Hôpitaux: rien ne va plus!

Rien ne va plus au niveau hospitalier, et je ne parle pas ici de la situation grecque avec les patients qui ne peuvent plus être soignés faute de médicaments ou japonais faute de place comme cela a été expliqué hier sur le blog, il s’agit ici de la France! C’est une situation que j’ai pu constater moi-même dans l’hôpital qui m’emploie, une situation similaire à celle décrite dans l’article ci-dessous.

24 heures d’attente aux urgences pour la patiente âgée de 103 ans

Les urgences du centre hospitalier de Montbéliard ont connu, depuis la semaine passée, un afflux tel de patients qu’un service de chirurgie a dû rouvrir pour les accueillir. Photo d’archives Patricia LouisLes urgences du centre hospitalier de Montbéliard ont connu, depuis la semaine passée, un afflux tel de patients qu’un service de chirurgie a dû rouvrir pour les accueillir. Photo d’archives Patricia Louis 

Faute de lits, une malade de 103 ans a patienté vingt-quatre heures sur un lit-porte dans les couloirs aux Urgences à Montbéliard. La direction reconnaît un temps d’attente plus long faute de lits.

La situation tendue n’est pas nouvelle aux Urgences de Montbéliard mais elle s’est aggravée le week-end dernier pour cause de fermeture de 24 lits en chirurgie.

« Vendredi, 19 malades ont attendu un lit. Certains étaient là depuis la veille et surtout il y a eu le cas de cette dame de 103 ans qui est restée sur un lit-porte pendant vingt-quatre heures dans les couloirs où elle a reçu les soins et le nursing. C’est inadmissible », confie Smaïn Djellouli, médecin urgentiste qui était de garde ce week-end.

Le cas de la patiente n’est pas isolé. Malgré l’ouverture de treize lits en chirurgie, dix patients n’ont pu trouver de place et il a fallu trouver cinq lits en gynécologie et d’autres réservés pour des admissions pour des interventions programmées : trois en chirurgie digestive et deux en urologie. « L’infirmière en gynécologie s’est retrouvée seule avec 20 patients dont certains nécessitaient de gros soins ».

De son côté, la CGT du CHBM dénonce une fois encore une situation qui se détériore. « L’activité augmente et les effectifs diminuent. Le manque de lits est devenu un cauchemar. Les médecins des urgences passent leur temps à chercher des lits pour leurs patients et l’attente aux urgences peut aller jusqu’à vingt-quatre heures ».

Pour ce qui est de cette patiente âgée de 103 ans, qui a passé plus de vingt-quatre heures aux urgences de Montbéliard, la direction ne dément pas l’information.

Augmentation du temps d’attente

« L’activité des urgences a été soutenue ces jours derniers », reconnaît la direction. « Concrètement, sur la semaine du 25 février au 3 mars, les urgences du site de Montbéliard ont enregistré une moyenne de 102 passages avec une moyenne de 26 hospitalisations. Plus globalement, le nombre des passages aux urgences s’établit à 40 804 à Montbéliard contre 40 998 en 2011, soit en très légère baisse, et de 51 027 pour Belfort en 2012 contre 50 608 en 2011, soit en très légère augmentation. Par ailleurs précise la direction – le nombre d’agents rémunérés (hors personnel médical) est resté stable ». Cependant, elle admet une baisse des effectifs administratifs, logistiques et techniques.

Elle confirme que la décision a été prise par le directeur de garde de rouvrir un service de chirurgie le samedi 2 mars au lieu du lundi 4 mars au matin. « Ces derniers jours, le temps moyen d’attente aux urgences a sensiblement augmenté par un manque de lits disponibles dans les services de soins, en particulier dans les services de médecine dont le taux d’occupation est important. Il s’agit d’un phénomène que l’on observe principalement dans la période hivernale et qui s’explique notamment par une fragilité accrue des personnes âgées et donc un recours plus important aux hospitalisations ».

Source: lepays.fr

Et cela génère bien évidement de l’agressivité de la part des usagers qui prennent plus ces services publics pour des « hôtels » au service des populations qu’autre chose, les personnels soignants sont là pour aider, pas pour subir ni accepter le manque de tolérance des usagers. N’oubliez pas une chose, car étant concerné je me dois de le signaler, s’il n’y avait pas AUTANT de « bobologie » et de personnes qui venaient aux urgences pour un ongle cassé, l’attente serait surement moins longue. Et au niveau agressivité donc, un pic a été atteint à Marseille dans le domaine avec dans l’histoire, une kalachnikov qui n’avait pas à se trouver là…

Lundi matin, la direction de l’hôpital Nord de Marseille a porté plainte pour violences et dégradations auprès du commissariat de police de la ville, à la suite de deux agressions survenues la nuit précédente et la veille, au service des urgences (adultes) de l’établissement.

Dimanche matin, à 6 h 45, un « individu assez trouble, connu des services de police et insatisfait du certificat médical qu’il avait entre les mains, a longuement insulté le médecin qu’il avait en face de lui, menaçant de revenir lui trouer la peau à la kalachnikov », raconte au « Quotidien » le Dr Philippe Jean, chef du service des urgences.

Patient enragé

Le lundi, à l’aube, deux frères, jeunes adultes, franchissent à leur tour la porte des urgences, après un accident de scooter. « L’un souffrait d’une plaie assez superficielle au visage, l’autre était passablement éméché, indique le médecin. Nous n’avons pas admis le second qui, de rage, à littéralement détruit une porte en bois à coups de poing et s’est introduit dans le service comme un taureau dans une arène. Le médecin senior, une jeune femme très efficace, l’a éloigné de la dizaine de patients présents par une manœuvre de diversion. Deux vigiles sont intervenus, l’un d’entre eux s’est fait sévèrement tabasser. Il a fallu attendre l’arrivée de la BAC pour que tout rentre dans l’ordre. »

Noms d’oiseaux et insultes ordinaires

Pour le personnel hospitalier, la première agression n’a rien d’extraordinaire : l’établissement se situe dans le 15e arrondissement, perché à l’extrême nord de la ville, où une partie de la population, en situation de précarité, se concentre dans des barres d’immeubles parfois insalubres. Les urgences (adultes) comptabilisent 50 000 passages par an. « Les noms d’oiseaux et les insultes classiques font partie de l’ordinaire des 15 médecins (ETP) du service, nous n’y faisons plus attention », admet le Dr Jean.

« Les personnels de l’hôpital sont formés une à deux fois par an à la gestion de la violence, précise Gilles Halimi, directeur de l’établissement.Ils connaissent la gestuelle et les mots à utiliser pour désamorcer ce type de situation. »

La seconde agression inquiète davantage. « Il s’agit d’une forme de violence physique tout à fait inhabituelle, exacerbée par l’impatience du personnage, analyse Gilles Halimi. Le Dr Jean confirme : « Bien que rares, les cas de violence physique sont beaucoup plus perturbateurs et traumatisants pour le service. »

Source: lequotidiendumedecin.fr.  Merci à Roland pour le lien.

Source de l’article entier : lesmoutonsenrages.fr

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