MONSANTO : NE LÂCHONS RIEN !
Boycott MONSANTO : la liste des marques complices
Une simple liste des marques à éviter :
Sortie au moment du mouvement de colère populaire récente provoquée par le « Monsanto protection act » il existe une liste imprimable de marques qui utilisent des produits Monsanto. En n’achetant pas ces produits, vous pouvez éviter que votre argent n’aille dans leur poche et vous veillez également sur votre santé et celle de votre famille.
Nota : Cette liste est américaine et certains produits sont distribués sous d’autres noms chez nous.
SOURCE : chroniques du chaos/médiapart via SOS Planète
ET AUSSI :
USA : Monsanto fait payer des amendes aux agriculteurs bio
Le jugement est tombé, le géant de la biochimie Monsanto conserve le droit de poursuivre en justice les agriculteurs biologiques dont la production a été malencontreusement contaminée par les OGM sorti de ses laboratoires.
C’est un paradoxe qui soulève l’indignation et l’incompréhension au sein de la population américaine. Monsanto, qui détient le fameux brevet pour l’herbicide Roundup et pour les semences génétiquement modifiées capables de résister à ce même désherbant, conserve le droit de poursuivre en justice n’importe quel agriculteur dont la production de blé contiendrait plus d’1% d’OGM.
Belle ironie, sachant que ce sont les organismes génétiquement modifiés eux-mêmes qui contaminent les productions biologiques avoisinantes. Comme si cela ne suffisait pas de rendre les productions de ces agriculteurs invendables car non conformes aux exigences de l’agriculture biologique, Monsanto compte aussi s’enrichir sur la contamination dont elle est à l’origine.
Lundi, la cour d’appel fédérale des Etats-Unis a débouté le groupe d’une cinquantaine d’agriculteurs bio alliés dans une bataille juridique qui semble pencher en faveur du géant de la biochimie. Les juges américains ont statué en s’appuyant sur l’engagement pris par la société sur son site web, où elle explique en quelques lignes qu’une action en justice serait engagée uniquement dans le cas où plus d’1% de la production des agriculteurs biologiques contiendrait des OGM.
ENFIN, POUR CEUX QUI NE L’AURAIENT PAS VU PASSER :
C’est un nouveau revers contre Monsanto en France. Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu, mardi 11 juin, les travaux d’extension d’une usine de production de semences du géant américain dans la ville de Trèbes (Aude). Un site régulièrement visé par les collectifs anti-OGM qui le soupçonnent de produire des graines génétiquement modifiées.
L’entreprise, implantée dans la commune depuis 1997 sur une zone de 7 hectares (avec une capacité de stockage de 24 000 m3), projettait d’étendre ses installations de production et de conditionnement de semences de maïs et de colza sur 2 hectares supplémentaires, pour un investissement de 50 millions d’euros, en raison d’« une croissance de la demande du marché ».
Depuis janvier, elle avait commencé les opérations de terrassement puis, en mai, les travaux de construction d’une soixantaine de nouveaux silos et séchoirs, après avoir obtenu un permis de construire de la mairie. En tant qu’installation classée pour la protection de l’environnement (IPCE), elle devait ensuite obtenir de la préfecture une autorisation d’exploitation avec enquête publique, pour une deuxième phase de travaux prévus d’ici la fin de 2014, visant à créer une nouvelle unité de traitement des semences et une nouvelle unité d’ensachage et de stockage.
NON-RESPECT DES HAUTEURS RÉGLEMENTAIRES
La justice, qui a statué en référé, a stoppé le chantier au motif d’un non-respect des hauteurs réglementaires des bâtiments en construction – le plan local d’urbanisme prévoit un maximum de 15 mètres. Le tribunal va maintenant examiner le dossier de demande d’annulation du permis de construire. La multinationale, de son côté, n’a pas encore décidé si elle ferait appel du jugement devant le Conseil d’Etat.
