Bangladesh : des heurts violents provoquent la fermeture de 300 usines

Depuis trois jours, les ouvriers textiles bangladais sont dans les rues pour réclamer des hausses de salaire. Le feu a été mis dans au moins deux usines.

Commencées il y a trois jours, les manifestations des ouvriers textiles bangladais ont pris une ampleur violente lundi. Des centaines de milliers de personnes sont une nouvelle fois descendues dans la rue pour réclamer un salaire minimum de 100 dollars par mois (le salaire moyen mensuel est de 38 dollars). Des ouvriers en colère ont mis le feu à au moins deux usines dans le faubourg de Savar, à Dacca, la capitale, là où s’est produit en avril dernier l’effondrement d’un bâtiment provoquent la mort de 1.129 personnes. Des heurts opposant policiers et ouvriers ont fait plusieurs blessés dans les deux rangs. C’est ainsi qu’à 40 km au nord de Dacca, un centre de policiers réservistes a été attaqué par des milliers d’ouvriers blessant au moins trois policiers. Les routes reliant la capitale Dacca au nord et à l’ouest du pays ont été bloquées par des milliers de manifestants, bâtons à la main.

Pour prévenir d’éventuelles attaques d’usines, plus de 300 sites industriels ont été fermées à indiqué à l’AFP la police du district de Gazipur.

Au Bangladesh, deuxième exportateur mondial de vêtements derrière la Chine, près de 3,6 millions de personnes travaillent dans l’une des 4.500 usines textile. En juillet, 70 marques d’habillement, en majorité européennes, s’étaient engagées à faire respecter les règles de sécurité dans les ateliers de confection du pays.

SOURCE : LES ECHOS

Illustration à la une : Un ouvrier de la confection au Bangladesh gagne moins de 40 dollars par mois. – AFP