NON ! L’EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE NE PEUT PAS ÊTRE RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT !
Contre le rapport de l’OPECST (voir plus bas) – sans doute piloté par le Medef – qui prétend que l’industrie du gaz de schiste serait porteuse d’un miracle économique et finalement pas si dangereuse, une voix s’élève. C’est celle du président de la Commission du Développement Durable de l’Assemblée Nationale, Monsieur Jean-Paul Chanteguet, Député de l’Indre… Comme quoi, il y a des élus lucides et qui font leur boulot…
Vive critique du rapport favorable au gaz de schiste.
Le président de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale a vivement critiqué le rapport plaidant pour une exploitation « maîtrisée » du gaz de schiste.
Les propositions de ce rapport réalisé au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) visent à relancer un débat tranché par le gouvernement et le parlement, alors qu’elles « n’apportent aucun élément susceptible de revenir sur les choix opérés », écrit Jean-Paul Chanteguet dans un communiqué .
Le député de l’Indre conteste en particulier que l’exploration des gaz de schiste puisse « être respectueuse de l’environnement », alors que « cette technique de production utilise aujourd’hui 750 composés chimiques, dont 29 ont été reconnus cancérigènes et à risque pour la santé humaine ».
Selon Jean-Paul Chanteguet, le rapport publié par l’OPECST comporte aussi des « affirmations profondément contestables concernant les avantages à explorer et exploiter le gaz de schiste » sur le plan économique.
Ainsi, estime-t-il, le chiffre de 100.000 emplois qui seraient créés donne « de faux espoirs ». « L’expérience américaine démontre qu’une fois le puits mis en place, il faut moins d’une personne pour le faire fonctionner. Seule la course éperdue, qui a conduit à creuser 500.000 puits aux Etats-unis en huit ans, a permis de renouveler les emplois. Ce qui n’est pas réalisable en France, étant donné l’occupation de notre espace géographique », poursuit-il.
Enfin, conclut-il, « l’empreinte carbone du gaz de schiste est équivalente à celle du charbon ». Son exploitation aboutirait à « retarder le passage à l’énergie du futur, en s’obstinant dans une voie du passé et en exploitant à des coûts toujours croissants pour le climat, l’environnement et la santé, les dernières ressources fossiles disponibles ».
SOURCE : global-et-local.eu
A LIRE :
« Le mirage des gaz de schiste » de Thomas Porcher
Thomas Porcher propose une étude inédite sur les conséquences d’une ouverture législative à une telle exploitation. En s’appuyant sur l’expérience américaine et en prenant en compte les spécificités juridiques et économiques de la France, il vient contrebalancer point par point une information largement dominée par les lobbies et apporte des réponses cruciales en plein débat sur le gaz de schiste en France.
Thomas Porcher est docteur en économie, professeur en marché des matières premières à l’ESG-MS et chargé de cours en économie internationale à l’université Paris-Descartes. Ces analyses sur l’énergie ont été reprises dans plusieurs rapports du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
Table des matières
Introduction
1. Le mythe du trésor dans le jardin
2. Un code minier obsolète et sans juristes
3. Le mensonge sur la nécessité « d’explorer le sous-sol français à défaut de « l’exploiter »
4. La spéculation sur les créations d’emplois
5. Le mensonge d’une baisse de la facture de gaz
6. Le mythe d’une compétitivité retrouvée grâce au gaz de schiste
7. Le mythe de la baisse du prix du pétrole par effet domino
8. L’absence d’études concernant l’impact sur la santé des populations
9. Le mythe de l’indépendance énergétique
10. Le mythe du bouleversement géopolitique mondial
11. Le déni des Etats-Unis ne doit pas servir d’exemple
12. Fermons le débat sur les gaz de schiste et tentons la transition énergétique
Source : le cercle+/les echos
ET POUR COMPLÉTER :
« Pourquoi les grands patrons français sont obnubilés par les gaz de schiste »