que la production de la viande est nocive pour l’écosystème :

 Dégradation des sols

Même s’il s’agit d’une donnée sous-estimée, l’élevage intensif des animaux est en grande partie responsable de l’érosion des sols, phénomène qui atteint son stade le plus grave avec la désertification de l’environnement. La dégradation des sols peut survenir à la suite d’une exploitation excessive des pâturages : le bétail dessèche la terre avec ses sabots et arrache la végétation (souvent jusqu’aux racines qui maintiennent le terrain) ce qui a pour conséquence, l’érosion des sols. D’autres causes peuvent expliquer ce phénomène comme par exemple l’élevage intensif. En effet, la culture des aliments pour les animaux d’élevage demande de vastes terrains.

Déforestation

Un des exemples les plus significatifs des dommages environnementaux causés par la production massive de viande est celui de la forêt Amazonienne où 88% des zones déboisées sont consacrées au pâturage. Au Brésil, d’après les données fournies par le CIFOR (Centre pour la Recherche Forestière Internationale) et par le INPE (Institut pour la Recherche Spatiale du gouvernement brésilien), en l’espace de 6 ans (1997 – 2003), les exportations de viandes bovines ont augmenté de 600 %, surtout à destination des pays européens.

Pollution chimique

La pollution des sols et des eaux est aussi liée à l’élevage intensif du bétail et à la lourde exploitation du terrain au profit des monocultures destinées à alimenter les animaux. Cette forme de pollution est apparue dans les années 50 à cause du recourt systématique aux fertilisants chimiques, de synthèse et auxpesticides. Selon la FAO50% de la production mondiale de céréales et 90% de celle de soja sont destinées à la nourriture pour bestiaux.

Consommation d’énergie

La production de viande, surtout bovine, repose sur un système inefficace : l’économiste Frances Moore Lappé (« Diet for a Small Planet », New York, Ballantine Books, 1982, pp.69-71) a calculé qu’en seulement un an, 145 millions de tonnes de céréales et de soja ont été produites aux États-Unis et, de leurs transformations, on été retirées seulement 21 millions de tonnes de viande, de lait et d’œufs. La disproportion entre la quantité employée et la quantité finale est énorme ! Près de 124 millions de tonnes de nourritures gaspillées qui auraient pu nourrir des populations sous alimentées.

Consommation hydrique

La consommation d’eau pour la production des céréales, pour l’abreuvage des animaux ainsi que pour le nettoyage des étables est un des facteurs de majeure consommation des ressources hydriques mondiales et cela crée un profond impact sur l’économie des ressources de la planète. La donnée fournie par le site Web Water Footprint géré par l’université de Twente (pays Basques) et UNESCO-IHE Institut For Water Education à de quoi faire réfléchir : 16.000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kilo de viande de bœuf !

Recyclage des excréments

Une autre conséquence de élevage intensif de bétail est la difficulté à gérer les excréments du bétail qui, dans des conditions d’élevage traditionnel, représenteraient au contraire une grande ressource pour la fertilisation du terrain. Dans les élevages intensifs « sans terre », le type d’élevage le plus diffusé actuellement dans les pays développés, la quantité d’excréments produits par une seule vache à lait est égal à celle produites par 20-40 personnes. Il est évident que les excréments, dans ces proportions, ne réussissent pas à être assimilés par le terrain. Ainsi, là où sont écoulés les excréments de manière « naturelle », se créent de véritables désastres environnementaux à cause des conditions d’insalubrité qu’ils répandent dans l’environnement.

Réchauffement global et pluies acides

Le bétail produit directement du gaz à effet de serre lors de la digestion, en particulier dans le cas des bovins, il s’agit d’un gaz fortement polluant comme le méthane. Certaines études ont par ailleurs révélé que le contenu élevé d’ammoniac dans les excréments des animaux pourrait être à l’origine du phénomène des pluies acides.

Si les ressources de la planète nous tiennent à cœur, il est urgent de se questionner sur notre propre consommation alimentaire pour arriver à une diète plus équilibrée dans laquelle la viande soit sinon interdite, au moins limitée.

Source : http://www.scoop.it/t/ainsi-va-le-monde-actuel  via http://www.blogapares.com

2)Comment l’élevage industriel met en danger l’humanité

Elevage Pollution

Vachement préoccupant. Alors que la crise de la viande de cheval a révélé au grand jour certaines pratiques douteuses de la filière bovine et de l’agroalimentaire, un nouvel ouvrage met les pieds dans le plat.

Traduit de l’Anglais, La vérité sur la viande (Les Arènes, 22,80 euros, sortie le 5 avril) rassemble les contributions de 23 scientifiques, personnalités politiques, journalistes, universitaires et militants. Un livre coup de poing, au constat amèr: si nous ne diminuons pas notre consommation de viande, c’est toute la planète et donc l’ensemble de l’humanité qui en paiera le prix.

À l’origine de l’ouvrage, il y a un film documentaire Meat The Truth, en français La Vérité incarnée. Imaginé comme un erratum cinématographique au film choc d’Al Gore sur le réchauffement climatique Une vérité qui dérange, Meat The Truth examinait chiffres, images choc et démonstrations à l’appui, l’impact de l’élevage industriel sur l’environnement. Une question éludée par l’ex-candidat à la présidence américaine dans son documentaire.

