La NASA finance un projet pour imprimer à manger

Un peu de poudre de protéines, d’hydrates de carbones, de glucides, des colorants, une bonne imprimante 3D et hop ! à table… Le progrès est formidable…

L’impression 3D ne permet pas uniquement de créer des objets. Elle entrouvre la possibilité de créer ses propres plats. Impossible ? C’est pourtant une perspective qui intéresse la NASA, dans le cadre de ses ambitions spatiales. L’agence spatiale américaine a financé un projet visant à créer un synthétiseur de nourriture.

 

Fort heureusement, les promesses de l’impression tridimensionnelle vont bien au-delà de l’univers des armes à feu. Des perspectives beaucoup moins controversées et autrement plus intéressantes existent, qui permettront peut-être à un particulier, dans un avenir plus ou moins proche, de s’approprier certains processus industriels. En marge de la création de nouveaux objets, il pourra aussi en personnaliser.

Un jour, peut-être pourra-t-on aussi « imprimer » notre propre nourriture et pas uniquement des petits gâteaux au chocolat. Comment ? En concevant une imprimante 3D dans laquelle les cartouches d’encre seraient remplacées par des cartouches remplies de poudre nutritive. En fonction de la recette, l’imprimante solliciterait chaque cartouche différemment (ou pas du tout) afin de reconstituer un aliment.

L’idée paraît invraisemblable ? Elle intéresse pourtant très fortement la NASA, comme le note Quartz. Via un programme de soutien des PME en matière d’innovation et de recherche, l’agence spatiale américaine a mis sur la table 125 000 dollars pour créer un prototype de synthétiseur de nourriture. Pour la NASA, une telle technologie pourrait s’avérer nécessaire pour lancer des explorations spatiales lointaines.

Ainsi, une mission habitée vers Mars pourrait durer au moins deux ans (le trajet aller et retour ainsi que la mission sur le sol martien). Or selon l’entreprise Contractor, le contenu des cartouches pourrait avoir une durée de conservation de trente ans. Sur le papier, cela semble suffisant pour un voyage vers Mars mais aussi pour des expéditions plus lointaines et plus ambitieuses dans plusieurs dizaines d’année.

« Les voyages spatiaux sur de longues distances nécessitent une durée de conservation de plus de quinze ans« , explique Contractor. Cela nécessite donc de travailler sous forme de poudre. « Nous retirons l’humidité et sous cette forme la nourriture pourra durer 30 ans« , explique l’entreprise, qui cite notamment les glucides et les protéines comme exemple de ce que doivent contenir ces cartouches.

Selon Contractor, un premier concept de synthétiseur de nourriture a été posé et il doit normalement être en mesure « d’imprimer » une pizza. La firme explique que la construction de cette imprimante 3D un peu particulière débutera d’ici deux semaines. Le principe est de créer la pizza couche après couche : d’abord la pâte, qui sera cuite en même temps, puis la sauce tomate et une couche de protéines.

Il ne faudra pas s’attendre à une splendide pizza italienne digne des plus grands chefs. Mais si le dispositif imaginé par Contractor fonctionne, ce sera un pas important. Et les spationautes pourront avoir des pizzas dans l’espace. Et si ce projet doit d’abord répondre à des ambitions spatiales, il n’est pas inimaginable de voir un jour de pareils machines être commercialisées pour le grand public.

Source : Numérama

 

Impression3D – explication. http://fr.wikipedia.org/wiki/Impression_tridimensionnelle

 

 

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