ET LA SANTÉ, ÇA VA ?

Quelques infos piochées ça et là….

L’étude qui va révolutionner l’évaluation des risques du bisphénol A

Ce ne sont pas des travaux anodins – comme pourrait le laisser penser le sobre communiqué de presse associé – mais bien une étude majeure que publie, mercredi 12 juin dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP), une équipe de chercheurs français de l’unité de toxicologie alimentaire de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).
Leurs résultats sont susceptibles de contraindre les agences de sécurité sanitaire à revoir leurs évaluations des risques présentés par le bisphénol A (BPA) – cette molécule de synthèse omniprésente et suspectée d’être impliquée dans une grande variété de troubles (cancers du sein et de la prostate, obésité, diabète de type 2, troubles neurocomportementaux, etc.).
Les auteurs, conduits par Pierre-Louis Toutain, professeur à l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT), montrent en effet que le BPA peut entrer dans l’organisme via la muqueuse située sous la langue. Une telle voie d’exposition permettrait d’expliquer les forts taux d’imprégnation de la population humaine.
Quelle importance revêt une telle découverte ? « Actuellement, l’évaluation des risques considère généralement que des concentrations sanguines de BPA de l’ordre du nanogramme par millilitre [c’est-à-dire biologiquement active] sont impossibles dans la population générale », explique Véronique Gayrard (Ecole nationale vétérinaire de Toulouse, INRA), première auteure de ces travaux. Pourquoi ? Parce que ce qui se retrouve dans le sang est supposé être la part non-dégradée du BPA absorbé par voie intestinale.Lorsqu’il est absorbé par cette voie, le BPA passe par le filtre impitoyable du foie. Celui-ci le dégrade en très grande partie. La part non dégradée – extrêmement faible – passe dans le sang. Quant à la fraction, très majoritaire, qui a été dégradée par le foie, elle est principalement excrétée dans les urines sous une forme appelée « BPA conjugué » (ou BPA-glucuronide). Or dans les urines, les mesures faites dans la population générale montrent des taux de « BPA conjugué » généralement eux-mêmes très faibles. Trop faibles en tout cas pour que le BPA sanguin – celui qui va jouer un rôle biologique – soit de l’ordre du nanogramme par millilitre, suffisant pour être biologiquement actif…Il ne devrait donc pas y avoir de concentrations dangereuses de BPA dans le sang. Le hic, c’est que plus d’une cinquantaine d’études de bio-surveillance, mesurant directement le taux de BPA sanguin, ont trouvé des concentrations de cet ordre dans la population générale… D’où ce hiatus : vu les concentrations retrouvées dans les urines, cela semble impossible. C’est donc la posture adoptée par la plupart des agences de sécurité sanitaire, qui jugent ces études non plausibles, estimant que les prélèvements d’échantillons sont systématiquement contaminés. « Le BPA étant ubiquitaire, il est vraisemblable que de telles contaminations puissent en effet se produire, dit  Mme Gayrard. Cependant, il ne nous paraissait pas scientifiquement satisfaisant de penser que toutes ces études de bio-surveillance aient été biaisées de cette sorte. »

D’où la recherche d’une explication. Sur un modèle animal – le chien – les chercheurs français ont montré que le BPA résidant dans la cavité buccale pouvait passer dans le sang via la muqueuse sublinguale, très fine et très vascularisée. Selon leurs mesures, la proportion de BPA qui se retrouve dans le sang est alors comprise entre 70% et 90%, contre moins de 1% lorsque le BPA passe par la voie intestinale – c’est-à-dire sous les fourches caudines du foie. Transposé à l’homme, le mécanisme permet de réconcilier les mesures urinaires et sanguines de BPA. « Pour l’heure nous avons montré que ce mécanisme est avéré chez le chien et s’il est plausible chez l’homme, il n’est pas encore formellement démontré », tempère Mme Gayrard.

Reste qu’une telle voie d’exposition ne serait pas étonnante : certains médicaments sont administrés de cette manière. En outre, elle permettrait d’expliquer pourquoi les très jeunes enfants – qui portent continuellement leurs doigts à la bouche – ont généralement un niveau d’imprégnation au BPA bien supérieur à celui des adultes.

Incidemment, les travaux conduits par Pierre-Louis Toutain suggèrent aussi un fait très troublant : si le BPA ingéré peut passer directement dans l’organisme humain via la muqueuse sublinguale, alors ce pourrait être des dizaines d’études de toxicité du BPA par voie alimentaire, menées sur les rongeurs, qui seraient systématiquement biaisées. Les rongeurs ont en effet l’intérieur de la muqueuse buccale kératinisée, rendant très peu probable une entrée possible par cette voie. La transposition à l’homme de résultats obtenus sur ces animaux pourrait donc conduire à une importante sous-estimation du risque.

Les poissons sous prozac deviendraient agressifs et antisociaux

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C’est ce qu’on appelle une réaction en chaîne. Les Américains sont un des peuples les plus anxieux au monde. Conséquence logique, selon une étude publiée en 2011 250 millions d’ordonnances prescrivant des anti-dépresseurs sont remplies chaque année aux Etats-Unis.

Or les produits pharmaceutiques tels que le Prozac ou le Zoloft, après avoir été déversés dans les canalisations avec des excréments ou de l’eau du robinet, ont la fâcheuse tendance à s’accumuler dans les lacs et rivières. Et qui vit dans les lacs et rivières? Les poissons.

