La Russie mène à bien le projet de construction d’une centrale nucléaire flottante.

Tout va bien, madame la marquise… Les Russes et les Chinois (qui collaborent au projet) et dont on connaît l’intérêt pour l’écologie (!) s’ils le veulent, auront les moyens de la maintenance… Mais lorsqu’on lit que ce projet intéresse les pays du sud…

Rappel : Article de Juin 2010

centrale nucléaire

La Russie mène à bien le projet de construction d’une centrale nucléaire flottante. Aujourd’hui, le 30 juin 2010, l’usine Baltiski de Saint-Pétersbourg met à l’eau le bloc énergétique flottant qui sera le cœur de la première centrale nucléaire flottante (CNF) du monde, baptisée Akademik Lomonosov.

Pour de telles mini-CNF, on peut utiliser de nouveaux réacteurs atomiques tout aussi bien que les réacteurs nucléaires qui ont été conçus pour les brise-glace, souligne Alexandre Berenzon, le porte-parole de l’entreprise concepteur et producteur du réacteur atomique, bureau de construction Afrikantov:

« Le réacteur installé sur la centrale flottante est en quelque sorte unique. En même temps, il est construit à la base des solutions éprouvées de l’énergétique atomique navale. Ces réacteurs fonctionnent depuis environ 50 ans à bord des brise-glace atomiques russes. Vous savez, notre flotte de brise-glace est l’unique au monde. Et cette technologie éprouvée sera introduite dans le nouveau projet de la station atomique flottante Akademik Lomonosov. »

En substance, c’est la première station flottante au monde, souligne le spécialiste. Elle produit de l’électricité, de la chaleur et peut distiller de l’eau. Les organisations russes tout comme les pays étrangers s’y sont intéressés et veulent voir l’exemplaire construit. C’est lui qui présenté aujourd’hui à l’usine Baltiski à Saint-Pétersbourg. Les propos d’Alexandre Berenzon:

  « L’avantage de la station est qu’elle est une source d’énergie très mobile. Par les cours d’eau elle peut être expédiée dans n’importe quel point du monde avec un littoral. Ce peut être les régions éloignées de l’Extrême Nord ou de l’Extrême Est de notre pays. Mais ce peut être aussi les pays du sud qui manque de l’énergie et de l’eau douce parce que la CNF peut être utilisée comme une station de distillation. »

Si les stations terrestres exigent l’utilisation de grandes parcelles de terre, les CNF sortent de l’usine sous forme de bateaux qu’on peut amarrer à tout moment dans pratiquement n’importe quel point du monde. Leur avantage évident est que le coût de l’énergie produite est de 2 à 3 fois inférieur à celui pour une station terrestre. En effet, le consommateur n’a besoin de rien payer à part l’installation d’une sous-station et des moyens de protection. Après la fin de l’exploitation, la station est envoyée au recyclage à une usine spécialisée ce qui est attractif du point de vue de l’écologisme. Toutes les sources nucléaires de l’énergie répondent à normes internationales de sécurité, élaborés par l’AIEA.

Deux CNF, chacune de 300 mégawatts, sont suffisantes pour assurer en énergie une ville de 350 000 habitants. Et pour l’électrification des petits villages il suffit d’un réacteur de seulement 6 mégawatts.

Le bloc énergétique qu’on met aujourd’hui à l’eau contient un bateau à deux réacteurs atomiques de type brise-glace. La longueur du bâtiment – 144 m, la largeur – 30 m, le tonnage – 21 500 tonnes. La puissance de chaque réacteur – 35 mégawatts, la puissance thermique – 140 gigacalories. La durée d’exploitation – 38 ans.

 

Aujourd’hui :

L’achèvement de la première centrale nucléaire flottante dans le monde Académicien Lomonosovest réalisé avec succès dans le chantier naval Baltique à Saint-Pétersbourg, a déclaré le PDG du chantier, Alexandre Voznesensky aux journalistes au cours de 6ème International Maritime Defence Show.

 Le début du fonctionnement de l’usine est prévu pour 2016.

Source : http://french.ruvr.ru/

—————————————————————————-

Extrait d’un article critique d’Agora Vox  du 30 novembre 2011 à ce sujet :

Russie – Une centrale nucléaire flottante pour avril 2012

 

Initié en 2006, le projet russe prévoit 8 centrales nucléaires flottantes, dont la première commencera à produire de l’énergie nucléaire à partir d’avril 2012. L’idée est de fournir en électricité des régions isolées au nord de la Russie qui n’en ont pas ou très peu. Le navire nucléaire sera amarré dans un port sécurisé et relié au réseau local. Equipée de deux réacteurs produisant un total de 70 mégawatts (en comparaison, un réacteur français produit 900 mégawatts), cette centrale sur mer pourra alimenter une ville de 200 000 habitants.

 

 

Un projet d’envergure qui inquiète : quelles conséquences pour nos océans s’il y a une fuite, comment se passera la gestion des déchets radioactifs ? La Russie en effet n’est pas réputée pour sa gestion de déchets radioactifs – on pense notamment à son projet de démantellement de bâtiments à propulsion nucléaire qui a traîné pendant des années.

 

Les autorités russes se veulent rassurantes : les réacteurs sont sûrs, les manipulations des déchets nucléaires se feront à bord, et en cas d’accident la dose de radiation sera 100 fois inférieure à la dose terrestre. De plus, la centrale flottante est construite pour résister aux intempéries (gel, vent violent, seïsme, éclairs) ainsi qu’aux attaques terroristes.

 

Déjà, de nombreux pays (Chine, Corée, Argentine, etc.) semblent conquis du projet et souhaitent s’en porter acquéreurs.

 

Dans le même temps, la construction de la première centrale nucléaire russe au Vietnam vient d’être signée et confirmée. Elle devrait être opérationnelle d’ici 2020.

 

L’Iran discute déjà avec Moscou de la construction d’une deuxième centrale russe alors que la première, construite au sud du pays, atteindra sa puissance maximale en janvier 2012.

———————————————————————————————–