Et si les rôles des hommes et des femmes étaient inversés dans la pub ?

Télé ou pas, et surtout dans les villes, impossible d’échapper à la pub. Même si nous n’y prêtons pas particulièrement attention, les messages s’inscrivent de façon subliminales dans nos esprits.. C’est surtout (et encore) pour les cerveaux malléables des enfants que c’est grave.. Les standards féminins et masculins présentés sont dramatiques. Certaines marques n’hésitent même plus à flirter avec le porno. La pub Aubade qui avait fait naître ici même quelques commentaires choqués c’est du conte de fée pour fillettes, à côté ! et c’est affiché partout…

Discutez-en avec vos enfants, apprenez leur l’esprit critique et le respect de soi, et des autres. Ce sont nos seuls outils de lutte…

Voici sur le sujet un film fait par une équipe d’étudiants canadiens, (anglophones malheureusement)… Mais bon, les images sont parlantes et les commentaires en un anglais assez simple.

(Pour moi le commentaire de l’article est « léger », mais c’est Libé…)

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La réclame tombe parfois, trop souvent, dans des travers sexistes. Les femmes sont soumises et un peu bêtes, les hommes virils et dominateurs. Trois étudiants de l’université canadienne de Saskatchewan, Sarah Zelinski, Kayla Hatzel et Dylan Lambi-Raine, se sont mis en tête pour un cours sur le genre d’inverser les stéréotypes des publicités dans une vidéo mise en ligne sur YouTube (et déjà vue plus de 800 000 fois depuis début avril).

 

En introduction, ils compilent une sélection de campagnes anciennes et récentes où les femmes ne sont que des objets dédiés au plaisir des hommes. «Ces standards de beauté mis en avant affectent la manière dont les hommes et les femmes perçoivent le corps féminin, écrivent-ils, entre 2000 et 2009, il y a eu une augmentation de 36% des opérations d’augmentation mammaire.»

Ils jugent également que les «hommes sont aussi victimes des clichés». Ils établissent une corrélation entre le devoir de se conforter à un modèle où ils sont «puissants, dominateurs et agressifs», une «hypermasculinisation» impossible à atteindre, et une forte augmentation des dépressions.

 

Cette doublette domination valorisée des hommes et femmes soumises a pour effet selon eux de contribuer à encourager les violences sexuelles et domestiques. «Les médias jouent un rôle important dans la manière nous voyons les autres et nous-mêmes», rappellent-ils.

Dans la deuxième partie de la vidéo, ils se sont amusés à imiter des publicités, le plus souvent de mode, sauf qu’ici les femmes alanguies sont remplacées par des hommes. Plus qu’un long discours, le sentiment cocasse que cela entraîne permet de se rendre compte de l’absurdité de positions imposées, qui, d’ordinaire, nous paraissent malheureusement banales.

Source : Libération Next

 

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