Si vous cherchez du boulot ou voulez le garder, arrêtez de fumer !

Un employé fumeur serait moins « rentable » qu’un non-fumeur.

Il n’est pas question ici de défendre les fumeurs, mais ce qui saute aux yeux dans cette étude est la « chosification » de l’employé. Ils sont jugés comme des machines…En effet, cette analyse ne tient absolument pas compte ni du savoir-faire, ni de l’efficacité des salariés en question.

Encore un bonne raison pour mettre des gens au chômage ?

 

Combien coûte un fumeur à son employeur ?

Certaines entreprises américaines ont déjà pris des mesures comme celle consistant à imposer aux fumeurs un supplément de cotisation pour leur assurance santé. (c) Sipa
Certaines entreprises américaines ont déjà pris des mesures comme celle consistant à imposer aux fumeurs un supplément de cotisation pour leur assurance santé. (c) Sipa

Entre les pauses cigarettes et l’absentéisme, les coûts varient du simple au quintuple et se chiffrent en milliers de dollars, selon une étude américaine. Déchiffrage.

 

Un fumeur coûte en moyenne près de 6.000 dollars (4.600 euros) de plus par an à son employeur qu’un non fumeur, selon une étude américaine rendue publique mardi 4 juin. Les coûts varient entre 2.885 dollars (2.200 euros) et plus de 10.125 dollars (7.730 euros) en fonction du secteur d’activité et de l’emploi occupé, selon l’étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Etat de l’Ohio auprès d’employés du secteur privé travaillant dans différents branches.

En tête des coûts arrivent les pauses cigarettes, qui représentent un manque à gagner moyen de 3.077 dollars (2.350 euros) par employé fumeur et par an, tandis que l’absentéisme est évalué à 517 dollars (395 euros) et le présentéisme (l’employé est présent mais sa productivité est plus faible en raison de son addiction à la nicotine) à 462 dollars (353 euros).

Le surcoût en terme de dépenses de santé – pour les employeurs qui s’assurent eux-mêmes – atteint pour sa part 2.056 dollars (1.570 euros).

Employeur gagnant au niveau des pensions de retraite

Et même si l’employeur est gagnant avec les fumeurs au niveau des pensions de retraite (en mourant plus jeunes, ils coûtent 296 dollars de moins par an qu’un fumeur), l’ardoise s’élève au final à 5.816 dollars (4.445 euros) par an pour chaque accroc à la nicotine.

« Les employés qui fument imposent des surcoûts significatifs aux employeurs privés », relèvent les chercheurs qui précisent que leur étude est destinée à les aider « à prendre des décisions en ce qui concerne leur politique face au tabac ».

Certaines entreprises américaines ont déjà pris des mesures comme celle consistant à imposer aux fumeurs un supplément de cotisation pour leur assurance santé. D’autres refusent tout simplement de les engager ou licencient les employés qui n’ont pas arrêté de fumer après une période donnée.

L’étude a été publiée par la revue Tobacco Control, qui fait partie du groupe du British medical journal (BMJ).

Les fumeurs constituent actuellement près d’un cinquième de la population adulte américaine tandis que tabac serait responsable de 443.000 décès chaque année aux Etats-Unis.

En France, 73.000 personnes meurent chaque année du tabac.

(Avec AFP) via challenges.fr