Le poulailler et la permaculture

Le poulailler et la permaculture

Avec les poules, c'est Pâques tous les jours...
Un coq qui chante,
c’est un réveil biologique.
[Jean Ménard]

Les poules produisent des oeufs et les poulets se proposent parfois pour un plat dominical mais ceci n’est qu’une infime partie de tous les avantages que peuvent procurer les gallinacés. Une observation attentive du comportement de ces oiseaux jumelé à une conception soignée de l’environnement peut être très bénéficiaire à votre indépendance. Voici donc quelques exemples des multiples fonctions et interrelations du poulet :

Fertilisant : Tous les excréments peuvent être compostés et utilisés pour fertiliser les sols et le jardin.

Pesticide :
Les poulets mangent toutes les bestioles à leurs trois stades : adulte, larve (chenille) et oeuf, sans compter les limaces. Ils mangent également des grains, incluant les graines de mauvaises herbes. Là-dessus, on peut donc laisser les poulets en liberté dans le jardin à l’automne, après la récolte. Ceux-ci vont engloutir toutes les mauvaises graines et limaces qu’ils pourront trouver, nettoyant ainsi le jardin pour le printemps suivant. On peut aussi les laisser dehors tôt le printemps quand les mauvaises herbes commencent à germer et que les insectes deviennent actifs. Tout cela réduira les mauvaises herbes et insectes nuisibles pour toute la saison. Laissez les poulets libres dans le verger à la fin de la saison et ils mangeront les fruits malades tombés au vent, réduisant les problèmes de la prochaine saison. Ils trouveront aussi tous les insectes nuisibles hivernant sur l’herbe.

Le poulailler :
Si les animaux sont élevés librement, on peut mettre les poulets dans un habitacle et un enclos mobile que l’on déplace de temps en temps. Prévoyez 1 m2 pour 5 poules. Il est préférable d’éviter les sols en terre battue qui génèrent de la poussière. Un plancher en bois limite le froid pendant l’hiver.
Dès le départ prévoyez un appentis pour stocker vos graines (dans une poubelle plastique hermétique inaccessible aux rats et aux fourmis.) Disposer des madriers tous les mètres contre un mur, inclinés à 45° et fixer horizontalement des branches ou les lambourdes de 5 à 7 cm de diamètre. 3 perchoirs maxi. Il faut compter un mètre linéaire pour 2 à 3 poules.

Sous les perchoirs, vous pouvez disposer des planches qui vont récupérer les fientes et que vous emploierez au jardin potager. Pour 5 poules, prévoyez 3 pondoirs car elles ne pondent pas toutes en même temps. Utilisez des caisses ou des cagettes dans lesquelles vous placerez de la paille que vous renouvellerez régulièrement pour éviter qu’elles deviennent des nids à parasites. (on trouve régulièrement des cagettes à la fin des marchés). Le terrain (l’enclos) : Comptez entre 5 et 10 m2 par pensionnaire pour qu’ils puissent s’épanouir dans les meilleures conditions. Le terrain doit pouvoir être drainé et il ne doit pas pouvoir devenir boueux. L’enclos doit être grillagé et permettre la protection des poules pour qu’elles soient à l’abri des visiteurs indésirables : chiens errants, renards… Si la mobilité de l’habitacle est impossible, organisez (si possible) votre terrain en deux parties pour alterner la présence de vos poules pour que la végétation aie le temps de repousser. Si possible, semer du trèfle et/ou du soja dans la partie laissée au repos. L’idéal est de pouvoir prolonger l’enclos par un parc de promenade. C’est basique et évident, mais prévoyez en marge du poulailler un abri aéré qui puisse servir de protection contre la pluie et le soleil.Pour éviter les maladies, prenez soin de nettoyer le poulailler une fois tous les 15 jours.
Vous trouverez sur le lien suivant un site pour construire son poulailler : http://monbopoulailler.free.fr/index.htm

La nourriture :

La poule possède un appareil digestif qui fonctionne très rapidement. Une poignée de 30 gr de grains avalés le matin à la première heure, descend immédiatement dans le jabot. Deux heures aprés, le jabot est vide et la nourriture en train de se transformer en un oeuf que la poule pondra 24h plus tard. Le poids des oeufs pondus par une poule dans une année est équivalent à trois / quatre fois sont poids.
Pour toutes ces raisons, il est préférable de donner aux poules une nouriture suffisante et variée à heure fixe pour éviter le stress. Deux repas sont nécessaires : l’un le matin vers 6 ou 7 heures, l’autre vers 15 ou 16 heures, selon la saison.
Le maïs, le blé, l’avoine, l’orge, le sarrasin, les navets, les salades, les choux, les os, un peu de viande sont nécessaires à la bonne santé des volailles ; le colza et la moutarde, trés riches en souffre, sont indispensables aux poules dont ont attend un nombre d’oeufs. Au moment de la ponte, nous donnons des feuilles d’oseille pour que la coquille d’oeuf soit bien résistante.
En été, nous donnons à volonté de la salade, des choux de l’oseille, des épinards, les sarclages des jardins .
En hiver, le régime aura pour but d’accélérer la ponte, au moment où les oeufs frais sont rares. Pour cela, on fournira aux poules une nourriture fortifiante. L’avoine peut être distribuée à volonté ; on y joindra le maïs. Les betteraves, les pommes de terre et autres racines cuites et mélangées au son forment une excellente nourriture pour l’engraissement, mais ne favorisent nullement la ponte, surtout distribuées seule.
A l’époque de la mue, les poules demandent des soins particuliers. La formation des nouvelles plumes les épuise et, si on n’excite pas leur appétit par une nourriture variée, des pâtées légèrement salées, on les verra bientôt dépérir.
Pour éviter les inconvénients du piquage auquel se livrent très souvent les poules qui muent, il est bon de mélanger à cette époque un peu de fleur de souffre à leur nourriture, ou de leur donner des plumes en grande quantité qu’elles avalent avec appétit.
Les poules ont besoin toute l’année de nourriture animale. Si nos poules sont dans une basse-cour close, nous distribuerons des débris de viande crue ou cuite, des os concassés, des hannetons ; nous établirons une « vermière » pour avoir constamment des vers à notre disposition.
Mais il est bien entendu que cette nourriture, distribuée en trop grande quantité, donnerait mauvais goût à l’oeuf et à la chair. Un autre inconvénient, c’est l’odeur de la fiente qui empoisonne le parquet et le poulailler. Si la poule vit en liberté, la nourriture animale qu’elle se plaît de chercher est bien suffisante.

Mettez un peu de sable pour qu’elles puisent les ressources pour pouvoir durcir la coquille de leurs oeufs.- Réalisez un petit lieu de compostage dans l’enclos. Vous y placerez vos restes de cuisine.
– Donner de l’eau et des graines tous les jours peut très vite devenir une corvée aussi il est préférable de réaliser ou faire l’acquisition d’un distributeur d’eau et de graines.- Pour désinfecter et vermifuger, ajoutez quelques gousses d’ail dans le réservoir principal.- Donnez à vos poules tous les escargots petits et gros que vous trouverez dans le jardin ; elles vont se régaler en y trouvant des éléments nécessaires à leur constitution.- Les fruits tombés de vos arbres et que vous destiniez au compost seront très appréciés de vos pensionnaires.… et on ne parle pas des vers de terre….

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