COMPRENDRE : POURQUOI LES MÉDIAS NOUS SERVENT TOUS LE MÊME POTAGE
Vous comparez les deux articles et vous en tirez vos propres conclusions….
1) Les agences de presse
Précieuses sources d’information pour les journalistes, les agences de presse délivrent des dépêches en temps réel de ce qui se passe dans le monde entier. En collectant des infos politiques, culturelles, économiques, sociales… ces agences fournissent de la matière à leur clientèle, c’est à dire les médias, que les journalistes vont pouvoir ensuite approfondir. Mais comment fonctionnent ces agences? Explications.
Étapes de réalisation:
1 Les 4 principales agences d’information qui diffusent dans le monde entier et dans toutes les langues:
– AP, Associated Press (américaine)
– Reuters (britannique)
– et l’AFP, Agence France Presse (française)
Elles sont financées à moitié par l’état. D’autres moins importantes sont spécialisées dans un type d’info précis, comme Relax News qui fournit des infos sur le loisir et la vie pratique.2 Une agence de presse emploie des journalistes qui récoltent des infos dans tous les domaines de l’actualité nationale et internationale, et les mettent en forme avant de les distribuer aux journaux et médias audiovisuels. Avoir recours aux agences de presse est notamment très utile aux médias lorsqu’ils veulent obtenir des infos sur un pays dans lequel ils n’ont pas de correspondant ou n’ont pas les moyens d’enquêter eux mêmes.
3 « L’agencier » qui travaille au sein de ces agences de presse est une sorte de journaliste invisible. Son travail d’investigation répond à quantité de contraintes et d’exigences: vérifier et croiser ses sources, rester neutre et objectif, traiter l’information le plus rapidement possible… Du respect de ces paramètres dépend la crédibilité d’une agence de presse.
2) Exemple de traitement de l’info
Bâtonnage de dépêches : Les Echos au top »
Aujourd’hui, Reflets vous apprend un mot du jargon journalistique avec des images. Dans la presse, on dit que l’on bâtonne des dépêches quand on remanie des articles d’agences de presse. Le top du top dans ce domaine étant de prendre une dépêche, écrite par un autre journaliste, donc, et de signer le contenu. Valeur ajoutée ? Quelques mots modifiés, une phrase de liant entre deux paragraphes. Bref : zéro valeur ajoutée.
Cette semaine, Les Echos nous ont apporté une preuve en image de cette démarche de plus en plus courante.
Attention, démarrage du jeu des sept erreurs…
Commençons par la dépêche de Reuters :
Et maintenant, l’article des Echos sur le même sujet publié par Jean-Michel Gradt :
Et voila… C’est un métier le journalisme quand même…
Un témoignage édifiant dans les commentaires :
glitch dit :
« En 2005, j’ai fais un stage au Monde.fr. Mon travail consistait à faire ça pendant toute la journée. Et gare à moi si je levais les yeux du fil de dépèche. Ce fut trèèès instructif. Ensuite j’ai bossé sur un site de presse pro, et j’ai fait la même chose mais avec des communiqués de presse. Maintenant je suis pigiste et j’écris mes papiers tout seul, et en général se sont des sujets originaux. Bon, je suis précaire et je gagne pas génialement ma vie, mais au moins je recrache pas de la merde tous les jours… »
Source : Reflets.info
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Voilà ! A cela vous ajoutez le fait que les propriétaires des grands groupes de presse sont des patrons du cac40, qu’il faut l’accord (accréditation) des ministères pour avoir accès à certains événements politiques, que comme à l’ENA, les élèves sortent des écoles de journalisme avec l’idée de faire partie d’une élite, et vous comprenez tout !
D’un autre côté, les infos dites « indépendantes » sur internet étant hors contrôle, ne sont pas exemptes de subjectivité ou de manipulation non plus.
Conclusion : Triez, doutez, croisez les infos. Ce n’est pas parce qu’elles vont dans votre sens qu’elles sont justes !