Rediffusion : Le Robin des Bois des Banques …

Pierrot : Cela pourrait donner des idées à certains qui sont au bout du système hein… suivez mon regard……….. c’est vraiment très très mal de faire une telle chose.

 

Surnommé le Robin des Bois des banques, Enric Duran ne s’est pas présenté le 12 février devant les juges de la deuxième chambre de l’Audience provinciale de Catalogne, lors du premier jour de son procès. Accusé de falsification et d’avoir organisé son insolvabilité, il encourt 8 ans de prison pour avoir obtenu frauduleusement 492.000 euros de crédits auprès de 39 banques (dont BBVA, Deutsche Bank et Barclays), 14 d’entre elles ayant déposé plainte contre lui.

Au lendemain de l’annonce des poursuites, le 23 novembre dernier, il avait déclaré : « Si un jour, selon ou contre ma volonté, je suis jugé, le seul verdict que j’accepterai sera l’acquittement. Le tribunal doit reconnaître que mon action ne constitue pas un délit, qu’elle obéit à une éthique, à une recherche du bien commun, et à une volonté de dénoncer ceux qui ont fait énormément de mal à notre société. » Aujourd’hui, il a fait lire devant le tribunal une déclaration proclamant son « droit à la désobéissance », faisant valoir que son action de « réappropriation » était motivée par « un état de nécessité devant une distribution incontrôlée du crédit aboutissant à une crise économique aux conséquences féroces, contrevenant aux droits sociaux de la majorité de la population ».

Avec une économie de moyens (une imprimante, un scanner, des ciseaux et de la colle), Enric Duran a confectionné à partir de 2006 et durant deux années de faux dossiers de demande de prêt, qui ont été tous acceptés, utilisant une partie de l’argent obtenu pour opérer les premiers remboursements afin de pouvoir continuer. C’est en septembre 2008 qu’il a révélé son arnaque, en écrivant depuis l’étranger : « J’ai volé 492.000 euros à ceux qui nous volent bien davantage, pour les dénoncer et construire des alternatives de société ».

Avec cet argent, Enric Duran a financé la sortie d’un journal gratuit, Crisi, ainsi que des brochures tirées à des centaines de milliers d’exemplaires et une revue Podem viur sense capitalisme (Nous pouvons vivre sans capitalisme), qui promeut la création de coopératives permettant de fournir du travail autogéré à des personnes au chômage ou insolvables. Il a mis sur pied la cooperativa integral catalana, qui gère offices de logement, centres de santé et mutuelles, banques alternatives et systèmes d’échanges locaux, qui seraient utilisés par 15.000 personnes.

Arrêté dans une manifestation lors de son retour en Espagne, le 17 mars 2009 et placé en détention préventive, il est au bout de deux mois libéré moyennant le versement d’une caution de 50.000 euros réunis par des dons. Initialement prévu pour durer trois jours, le procès n’aura pas lieu comme prévu.

Enric Duran est désormais en cavale. Les indignés ne se contentent pas toujours de lancer des « cris silencieux ».

Source : http://www.pauljorion.com/blog/?p=50019

 

Atlantico : Selon le baromètre mondial du vol dans le commerce et la distribution (GRTB) de Checkpoint system, les vols dans les rayons des magasins auraient coûté en 2011 près de 4,9 milliards d’euros aux distributeurs français. Ce chiffre représenterait une augmentation de 2,9% par rapport à l’année précédente. Que penser de ces données ? Cette tendance est-elle toujours d’actualité ? Christophe Soullez : Les données fournies par des organismes dont l’activité principale est de vendre des dispositifs de protection contre les infractions dont on annonce la hausse sont toujours à prendre avec précaution. Pour de telles entreprises, et parce qu’elles ont besoin de vendre leurs produits, elles ont plutôt intérêt à dire que le phénomène est en hausse afin que les commerces s’équipent de plus en plus. D’une part, on sait que les vols à l’étalage sont des infractions qu’il est assez difficile de quantifier car les politiques de dépôt de plainte des différentes enseignes commerciales ne sont pas les mêmes. Dans certains cas, pour des produits à faible valeur ajoutée, il n’y aura pas de dépôt de plainte. Il peut aussi arriver que si une personne est interpellée en flagrant délit de vol, les responsables du magasin décident de ne pas déposer plainte dès lors que la personne a rendu le produit et ne s’est pas mal comportée. D’autre part, et bien que le sujet soit tabou, de nombreux vols ont pour auteur des employés. C’est qui est appelé la démarque inconnue. Il y a très peu d’informations sur ce phénomène et il est pourtant bien réel. Si on regarde les statistiques administratives, c’est-à-dire les vols à l’étalage enregistrés par les services de police et les unités de gendarmerie et qui ont donc fait l’objet d’une plainte, on observe, au contraire, une baisse des procédures de 4,5 % (67 529 faits en 2011 contre 70 764 en 2010). Sur la période 1996-2012, le nombre de faits constatés oscille entre 50 000 et 70 000. Bien que la grande distribution refuse de communiquer sur la question, certains éléments, comme l’apparition d’antivols sur la viande ou la mise sous clefs de certains produits alimentaires, soulèvent des questions. La nourriture est-elle en première ligne ? Christophe Soullez : Actuellement, il est quasi impossible de disposer d’informations précises sur la nature des biens volés. Toutefois, dans un contexte de crise économique, d’aggravation du chômage et de précarité, et dans la mesure où certains produits alimentaires ont un coût élevé, il n’est pas illogique de penser que le secteur de l’alimentation soit devenu la cible de certains voleurs, qu’ils soient externes ou internes à l’entreprise. Jean-Pierre Corbeau : Il y a en effet des endroits où l’on constate ce phénomène. Le plus surprenant néanmoins est que les délinquants ne sont pas forcément les plus nécessiteux. Il est important de ne pas faire cette erreur d’analyse. En effet, au sein des couches populaires, la nourriture n’est pas prioritaire parmi les postes de dépenses. Elle est reléguée au profit de choses qui peuvent paraître plus superflues.
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