 

Gaz à effet de serre, pollution des sols, accaparement de terres arables: entre dénonciation d’un système, l’élevage industriel et de son corollaire, l’hyperconsommation de viande, La vérité sur la viande fit l’effet d’une bombe aux Etats-Unis. Mais aussi ailleurs comme en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, pays plus sensibles à la cause animale d’une part, et fortement impliqués dans l’élevage intensif de l’autre, à l’instar de l’Hexagone.

 

Vache à effet de serre

 

Et pour cause. Deux ans avant la sortie de Meat The Truth en 2008, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO) publiait un rapport alarmant. Intitulé L’Ombre portée de l’élevage, on peut y lire que l’élevage serait responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre, occuperait 26% de la surface émergée libre de glace ou encore que 33% des terres arables de la planète sont destinées à la production fourragère. Au total, 70% des terrains agricoles et 30% de la surface du globe sont directement ou indirectement accaparés par l’élevage.

 

Facteur clef du déboisement, notamment en Amérique latine, 70% des terres autrefois boisées de l’Amazonie servaient alors aux pâturages. Et le rapport de conclure:

 

« Une leçon importante qu’il convient de retenir est que le secteur de l’élevage a des impacts environnementaux si profonds et d’une telle ampleur qu’il devrait être considéré comme l’un des principaux centre de préoccupation des politiques environnementales. »

 

Car au-delà du constat, il y a les projections qui l’aggravent. Si la population mondiale a augmenté de 2,6 milliards à 6 milliards d’habitants entre 1950 et 2000, la production de viande est elle passée de 45 à 233 milliards de kilos chaque année. En 2050 avec 9 milliards d’habitants, ce chiffre devrait atteindre les 450 milliards. Un Européen consomme près de 1800 animaux au cours de sa vie alors qu’en Chine, le cheptel de porcs et de poulet double tous les 10 ans. À ce rythme, l’humanité devrait « produire » à terme près 142 milliards d’animaux chaque année. Pour les manger.

 

Sans surprise, Al Gore finira par reconnaître l’enjeu capital que représente l’élevage industriel. Lors d’une émission sur la chaîne de télévision américaine ABC, il confiait qu’à défaut d’être végétarien, il avait fortement réduit sa consommation de viande expliquant qu’il est « tout à fait correct de dire que la place de plus en plus prépondérante qu’occupe la viande dans les régimes alimentaires du monde entier est en partie responsable de cette crise mondiale – pas seulement à cause des émissions de CO2 qu’elle entraîne, mais aussi à cause de l’eau nécessaire à sa production. »

 

Suite de l’article sous la vidéo:

 


Une affaire d’Etat

 

Et la France dans tout cela? C’est la question à laquelle répond la postface de l’ouvrage au titre évocateur: Une catastrophe bien française. Signée Fabrice Nicolino, journaliste d’investigation et auteur de Bidoche, une enquête sur l’industrie de la viande qui a fait date, il montre à quel point manger de la viande est, en France, littéralement une affaire d’Etat.

 

Son origine? Les privations de la Seconde guerre mondiale qui ont ravivé le spectre de la famine et poussé l’Etat à rendre la viande accessible à tous. Chercheurs, industriels, politiques, éleveurs, à partir des années 1950, tout le monde s’y met. On importe des Etats-Unis tant la méthode que l’idéologie. L’affaire finit par porter ses fruits: à la fin du siècle dernier, la consommation de viande a triplé par rapport aux années 1930, doublé par rapport aux années 1950.

 

Aujourd’hui, les Français consomment 88 kilogrammes de viande par an, soit près de 240 grammes par jour. Un chiffre qui baisse néanmoins d’environ 1% chaque année.

 

Tristes carnivores

 

Épilogue à cette histoire qui a mis des steaks, du jambon et du poulet dans les assiettes de millions de français pour leur plus grand bonheur, les confessions d’un certain Edgard Pisani.

 

Ministre de l’agriculture de De Gaulle puis sénateur socialiste et enfin ministre sous Mitterrand, Edgard Pisani fut l’un des principaux artisans de la politique agricole commune. « Et donc de la modernisation de l’agriculture », écrit Fabrice Nicolino avant de citer ces mots de Pisani, que l’on pourra relire dans l’un de ses plus célèbres ouvrages Le Vieil homme et la terre: « J’ai été quant à moi productivité… hier. Ce qui se passe aujourd’hui m’inspire plus d’inquiétude que d’espoir. À force de vouloir forcer la terre, nous prenons, en effet, le risque de la voir se dérober. »

 

Un constat partagé par un autre français, Claude Lévi-Strauss. Dans Nous sommes tous des cannibales, un ouvrage qui rassemble plusieurs articles rédigés entre 1989 et 2000 publié cette année, l’anthropologue et ethnologue réagit notamment à la crise de la vache folle.

 

Selon lui, l’humanité, à mesure qu’elle s’accroît, rend ses conditions d’existence en matière d’alimentation de moins en moins tenables. Pour l’auteur de Tristes tropiques, le végétarisme s’imposera nécessairement comme l’horizon indépassable de l’ensemble de l’humanité. Prémonitoire?

laveritesurlaviandeSource : http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/05/la-verite-sur-la-viande-elevage-industriel-attention-danger_n_3018870.html

ET POUR VOUS AIDER A SAUTER LE PAS  : https://lesbrindherbes.org/2013/09/02/livre-manger-sain-pour-3-x-rien/

 

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