Syrie, mais où peut nous mener ce conflit ?

Pourquoi encore un article sur la Syrie ? Parce qu’il me semble important de rester très vigilant sur tout ce qui se passe dans le monde qui pourrait engager des forces internationales opposées.

C’est le cas de la Syrie avec le bloc occidental + Israël et les états du Golfe qui soutiennent la rébellion,  chacun pour des intérêts personnels pas toujours avouables ou avoués, et le bloc Russie, Chine, Iran qui soutient Bachar Al Assad. Il est facile de deviner pourquoi. Si les US  s’installaient en Syrie, (sous des prétextes « humanitaires » et « démocratiques »),  ils seraient directement aux portes de l’Iran, de la Russie et même de la Chine… Sans compter les trajets d’oléoducs, gazéoducs et autres sources d’énergie dont le contrôle attribue  un incontestable levier économique et géo-politique.. Et ce n’est sans doute que la partie immergée de l’iceberg, simple à comprendre pour un non spécialiste dont je suis.  Il suffit de consulter une carte.

Compte-tenu des « avantages » d’une guerre mondiale qui  :

– enrichit les plus riches, (en ne les engageant nullement personnellement), 

– relance les économies à plat,en permettant, grâce à la reconstruction, d’accumuler encore plus de richesses,

– permet un contrôle total des populations, 

comparés à  la situation économique actuelle des US et de l’Europe, ce pourrait être une « solution » envisagée. Souvenons-nous des années 30..  Cela paraît complètement fou, mais que savons nous des raisonnements de ceux qui tirent les ficelles ??

L’on comprend facilement que le respect de la population ne saurait être un argument. (Afganistan, Irak, Lybie qui payent le prix du sang à un tarif exorbitant) et nous aussi, à minima pour le moment,  au travers de cette Europe qui n’est pas plus émue que ça par la souffrance des peuples qu’elle gouverne.

 

Il faut le garder présent à l’esprit :  Face aux puissances du fric, nous ne sommes que de simples pions sur l’échiquier du diable…

 

Il ne s’agit pas ici de créer de la peur, mais de susciter la réflexion. En ce qui me concerne, je ne crois pas au « tous pourris ». Je reste persuadée qu’à tout les niveaux il y a des personnes  sensées, humaines et qui font tout pour empêcher le pire.. Restons optimistes, donc, ce qui n’empêche pas de veiller et d’être prêts à réagir…

mtramp

 

 

Voici donc le point de vue de la Voix de la Russie :

сирия взрыв сирия дым бомбардировка

Évidemment, rien de surprenant. Les récents succès de l’armée arabe syrienne sur le terrain ne pouvaient laisser inactifs les principaux acteurs et manipulateurs de ce conflit. Maintenant c’est officiel : Washington accuse Damas d’utilisation d’armes chimiques et prévoit d’augmenter le volume (déjà énorme), ainsi que le type d’armes qu’il livre aux « rebelles syriens ». Quelqu’un est-il surpris ?

Il fallait bien s’y attendre. Le scénario d’une nouvelle manipulation devait bien finir par arriver et être mis en oeuvre. Maintenant, c’est chose faite. Le problème ? Manque d’originalité. Surtout lorsqu’on se souvient encore du mensonge qui a permis l’intervention meurtrière en Irak. Une intervention, pour rappel, aux conséquences catastrophiques et chaotiques, qui se font ressentir toujours aujourd’hui, sans oublier qu’elle fut condamnée par la majorité de la communauté internationale à l’époque, notamment au niveau de l’ONU. Et pourtant, une intervention qui a bien eu lieu, sans qu’aucune arme de destruction massive ait été trouvée en Irak (raison principale avancée pour cette guerre par l’administration Bush de l’époque).

 Le scénario est-il en train de se répéter en Syrie ? Reste à espérer que non, même si certains signes ne sont pas trompeurs. Evidemment, cette dernière mise en scène occidentale n’est en rien surprenante compte tenu des succès de l’armée gouvernementale syrienne face aux « rebelles » activement financés, armés et soutenus par les Etats-Unis et leurs satellites. Ces derniers savent parfaitement qu’un fiasco en Syrie mettrait à mal toutes leurs visées impérialistes et feraient véritablement revivre toutes les forces résistantes dans le monde entier. Une défaite qu’ils veulent absolument éviter d’avoir à accepter, y compris au prix de si nombreuses vies humaines. Rien d’étonnant donc dans cette nouvelle tentative de manipuler l’opinion mondiale en accusant le gouvernement de Damas d’utiliser des armes chimiques. Chose bizarre : Carla Del Ponte, membre de la Commission d’enquête indépendante des Nations Unies sur la Syrie avait accusé les rebelles « syriens », ou plutôt l’ISOS (l’internationale salafiste opérant en Syrie), de faire usage de gaz sarin. Sans oublier les nombreuses interceptions de communications des terroristes où les chefs de ces derniers donnent clairement des ordres à leurs combattants de mettre des masques à gaz au moment d’attaques chimiques qu’ils disent mener contre « les chiens de Bachar » ou encore l’interception à la frontière turco-syrienne de rebelles en possession de ce fameux gaz sarin.

Néanmoins, et malgré ce nouveau mensonge de Washington, il y a encore de quoi être optimiste. Notamment en ce qui concerne la mise en place potentielle d’une zone d’exclusion aérienne, à l’image de l’intervention en Libye. Comme l’avoue Ben Rhodes en personne, le conseiller adjoint de sécurité nationale de Barack Obama : « C’est extraordinairement plus difficile, dangereux et coûteux en Syrie. En Libye, il existait une situation dans laquelle l’opposition contrôlait d’énormes morceaux du pays, et l’on pouvait les protéger depuis l’espace aérien ».En ajoutant que : « la Libye ne possédait pas les mêmes systèmes de défense aérienne que ceux qui existent en Syrie »…Il est vrai que depuis les récentes arrivées du système russe de défense anti-missile S300 en Syrie, les avions israéliens, américains, qataris et autres n’ont pas trop intérêt à s’aventurer dans le ciel syrien.

 

La Russie a quant à elle déclaré que les accusations de Washington ne reposaient sur rien. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a par ailleurs indiqué que « les preuves du soi-disant usage d’armes chimiques par l’armée gouvernementale syrienne, en l’occurrence de gaz sarin, ne correspondent pas aux exigences de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques ».D’autre part, Sergueï Lavrov a ajouté qu’il « considère illogique l’usage de telles armes par les troupes de Bachar Al-Assad à un moment où ils sont en train de triompher sur les rebelles».

 Reste à souhaiter que ce nouveau mensonge de Washington (sans oublier ses satellites) ne soit pas un ultime prétexte à nos accros de la guerre pour une intervention directe afin de sauver leur amis terroristes (ces mêmes qu’ils disent combattre en Afghanistan et au Mali) et de plonger, comme ils ont l’habitude, dans un chaos total un pays qui est de plus en plus près d’en finir avec ces groupes criminels.