Le potager permaculture bio : penser ou dépenser (video)
Mahamo: Marre des articles qui donnent envie de hurler et qui font déprimer.. J’espère que celui là vous changera un peu les idées et peut être vous fera découvrir une nouvelle passion… La nature, le jardinage et le respect de l’environnement. Si en plus, celà permet de réaliser des économies voir de devenir autonome, pouvoir goûter des « vrais » légumes, c’est tout bénéf! Ah, au fait, les graines pour vos semences c’est chez nous aussi. 🙂 Bonne lecture 🙂
Il est possible de parvenir en quelques années à réaliser entre 30 et 50 % de l’alimentation de base sur une période de 8 mois. Le plus difficile sera d’arriver à produire ce même pourcentage sur une période de 12 mois…. Il faudra apprendre à cultiver des précoces ou des plantes tardives avec et sans serres, à faire des conserves, des confitures, des produits séchès , des graines germées et autres…
A partir de là on imagine que s’il est possible de parvenir à produire ne serait-ce que 30% de nos besoins alimentaires en y consacrant quelques heures de loisirs par semaine, si le jour venu les quelques heures parcellaires sont remplacées par un travail quotidien intense, il sera facile de passer d’une autosuffisance partielle à une production autonome totale. L’essentiel est donc d’apprendre à réaliser un petit pourcentage sur la durée la plus longue possible sur l’année en n’utilisant aucun artifice ou engrais chimique…
Premiers travaux :
– Protéger votre futur potager des futurs prédateurs : animaux errants, chiens… en le cloturant… (Voir ici l’article sur la création d’une clôture naturelle)
– Si possible en hiver, étaler sur les futures terres à labourer un revêtement (plastique, ou moquette ou autres…) pour mettre la végêtation au repos. Il sera ainsi plus facile de retourner la terre le moment venu.
– En parallèle :
> faites vos toilettes sèches pour pouvoir produire votre futur engrais naturel…
> Préparez un premier bac de compostage.
Si possible démarrez votre potager en permaculture comme le Jardin d’Emma :
Prévoir et planifier :
Vous ne pourrez pas cultiver toutes les plantes utiles existantes. Vous devrez faire des choix et vous documenter sur les caractéristiques de votre sélection. De nombreux livres et de nombreux sites pourront vous y aider toutefois, en fonction de votre potager, il est conseillé de réaliser un agenda spécifique qui prendra en compte votre planning de charges limitées à vos plantations.
Lorsque vous débuttez en tant qu’apprenti jardinier, ne vous fiez pas à votre mémoire. Avec le temps vous pourriez oublier les références de ce que vous avez planté. Vous avez intérêt à noter la date du semis et le nom et la variété de vos graines dans un petit papier que vous pourriez placer dans une vieille bouteille de shampoing plantée aux pieds de vos carrés. En parallèle faites un plan papier de votre potager et notez en double ce que vous faites sur le terrain. En cas de pertes ou d’oubli l’une des deux formes de mémoires pourrait vous secourir. Avec le temps et l’habitude vous saurez très vite reconnaitre vos plants.
Dès le départ, prévoyez l’intégration des plantes qui vous seront utiles pour réaliser des purins ou autres concoctions qui vous permettront de traiter de façon naturelle votre jardin contre les agressions les plus courantes : orties, rhubarbes…
1ère culture à faire, le plus simple : le radis.
Il est possible de cultiver les radis à l’intérieur de la maison ou dans la véranda. Vous pouvez donc vous entrainer même en hiver sur des petites surfaces.
Laissez gonfler les graines toute la nuit dans de l’eau tiède; avec une bouteille thermos, c’est encore plus efficace !
Le lendemain, égouttez-les, puis, étalez-les régulièrement sur quelques feuilles humides de papier absorbant posées, dans un endroit chaud, sur un plateau; maintenez l’ humidité jusqu’à la germination qui dure à peu près 2 jours.
