LA FINANCE INTERNATIONALE EN DIFFICULTÉ ? BLYTHE MASTER, LA DIVA DE JP MORGAN À LA TRAPPE !

LA JP MORGAN MET EN VENTE LE DÉPARTEMENT MATIÈRES PREMIÈRES DE BLYTHE MASTERS

La nouvelle est tombée dans la nuit. A l’heure où j’écris ces lignes, il est 5h33 (du matin), c’est vous dire à quel point l’heure, c’est le cas de le dire, est grave. Pour que la JP Morgan décide de se débarrasser du département de Blythe, c’est que la banque est dans l’impasse. Ne vous trompez pas: comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer depuis des mois ici, à la radio et ailleurs, ceci est une execution pure et simple de Blythe (et de la JP Morgan, en tant que banque d’affaires).

La Goldman Sachs a eu leur peau, en ayant pris le soin de se couvrir avec un article du NYT sur le fait que la Goldman Sachs et JP Morgan trafiquent l’aluminium (donné l’info ici il y a 2 ans déjà, juin 2011)… Et tout en épinglant la G.S., le New York Times crucifie en même temps Blythe Masters (et la JP Morgan) qui avait racheté presque tous les stocks de cuivre voici presque 4 ans (voir le livre).

Jolie opération sauf que vous, vous étiez prévenus depuis longtemps, tout comme je l’avais expliqué à Max et à Gillian Tett, que derrière tout ceci se cache un plan de destruction totale parce que la Goldman Sachs la trouve trop menaçante pour son business.

Voici le communiqué officiel, tombé tard, très tard, bien après la fermeture de Wall Street:*

Si vous traduisez le charabia linguistico-bancaire, vous obtenez ceci: « suite à un clash en interne, la banque n’estime plus nécéssaire de garder Blythe Masters » et son millier de traders repartis sur tous les continents…

MAIS SI LA JP MORGAN VEUT VENDRE, C’EST AUSSI PARCE QU’ELLE A BESOIN DE LIQUIDITES !!! ET CA C’EST UN SIGNE CATASTROPHIQUE

Il va sans dire que cela a fait l’effet d’une bombe dans le monde bancaire et trading, malgré l’heure tardive. Cela veut dire que la banque a des soucis avec, entre autres, ses stocks d’or, l’amende de 500 millions de dollars à payer pour éviter à Blythe de se retrouver au tribunal au nom de la Morgan, et bien sûr le combat acharné que lui livre la Goldman en souterrain dans tous les domaines. « The Federal Reserve said on July 19 it was reviewing a landmark decision to permit banks to own physical commodities, not only paper derivatives. On Tuesday, witnesses at a Senate hearing raised questions about metal warehouses, power plants and tanker vessels owned by banks » écrit le FT.

Donc beaucoup trop de fronts simultanés par le sale temps qui court, et surtout, surtout, après les 17.000 salariés virés il y a à peine quelques mois pour éponger les mega pertes dues à la « Baleine de Londres »… Regardez à nouveau la vidéo avec Max (allez direct à 13 minutes) et l’info de la mi-mai 2013 sur cette page:

du 13 au 17 mai 2013 : (…) prévenu Max Keiser un mois à l’avance que Blythe Masters serait jetée aux loups,

1) pour que les régulateurs américains puissent justifier leur existence, et

2) parce que Goldman Sachs ne veut plus la voir dans les parages. Notez que la Goldman Sachs est l’un des plus gros actionnaires de la… JP Morgan, ha ha ha, cherchez l’erreur : – )

« Among the investors who attended Monday’s meeting, the Journal said, were top 10 shareholders Fidelity Investments and MFS Investment Management, as well as TIAA-CREF Asset Management and Goldman Sachs Asset Management« ,

lire ici Reuters. Vous imaginez les effets que cela a eu en interne de Denver à Singapour et de New York à Londres… D’une part Blythe en danger, d’autre part les conséquences en interne et à l’externe… Les mois suivants vont être très intéressants.

Vidéo de Max Keiser :  http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=iyo-I7AQS8o (en anglais)

Ajoutez le fait qu’il y a une pénurie massive de lingots d’or à New York, que des incendies se déclarent tout seuls dans les coffre-forts censés contenir des lingots (un cas de force majeure pour les assurances, au hasard)…

« JP Morgan has more recently initiated a sales process for its warehousing unit, Henry Bath, although the discussions began before the LMEs announcement, people familiar with the matter said. It has also discussed selling some of its physical metal trading book, although there is no direct link between the two deals, the people added »

a écrit le Financial Times le 14 juillet dernier… (notez la synchronicité de tous ces événements)

… que le système financier mondial est en train de couler jour après jour, et, avec la mise à mort de Blythe, la Reine des Banquiers, symbole parmi les symboles, l’inventrice des CDS qui leur a permis de transformer le papier en or, vous avez les prémices d’un mega Pearl Harbor financier.

SOURCE : le blog de Pierre Jovanovic http://www.jovanovic.com/blog.htm

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Blythe Sally Jess Masters née le 22 mars 1969 à Oxford au Royaume-Uni est un opérateur de marché de la banque J.P. Morgan & Co. (actuelle JPMorgan Chase) dans le secteur des ressources de base et matières premières de première nécessité (head of global commodities). En 1994 elle est à l’origine d’un nouveau produit financier le credit default swap (CDS), ou couverture de défaillance.

Blythe Masters a été accusée par le journal britannique The Guardian d’être « la femme qui a inventé les armes financières de destruction massive ».

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*New York, July 26, 2013 – JPMorgan Chase Co. (NYSE: JPM) announced today that it has concluded an internal review and is pursuing strategic alternatives for its physical commodities business, including its remaining holdings of commodities assets and its physical trading operations.

To maximize value, the firm will explore a full range of options over time including, but not limited to: a sale, spin off or strategic partnership of its physical commodities business. During the process, the firm will continue to run its physical commodities business as a going concern and fully support ongoing client activities.

J.P. Morgan has built a leading commodities franchise in recent years, achieving a top-ranked revenue position. The business has been consistently named as a top client business in Greenwich Associates’ annual client surveys and was recently named Derivatives House of the Year by Energy Risk magazine.

Following the internal review, J.P. Morgan has also reaffirmed that it will remain fully committed to its traditional banking activities in the commodity markets, including financial derivatives and the vaulting and trading of precious metals. The firm will continue to make markets, provide liquidity and offer advice to global companies and institutions that have, for years, relied on J.P. Morgan’s global risk management expertise.

JPMorgan Chase Co. (NYSE: JPM) is a leading global financial services firm with assets of $2.4 trillion and operations worldwide. The firm is a leader (etc. etc).

 

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