CE POUVOIR AU PIED DES GRANDS PATRONS…
SURPRISE !
Les salaires des grands patrons ne seront pas encadrés
La taxe à 75 % sur les salaires supérieurs à 1 million d’euros par an, qui doit être payée par l’employeur, sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014 et aura une durée de deux ans, a indiqué Pierre Moscovivi dans un entretien aux Echos. Le ministre de l’économie et des finances renonce ainsi a priori à l’idée d’une législation dédiée sur la gouvernance des entreprises.
« Après plusieurs mois de concertation, j’ai décidé de concentrer l’action législative sur la contribution de 75 % sur la part des rémunérations dépassant 1 million d’euros, qui sera acquittée par l’employeur. Elle sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014, et aura une durée limitée à deux ans », a-t-il déclaré. Le gouvernement n’ira « pas au-delà sur le plan législatif : il n’y aura pas de projet de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises », a-t-il expliqué, ajoutant avoir « choisi d’agir dans le dialogue ».
Pierre Moscovici a souligné avoir rencontré la semaine dernière la présidente du Medef, Laurence Parisot, et le président de l’Association française des entreprises privées (AFEP), Pierre Pringuet, « qui se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance ». « Nous préférons miser sur une ‘autorégulation exigeante’. Mais attention ! si les décisions annoncées ne sont pas à la hauteur, nous nous réservons la possibilité de légiférer », a-t-il insisté.
« LES ENTREPRISES, AU CŒUR DE NOTRE POLITIQUE ÉCONOMIQUE »
Promesse phare du candidat Hollande en 2012, cette taxe à 75 % sur les salaires supérieurs à 1 million d’euros par an devait initialement être payée directement par les salariés concernés. L’idée est désormais de faire payer cette taxe aux entreprises employant ces hauts salaires.
En dépit de cette taxation, Pierre Moscovici assure les sociétés du soutien du gouvernement. « Les entreprises sont au cœur de notre politique économique : nous voulons les aider à créer de la richesse et des emplois, à investir et à embaucher », affirme-t-il. « Il faut d’abord que les dispositifs lancés fonctionnent à plein régime », ajoute-t-il, citant l’exemple du crédit d’impôt compétitivité.
Il rappelle par ailleurs que le gouvernement va diversifier le financement des PME et des ETI « dès 2014, avec le lancement du PEA-PME, dont les plafonds seront relevés jusqu’à 225 000 euros ». L’argent des assureurs sera, en outre, mobilisé. « Le code des assurances sera réformé en juin par décret pour permettre aux assureurs de financer massivement les entreprises. Ceci devrait permettre de dégager 90 milliards d’euros de prêts », rappelle-t-il également.
Jean-Christophe Cambadélis a expliqué vendredi, sur iTélé, que son camp « aurait aimé » qu’il y ait une loi encadrant les salaires ou stock-options des grands patrons, mais, a-t-il expliqué, « la crise est très complexe ». Pour l’élu de Paris, il ne s’agit pas d’« une reculade, mais, à l’évidence, on n’est pas au niveau que nous nous étions nous-mêmes fixé ».
source : lemonde.
SE RAFRAÎCHIR LA MÉMOIRE :
CAC 40: ces patrons qui gagnent plus de 240 SMIC
La rémunération des grands patrons du CAC 40 continue de s’envoler jusqu’à des cimes indécentes. Selon une étude publiée ce mardi, ils sont même 14 PDG de grands groupes français (3 de plus qu’en 2010) à avoir touché au moins 4, 6 millions d’euros en 2011.
Le classement de ces grands fortunés, selon l’étude du cabinet Proxinvest,
- Maurice Lévy de Publicis, qui « est exceptionnellement en tête avec le versement anticipé de ses bonus différés qui portent à 19,6 M€ sa rémunération totale après 6,2M€ en 2010″
- Carlos Ghosn (Renault – 13,3 M€ après 9,7M€, +38%), celui-là même qui tente d’arracher des accords de compétitivité dans ses usines pour baisser le coût des salaires, « dont la rémunération chez Nissan demeure mal définie »
- Bernard Charlès (Dassault Systèmes – avec 10,9 M€ après 9,5M€, +15%)
- Bernard Arnault (LVMH –10,8 M€ après 9,7M€, +11%), candidat à l’exil fiscal en Belgique
- Jean-Paul Agon (L’Oréal) – 7,7 M€ après 10,7M€, -28%)
- Christopher Viehbacher (Sanofi-Aventis – 7,1M€ après 6,1M€, +17%), dont l’entreprise dégraisse allégrement en France pour améliorer ses dividendes
- Frank Riboud (Danone – 6,1 M€ après 5.9 M€, +3%)
- Daniel Julien (Teleperformance – 5,6 M€ après 3,2 M€, +76%)
- Denis Kessler ( SCOR 5,5 M€ après 4,2 M€, +20% ), le chantre des valeurs du patronat au MEDEF
- Olivier Piou (Gemalto – 5,5 M€, +103%)
- Gerard Mestrallet (GDF-Suez 4,8 M€, +44%) dont le groupe n’en finit pas de demander des augmnetations du tarif du gaz
- Jean-Pascal Tricoire (Schneider Electric- 4,7M€, +12% )
- Thierry Pilenko (Technip – 4,6 M€, +7%)
- Henri de Castries (AXA – 4,6 M€, -7%).
Dans certains cas, ces chiffres sont bien plus élevés. L’étude de Proxinvest n’inclut en effet pas toutes le sources de revenus, comme le « complément de retraite sur-complémentaire dont bénéficient certains dirigeants ». Elle porte sur le salaire fixe, les bonus, les actions gratuites, les options et les indemnités de départ versés au dirigeant.
-17% pour le CAC 40
Loïc Dessaint, directeur associé du cabinet spécialisée dans la gouvernance des entreprises, se demande bien pourquoi. « L’indice CAC 40 a pourtant sur la même période perdu 17% de sa valeur », relève-t-il à l’AFP. « La politique de rémunération des grandes sociétés françaises manque de transparence et est beaucoup trop court-termiste. Il faut absolument étudier la performance d’un dirigeant sur au moins trois années pleines », note Proxinvest.
Dans le détail, pour la première fois en 2011 le salaire fixe moyen des dirigeants du CAC 40 a franchi le million d’euros. Les bonus annuels ont pour leur part baissé de 8,6%, mais ils se maintiennent à un niveau élevé (124% du salaire fixe en moyenne).
source : l’humanité.fr
Il paraît que l’équipe au pouvoir est de « gauche »… Gauche ? Où ça ?
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