Chine: l’urbanisation menace la diversité de la faune, selon le WWF

PEKIN – (AFP) – De nombreuses espèces, des tigres aux dauphins, sont menacées par l’urbanisation et l’industrialisation galopantes de la Chine, selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié mercredi.

Cette organisation de protection de l’environnement, dont le logo est un panda géant, a mis l’accent sur une douzaine d’animaux dans différents habitats naturels qui ont vu leur population se réduire dangereusement au fil des ans.

Parmi ces espèces menacées, on trouve le chameau sauvage de Bactriane dans les déserts de l’ouest du pays, le dauphin du fleuve Yangtsé ou encore le tigre de l’Amour, selon le troisième Rapport sur l’empreinte écologique de la Chine, que le WWF compile pour la troisième fois, après 2008 et 2010.

Mais certains animaux, comme le panda géant, ont vu leur population se redresser à la suite d’efforts de conservation de longue haleine, a aussi constaté le Fonds.

Cette étude sur la faune fait partie d’un travail statistique pour faire l’état des lieux de centaines d’espèces, en termes de population, de densité de l’habitat et de prédation par l’homme en Chine.

Le WWF relève aussi que l’empreinte écologique par habitant du pays se range au 74ème rang d’un classement qui en comprend 150.

Peuplée de 1,35 milliard d’habitants, la Chine « consomme déjà 2,5 fois sa biocapacité, soit sa capacité à régénérer ses ressources naturelles et à absorber ses émissions de carbone », selon le rapport.

Les émissions de CO2, pour lesquelles le pays se classe au premier rang mondial, représentaient 54% de son empreinte écologique en 2008, contre seulement 10% en 1961.

« Les zones urbaines ont une empreinte par tête beaucoup plus élevée que les zones rurales à travers toute la Chine », relève l’organisation.

Or l’urbanisation du pays progresse à grands pas: depuis l’an dernier, plus de la moitié des Chinois sont des citadins et ils devraient être 70% dans ce cas en 2030. Durant les 30 dernières années, environ 500 millions de personnes ont migré des campagnes vers les villes.

© AFP