« C’est une victoire pour les riverains, susceptible de remettre en cause l’ensemble du projet ou au minimum le bloquer pendant une longue période, se réjouit Me Hélène Bras, avocate des riverains, constitués en association, à l’origine du référé – et par ailleurs avocate de José Bové, député européen et fer de lance du mouvement anti-OGM. Les riverains sont très incommodés par cet énorme site industriel qui arrive maintenant au fond de leur jardin. »
« Le bruit, la poussière et les odeurs sont incessants, sans compter les pelures de graines qui se déposent partout », témoigne Marie-Thérèse Viburni, dont le jardin donne sur le chantier. Quand cette retraitée a acheté, il y a un peu plus de deux ans, une maison dans la zone pavillonnaire du Caïrat, alors séparée de l’usine par un terrain vague, elle ne savait pas que l’entreprise comptait étendre son site. « On a vu Monsanto racheter progressivement les terrains autour de l’usine, mais c’était officiellement pour limiter les nuisances. La mairie s’est bien gardée de nous informer des projets d’extension. Sans ça, je n’aurais jamais acheté là, soupire-t-elle. En cas de problème dans l’usine, on sera aux premières loges… »
CRAINTES SUR LES OGM
Mais si le site de Monsanto suscite tant de craintes et d’oppositions, c’est moins en raison de son caractère industriel que de la question controversée des OGM. Officiellement, l’usine, l’une des plus grosses d’Europe, produit chaque année des dizaines de milliers de tonnes de semences traditionnelles, pour moitié à destination de la France, et pour l’autre vers une trentaine de pays de l’Union européenne (essentiellement l’Espagne et le Portugal), d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient.
Toutefois, lors d’une intrusion sur le site, en janvier 2012, des militants anti-OGM avaient découvert des sacs de maïs OGM MON 810 – interdit à la culture en France depuis le 18 mars 2012 – ainsi que des réserves de Poncho, l’un des insecticides systémiques de Monsanto dont l’utilisation est elle aussi prohibée dans l’Hexagone – et dont le principe actif, la clothianidine, sera interdit à partir de décembre dans l’Union européenne en raison de ses effets sur les abeilles.
« Notre site est habilité à produire, stocker et faire transiter des semences OGM. Il y a eu une production de maïs MON 810, notamment destinée à l’Espagne, mais nous l’avons stoppée l’an dernier afin de ne pas exposer nos salariés à des actions violentes de militants anti-OGM », rétorque Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles de Monsanto France. Nous utilisons les produits chimiques autorisés dans les pays destinataires de nos semences. »
AGRICULTEURS SOUS CONTRAT
Les affirmations de l’entreprise ne rassurent pas les ONG. « La stratégie de Monsanto est de s’implanter petit à petit quelque part. On craint qu’ils distribuent des échantillons de semences OGM aux agriculteurs de la région et qu’ils finissent par nous contaminer », explique Michel David, responsable départemental et national de la Confédération paysanne, qui a participé à de nombreuses actions contre le site, notamment en mai, lors de l’appel international contre Monsanto.
Pour fabriquer ses semences, l’entreprise a passé des contrats avec des agriculteurs locaux – entre 1 000 et 2 000 selon Monsanto. Les graines sont semées dans leurs champs, avant d’être récoltées, séchées, calibrées, nettoyées et enfin traitées, c’est-à-dire enrobées de pesticides ou insecticides.
CONSÉQUENCES POUR L’EMPLOI
Malgré la résistance des ONG, le dossier est défendu par les élus locaux. Le site, qui emploie actuellement une soixantaine de salariés et 150 saisonniers, devait embaucher 20 techniciens et ingénieurs et 80 emplois saisonniers supplémentaires avec le projet d’extension. « Au nom de l’intérêt public d’une poignée de riverains, on met en péril l’intérêt public des salariés de la région. C’est consternant », peste Jean-Paul Ferrif, premier adjoint au maire de Trèbes (DVD), qui soutient le projet depuis plusieurs années – et qui a travaillé pour Monsanto par le passé comme ingénieur agronome.
« Notre activité est cyclique. Si l’extension n’est pas réalisée, nous ne pourrons pas conditionner une partie importante des récoltes de semences prévues en septembre et octobre. C’est un énorme gâchis, déplore Yann Fichet. La décision du tribunal sur le fond est fermement attendue par tous.
SOURCE : Monsanto au centre d’une nouvelle bataille juridique en France Le Monde.fr |