Pour éviter de desépaissir les radis et économiser de la semence… Prenez une plaque de contreplaqué sur laquelle bous ferez des trous avec un foret à 3 cm d’intervalle. Plus une plus longue utilisation, vous pouvez par exemple récupérer des plans métaliques comme par exemple le contour d’une piscine hors sol ou le côté de l’enveloppe d’un vieux réfrigérateur… Plaquez votre format sur votre lieu de plantation et faites tomber une graine dans chacun des trous, enfoncez la graine à l’aide d’un morceau de bois cylindrique sur lequel vous cloutez une pointe en travers afin que la graine soit enterrée à la profondeur désirée.
Préparez une caissette avec une couche de 15cm environ d’un fin terreau (type terreau de semis); recouvrez légèrement de terre, arrosez délicatement au pulvérisateur pour ne pas déplacer les graines et placez la barquette dans un endroit clair de la maison. Maintenez humide, cela vous évitera des radis trop piquants !
La récolte aura lieu quinze à vingt jours plus tard…
Témoignage personnel : « Ma première démarche a été de surfer sur les sites de Jardins. En parralèle, je me suis abonné à Rustica; c’est un hebdo qui colle à l’actualité du jardin. J’ai pris l’abonnement avec un prélèvement automatique à raison de 4 € par mois pour ne pas avoir de trou dans mon budget. De plus il y avait en cadeau un petit livret avec des trucs pratiques intéressants et un lot de plus de 50 sachets de graines ! De quoi commencer à m’exercer… En plus (je sais c’est de la pub, mais c’est intéressant) cet abonnement me donne la possibilité d’accéder au service téléphonique du Club des Jardiniers de France. Je peux ainsi gratuitement avoir directerment des réponses par téléphone chaque fois que j’ai un problème et personne sous la main pour m’aider à le résoudre…Dans la foulée j’ai également acheté quelques sachets de graines. Je ne planterai pas immédiatement tout ce que j’ai acheté, mais en sachets étanches la date de conservation de chaques graines vont jusqu’en 2010, 2011 et même 2013 pour la Betterave d’égypte ! J’ai acheté des oignons espagnols et des plantes « facile à réussir ». En venant d’espagne ou d’égypte, même si le réchauffement climatique élève le niveau global des températures je serai encore dans le coup avec ces variétés.Etape et achat suivant : une mini serre pour pouvoir y faire pousser mes graines; le système est performant et j’envisage d’en acheter une nouvelle chaque année.J’ai également planté un petit carré de blé. J’imagine que je pourrais pas faire plus de 3 ou 4 pains avec ma récolte, mais cela n’a pas d’importance, le but est simplement de voir si ça pousse, comment ça pousse, comment ça se récolte, bref expérimenter… » |
Voici une liste non limitative des différentes graines à acquérir pour pouvoir diversifier vos cultures. Il est préférable de ne faire que quelques plants de chaque variété pour pouvoir tester à la fois la façon de les cultiver mais aussi et surtout la façon de les traiter avec des moyens naturels appropriés ainsi que les techniques qui vous permettrons de produires vos propres graines pour la saison suivante.
Solanacées : Tomate (comment faire ses graines), poivron, aubergine, Pommes de terre
Composées : Laitue, chicorée, topinambour, cardon, artichaut, pissenlit, salsifis, scorsonère
Ombellifères : Carotte, persil, céleri, coriandre, fenouil, panais
Cucurbitacées : Courgette, courge, melon, pastèque, concombre, cornichon
Chénopodiacées : Bette à carde, Betterave, Epinard, arroche
Liliacées : Ail, oignon, echalotte, poireau, ciboulette, civette
Crucifères (ou brassicacées) : Choux, rutabaga, radis, navet, moutarde, asperge
Papilionacées (ou fabacées) : fève, haricot, pois
Rosacées : fraise
Valérianacées : Mâche
Graminées : les céréales cultivées : maïs, riz, blé, orge, avoine, seigle, mil…
Polygonacées : Oseille, rhubarbe
Aizoacées : Ficoïde glaciale, Tétragone
Astéracées : Topinambours
Les parasites du jardin, comment les encadrer ?
