Une nouvelle tarentule, aussi grosse qu’un visage, découverte au Sri Lanka
Je n’ai pas peur des araignées, mais là….Brrrrr……….
Une nouvelle variété de tarentule géante dont la taille approche celle d’un visage humain a été découverte au Sri Lanka par des scientifiques. Elle a été nommée Poecilotheria rajaei.
Arachnophobe attention, cette nouvelle découverte pourrait bien ne pas vous ravir ! Au Sri Lanka, des scientifiques ont déniché une toute nouvelle espèce de tarentule géante, aussi grosse qu’un visage humain. Avec ses pattes de 20 cm d’envergure et son corps tacheté, cette araignée appartient au genre Poecilotheria (surnommé « pokies ») ou araignée tigre qu’on ne retrouve que dans les arbres en Inde et au Sri Lanka.
Les spécimens de ce genre appartiennent au même groupe que les tarentules sud-américaines telles que la Goliath, la plus grosse du monde, qui est capable de manger des oiseaux. Les araignées Poecilotheria sont connues pour être à la fois très colorées, rapides et venimeuses. Mais la nouvelle venue, baptisée Poecilotheria rajaei, diffère quelque peu des autres pokies par les marques géométriques qu’on peut observer sur ses pattes (des décorations jaune jonquille et grises sur les premières et quatrièmes pattes) et sous son abdomen qui comporte une bande de couleur rose.
Une vraie espèce ou une nouvelle variété ?
« Cette espèce présente suffisamment de différences pour qu’on pousse à la distinguer des autres espèces« , a expliqué Peter Kirk, éditeur du journal British Tarantula Society qui publiait en décembre une étude détaillée de la Poecilotheria rajaei. Néanmoins des études ADN doivent encore être réalisées sur plusieurs Poecilotheria afin de pouvoir comparer les arachnides.
En effet, l’arachnologue Robert Raven du Musée de Queensland en Australie, n’est pas totalement convaincu qu’il s’agisse d’une nouvelle espèce. Il a souligné que l’équipe avait fait un travail formidable pour décrire le spécimen mais que l’arachnide pourrait être une variété locale d’une espèce déjà connue. « La descriptions et les chiffres sont excellents et vont fournir une bonne base pour établir si c’est une vraie espèce« , a t-il expliqué cité par Wired.com.
Selon le spécialiste qui appelle ainsi à davantage d’études, on n’en sait pas assez sur ce genre en général pour que de nouvelles espèces puissent y être ajoutées avec certitude. « Le genre Poecilotheria n’a pas été taxonomiquement révisé. L’identification de nouvelles espèces dans cette situation est donc toujours chargé de doute et de difficulté« , a t-il ajouté.
Des araignées qui se cachent dans les vieux bâtiments
La première découverte de cette espèce remonte à octobre 2009 et est le fruit du hasard. C’est un villageois sri lankais qui, en tombant sur un spécimen mort de Poecilotheria rajaei mâle, l’a rapporté à Ranil Nanayakkara co-fondateur de la Sri Lanka’s Biodiversity Education and Research qui étudiait à ce moment-là les arachnides. Mais avant de pouvoir affirmer qu’il s’agissait bel et bien d’une nouvelle espèce, il fallait observer plusieurs autres individus. Les scientifiques ont donc entamé les recherches.
Outre en pleine jungle, l’équipe a retrouvé d’autres spécimens dans un hôpital où elles se tenaient cachées. Finalement, « elles sont assez rares« , indique Ranil Nanayakkara cité par Wired.com. « Elles se sentent bien dans les vieux arbres mais, à cause de la déforestation, leur nombre a fortement diminué. En raison du manque d’habitat qui en a résulté, elles ont investi les vieux bâtiments ».
De façon générale, sur près de 15 espèces de Poecilotheria, plusieurs sont menacées de disparition pour cette même raison. Parmi elles, la Poecilotheria metallica (d’un beau bleu brillant) et la Poecilotheria hanumavilasumica (du nom d’un temple) sont considérées comme en danger critique.
(crédits photo : Ranil Nanayakkara)