Consanguinité et impunité oligarchique

C’est pourtant simple. Pourquoi se compliquer la vie ? Nous vivons sous la Vème République, il y a des élections, les électeurs votent. Ou pas. A partir de là, pas de soucis, l’alternance fait le reste. Un coup c’est l’un des deux partis principaux qui gagne et gouverne, l’autre coup c’est le deuxième. Ces deux là sont contents de la tambouille. Ils piaillent sur le même arbre. Ils chantent que c’est la démocratie.

 

Le problème, c’est la promiscuité qui les pousse à faire des galipettes ensemble et à se mélanger les pieds dans les tapis persans des ors de la République. Souvent, en cachette, ils se grimpent dessus et, quand ils ne se protègent pas, font des petits. Ceux-là grandissent, sûrs de leur supériorité politique, puisque Maman les portait à droite quand papa portait à gauche pour la galerie. Et vis versa.

Dans les crèches de la Vème, ce petit monde-là se retrouve et boit le même lait. Jusqu’aux grandes écoles. Vivant ensemble, ils copient-collent, s’estiment et s’entraident en tout. Il suffit de compiler la presse.

Prenez Jérome Cahuzac, celui qui ne croyait pas à la lutte des classes. Il paraît qu’il était copain comme cochon avec d’anciens du GUD, et que c’est l’un deux Philippe Peninque, qui a ouvert son compte en Suisse chez UBS en 1992. Il serait aujourd’hui conseiller proche de Marine Le Pen.

Ce petit monde sait, mais se tait. D’Alain Bauer, proche de Nicolas Sarkozy, ami de Manuel Valls, on apprend qu’il lança le 12 décembre 2012 tout au début de l’affaire Cahuzac, un « Mais évidemment, qu’il a un compte en Suisse ! ».

Ils se conseillent. Comme Stéphane Fouks, patron de l’agence Havas Worldwide qui édifia le mythe DSK fut aussi le « communicant » de Cahuzac dans l’affaire qui vient de finir en eau de boudin.

Ils savent qu’un sous est un sous et qu’il n’a pas d’odeur : Jean-Jacques Augier, qui a été trésorier de François Hollande durant sa campagne présidentielle, serait actionnaire de deux sociétés offshore aux îles Caïmans, révèle le journal Le Monde.

Il a raison Bernard Cazeneuve, ami et successeur de Cahuzac : ce qui arrive ne serait «  pas une affaire d’Etat ». C’est une crise de consanguinité. A force de se grimper dessus, nos élites sans gêne en ont trop en commun.

Sale temps pour l’arbre généalogique de la Vème République sur les branches desquelles ce petit monde se serre les coudes et les fesses pour préserver son impunité oligarchique.

 

Léon

léonetpaulette.fr

 Source: http://leonetpaulette.blogspot.fr/ via : agoravox.fr

Commentaires sont clos