SEMI VICTOIRE ! Notre-Dame-des-Landes : un projet « justifié », des aménagements nécessaires
La commission du dialogue de Notre-Dame-des-Landes a estimé, mardi 9 avril, dans un rapport très attendu remis au ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier, que le projet d’aéroport était « justifié », mais qu’il nécessitait certains aménagements. Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a promis dans la foulée que le projet serait amendé pour tenir compte de ces critiques.
- Que dit le rapport ?
Selon la commission, un simple réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique n’apparaît pas « comme une solution viable à long terme », en raison d’un risque de saturation à l’horizon 2018-2020.
Pour mettre un terme à la « polémique inutile » sur la possibilité, soutenue par les opposants à Notre-Dame-des-Landes, d’adapter Nantes-Atlantique plutôt que de construire un nouvel aéroport, elle suggère d’évaluer les coûts d’un éventuel « réaménagement de l’aéroport actuel ».
Si elle juge donc le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes justifié, elle recommande cependant de l’améliorer en réduisant notamment, « autant que possible », la surface totale de la future infrastructure, et en préservant au maximum les terres agricoles.
- Qu’est-ce que la commission du dialogue ?
Cette commission avait été mise en place par Jean-Marc Ayrault à la fin de 2012, pour tenter de désamorcer le dossier après de violents affrontements entre opposants et forces de l’ordre à l’automne. Présidée par Claude Chéreau, elle a procédé à une centaine d’entretiens jusqu’à la mi-mars. Mais le gouvernement ayant d’emblée exclu qu’elle puisse retoquer le projet dans son ensemble, certains opposants avaient décidé de boycotter ses travaux.
Deux autres commissions doivent encore rendre leur préconisation en avril : la mission agricole, chargée d’évaluer les pertes et compensations en terres agricoles liées au projet, et la commission d’évaluation scientifique du système de compensations environnementales.
Alors que la commission du dialogue sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes rend son rapport aujourd’hui au ministre Cuvillier, le bras de fer autour des mesures de compensation environnementale se poursuit. Les sites naturels pouvant compenser les dégâts causés par de grands projets suscitent les convoitises.
SOURCE : LE MONDE
ET ENCORE :
Le 12 mars 2012, une lettre a été envoyée dès à Bernard Guihéneuf, alors directeur du parc naturel régional de la Brière. Elle émane de Dominique Garrigues, président de l’Institut européen pour la gestion raisonnée de l’environnement (IEGRE) – également baptisé Ecoraison.
Dans ce courrier, dont Presse Océan s’est procuré une copie, Dominique Garrigues dévoile sans ambages ses intentions : son « institut » est à la recherche d’espaces naturels à réhabiliter, pour le compte d’opérateurs en charge « de projets d’aménagement ou d’équipements qui portent une atteinte résiduelle à une zone d’intérêt naturel » et dont l’autorisation de travaux est conditionnée à l’obligation « de procéder à la réhabilitation d’autres zones naturelles, à due concurrence en terme de valeur écologique ».
Dominique Garrigues, qui a cessé son activité pour des raisons de santé, explique qu’à l’époque, il avait rencontré des responsables de la société Aéroports du grand ouest (AGO), en charge d’ériger la plateforme prévue à Notre-Dame-des-Landes…
Source : PRESSE OCEAN
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