Le dernier barreau de cette échelle compliquée vient d’être découvert par des chercheurs de l’université de Milwaukee-Wisconsin (USA), dans une étude encore en cours et pas encore publiée: les poissons vivant dans des eaux contaminées par des antidépresseurs deviennent anxieux, anti-sociaux et développent, dans certains cas, des tendances meurtrières.

Conscients du fait que les antidépresseurs, à forte dose, pouvaient entraîner des anomalies cérébrales chez l’humain, les chercheurs ont voulu savoir si les poissons subissaient les mêmes effets. L’étude s’est donc portée sur des vairons, une petite espèce de poisson vivant en eau douce, provenant tous d’eaux contaminées par de la fluoxetine, substance contenue dans le Prozac.

Poissons meurtriers

En observant ces poissons, les chercheurs se sont rapidement aperçus que les vairons mâles exposés à une dose minimale de fluoxetine présentaient des comportements étranges:

  • Ils ignoraient les femelles
  • Ils passaient leur temps cachés sous des tuiles ou des pierres, entraînant une baisse de la reproduction
  • Ils mettaient plus de temps à capturer des proies

Enfin, si l’on augmentait la dose de fluoxetine, on observait deux nouvelles réactions:

  • Les femelles pondaient beaucoup moins d’oeufs
  • Les mâles devenaient agressifs et, dans certains cas, en venaient à tuer les femelles

Enfin, dernière étape de l’étude, effectuée tout récemment, les chercheurs ont observé de jeunes vairons ayant ingurgité de la fluoxetine pour savoir de quel façon ils échappaient aux prédateurs. Dans leur fuite, les poissons parcouraient de plus longues distances et opéraient de constants changements de direction. Les signes d’une forte anxiété.

 

Variations génétiques

Mais comment expliquer scientifiquement ces changements de comportement? « Il semble que le cerveau des vairons ait subi des changements dans leur structure », explique Rebecca Klaper, professeur de sciences de l’eau à l’Université de Milwaukee-Wisconsin et directrice de l’étude. Le fonctionnement des gènes était en fait brouillé par la fluoxetine. Conséquence: la croissance des axones, fibres nerveuses transmettant les informations au corps, s’en trouvait court-circuitée.

Il est encore trop tôt pour affirmer avec certitude que les produits pharmaceutiques déversés dans les lacs et rivières ont le moindre impact sur l’ensemble des poissons de la planète. Précisons simplement que les poissons observés n’avaient pas ingurgité plus que la dose normale d’un humain. De là à penser que les antidépresseurs sont dangereux pour notre cerveau et pourraient, à terme, créer anxiété et agressivité plutôt que de l’apaisement, il n’y a qu’un pas. Et que dire de ceux qui consomment régulièrement du poisson d’eau douce? Pauvres pêcheurs…

Le pire, dans cette histoire, c’est que si tout cela vous angoisse, vous y réfléchirez sans doute à deux fois avant de vous envoyer un Prozac.

Source : Wikistrike

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ET VIVE LA NANO TECHNOLOGIE ! (ironie)

Vaccin : bientôt des patchs à la place des seringues pour les administrer ?

 

Une bonne nouvelle pour les phobiques des seringues, il se pourrait que d’ici à cinq ans on vous propose une autre méthode de vaccination que les injections sous-cutanées. Le chercheur australien Mark Kendall de l’université du Queensland a présenté un Nanopatch capable de remplacer les classiques seringues intramusculaires.
Il a expliqué son prototype à la conférence TEDGlobal à Edimbourg en Ecosse : sur une surface d’1 cm2 sont réparties « près de 4 000 micro-projections » capables de pénétrer dans « la couche externe de la peau » de manière indolore. Ce patch de vaccination présente de multiples avantages sur la seringue, ce qui pourrait faciliter l’accès à la vaccination des populations des pays pauvres, selon son fondateur.

Un patch de vaccination plus accessible pour les pays en développement
Le principal atout est d’éviter les risques de contamination de certains virus liés aux injections par les seringues. 1,3 millions d’injections sur les 16 millions faites dans le monde entraîneraient la mort selon l’Organisation mondiale de la santé.
Contrairement à la seringue, le patch diffuse le vaccin directement dans les cellules du système immunitaires de la peau, assurant une économie de produit comparé à une seringue qui injecte le liquide d’abord dans le muscle. Le patch pourra administrer une quantité de vaccin près de « 100 fois moins importante » que les seringues.
Plus économique, le patch sera aussi moins coûteux, « dix cents en patch » contre 10 dollars en injection, « une différence considérable dans les pays en développement », se félicite Mark Kendall.
Enfin, alors que les vaccins classiques doivent restés au froid, cette version sèche du vaccin en patch pourra être stockée à 23 degrés « pendant plus d’une année sans aucune perte d’efficacité », prévoit le chercheur.
Ce patch miraculeux aurait donné des résultats probants sur les animaux pour le papillomavirus humain, la grippe, le chikungunya, le virus du Nil occidental, l’herpès et la malaria. Reste à le commercialiser, ce qui devrait prendre de 5 à 15 ans, selon les calculs de son inventeur.

Source : yahoo/sciences