INITIATIVES : A Alençon, un atelier de recyclage de l’électroménager‏ crée 39 emplois

C’est une excellente idée anti-crise, un projet qui privilégie l’environnement, permet de créer des emplois, et surtout remet sur le marché à des prix accessibles aux plus modestes des appareils électro-ménagers. Si votre frigo ou votre lave-linge vous lâche, renseignez-vous, il y a peut-être une structure de ce genre dans votre région ?

Créé il y a huit ans par d’anciens Moulinex, l’atelier d’insertion Revivre emploie une quarantaine de personnes. Le travail ne manque pas en cette période où l’on débarrasse un peu les maisons.

En cette fin août, les appareils électriques et électroménagers s’entassent dans les locaux de l’atelier d’insertion Revivre, 44, rue Ampère. Au grand bonheur de Claude Renault, président de cette association. « Pour nous, c’est une garantie de travail à venir. » Car Revivre, association créée en 2005 par d’anciens Moulinex, est une véritable entreprise qui emploie quatre salariés permanents et 35 personnes en contrat d’insertion auxquels il faut assurer du travail.

L’association récupère les appareils dans les déchetteries d’Alençon Nord, d’Arçonnay et de La Fresnaye ou directement auprès des particuliers et de l’administration. L’apport le plus important se fait en cette période de vacances où chacun fait du ménage. Réfrigérateurs, lave-linge, lave-vaisselle, ordinateurs, télés… sont arrivés en masse ces derniers temps à l’atelier.

« On répare ce que l’on peut, environ 10 % de ce qui nous arrive, pour le vendre directement à notre atelier au prix moyen de 100 € et garanti quatre mois. Tout le reste est démonté sur place au plus fin pour le valoriser au mieux auprès des entreprises de recyclage. »

Rigueur d’une entreprise

Voici deux ans, grâce à une machine conçue sur place, Revivre a mis en place une nouvelle activité, la dépollution des écrans de télévision. « Cela nous a permis de créer quatre à cinq postes supplémentaires. » L’acquisition récente d’un 19 tonnes permet aussi de former des personnes au métier de chauffeur routier.

L’association tient beaucoup à la notion d’entreprise. Chacun doit bien respecter les horaires de travail et le règlement intérieur. « On les aide en étant rigoureux. » Les contrats sont de six mois renouvelables pour une période maximale de deux ans. Ceux qui sont accueillis à Revivre n’ont pas tous la même histoire, la même capacité à travailler. Dans ce contexte économique difficile, l’insertion n’est pas toujours au bout.

« C’est très aléatoire, reconnaît Claude Renault, mais le fait de venir ici au moins six mois change les gens. Le travail les sociabilise. Quelque chose se passe. »

Certains démontrent de véritables talents dans la réparation et pour l’association, il est difficile de s’en séparer. « Parfois c’est agaçant. On met en place des choses et, patatras, la personne s’en va. Il faut tout reprendre à zéro. La situation n’est pas toujours confortable mais c’est notre raison d’être. »

Pour les bénévoles de l’association, la satisfaction vient de cette mission d’insertion doublée d’une contribution à la protection de l’environnement.

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Contact : Atelier Revivre, 44, rue Ampère à Alençon. Ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Renseignements au 02 33 28 48 76.

Source : Ouest-France via reporterre.net