D’une façon générale, la plupart des petites bêtes du jardin sont en fait tous utiles à l’équilibre de la nature. Dans un jardin bio (sans traitements chimiques) il est nécessaire de se faire à l’idée qu’une partie de votre production sera consommée par les visiteurs de votre potager. Tout le problème repose sur une gestion de ces intrus qui sans pour autant être éradiqués doivent être soit repoussés un peu plus loin ou réduits au plus petit nombre acceptable. Par ailleurs, si votre propre potager est équilibré, il peu ne pas en être de même chez votre voisin.
La règle commune est de constater qu’un jardin bien entretenu possédant une terre riche (et enrichie par un bon compost) ne pose pas de problèmes particuliers. Les plantes en bonne santé produisent leur propres antiboitiques et des insecticides naturels. Seules les plantes les plus faibles sont généralement l’objet des premières attaques.
Pensez également à pratiquer la rotation des cultures.
Les parasites majeurs des cultures :
– La piéride dont la chenille se développe sur les plants de chou : plus d’infos ici
– Le puceron qui se développe sur les jeunes pousses dont il suce la sève. Déplacez toutes les coccinelles pour les amener à proximité des pucerons, elles adorent ça !
– La noctuelle dont la larve ronge les racines des jeunes plants de salades, chou…
– Les courtillères et les dolyphores.
On ne détruit pas on harmonise :
– Les capucines au pied des arbres chassent les pucerons.
– Faites une bordure de romarin ou de sauge pour éviter la piéride.
– Quelques plants de menthe éloigne les mouches des haricots.
– Plantez des oeillets d’indes au milieu des tomates.
Mieux vaut prévenir que guérir en travaillant avec la nature, pas contre elle !
Les principaux insecticides bio que vous pouvez réaliser en autarcie : macérations, décoctions et purins de :
– feuilles de noyer.
– capucines
– absinthes
– prêles
– tomates.
– rhubarbe.
– orties.
– oeillets d’inde
– menthe
– lavande : une macération dans l’alcool peut vous aider à luter contre les poux, les fournis, les punaises ou lles mites.
– échalottes
– ail : 2 ou 3 têtes infusées dans un litre d’eau (à utiliser aussitôt) permet de traiter tomates et pommes de terre contre le mildiou.
– huile d’olives
– concoction d’eau argileuse additionnée à une infusion de camomille. (5 têtes pour un arrosoir de 10 litres.)
Macération : c’est le résultat d’un séjour d’une plante dans de l’eau additionnée d’huile d’olive ou d’argile pendant quelques heures ou quelques jours.
Décoction : elle s’obtient en portant à ébulition tout ou partie d’une plante.
Infusion : comme pour une tisane, il ne faut pas faire bouillir les plantes mais simplement les recouvrir d’une eau chaude en filtrant le résultat à travers un filtre.
Alternez la pulvérisation des différentes mixtures pour éviter les phénomènes de résistances. Les produits naturels sont moins puissants que les produits chimiques industriels, ils nécessitent donc des applications plus fréquentes.
L’idéal est d’utiliser un pulvérisérateur (propre et dédié) ou de récupérer tous les pulvérisérateurs de produits à vitres (propres)
Pulvérisez toutes les parties aériennes des plantes en n’oubliant pas le dessous des feuilles.
Ce travail est à faire tard le soir après le coucher des abeilles.
Pour prévenir du mildiou vous pouvez également placer quelques morceaux de fil de cuivres dans les bouteilles qui servent pour l’arrosage en profondeur.
Ayez toujours à portée de main une ou deux bouteilles (en plastic à gros goulot) pour y placer les « bestioles » un peut trop agressives vis à vis de vos plants.
Faites un petit abri fermé pour les escargots. Après chaque pluie, un petit tour dans le jardin et vous placer les bêtes à corne dans votre enclos.
LIENS UTILES :
Conseils pour votre potager
source: http://www.autarcies.com/3-lalimentation-le-jardin/le-potager