Les salariés prêts à des concessions pour éviter un plan social

Brindherbe01″Pierrot » : Bel exemple de manipulation de masse !!! 🙂

 (c) Sipa

35 heures, gel des salaires… Le 5e baromètre de l’Observatoire social de l’entreprise montre que les salariés sont prêts à faire des concessions importantes pour éviter des suppressions de postes dans leur entreprise.
Une majorité de salariés seraient prêts à renoncer aux 35 heures (64%), accepter un gel des salaires (59%) ou des périodes de chômage partiel (54%) pour éviter un plan social dans leur entreprise, selon un sondage Ipsos pour le Cesi (groupe de formation continue) publié lundi 12 novembre en partenariat avec Le Figaro.

Une minorité (32%) accepterait en revanche de voir légèrement diminuer son salaire, selon ce 5e baromètre de l’Observatoire social de l’entreprise dont un volet est cette année consacré au thème « chômage et employabilité dans un contexte de crise ».

Interrogés sur leur perception des efforts acceptables par leurs salariés, au coeur des accords de sauvegarde (aussi appelés « compétitivité-emploi ») discutés dans le cadre de la négociation syndicats-patronat sur le marché du travail, les chefs d’entreprises offrent des réponses approchantes.

La peur du chômage prédomine

Cette enquête montre que la peur du chômage est forte chez les salariés: 61% pensent qu’ils seront un jour dans cette situation au cours de leur carrière et 27% jugent importante la probabilité de perdre leur emploi dans les deux ans.

Cette peur est renforcée par le fait que 7 salariés sur 10 (69%) pensent qu’il leur serait plutôt difficile de retrouver un emploi (les plus de 50 ans et ouvriers surtout).

Paradoxalement, lorsqu’ils sont questionnés sur leur « employabilité », définie comme leur « capacité à conserver ou à retrouver un emploi dans des délais raisonnables grâce à une acquisition continue des compétences », une majorité de salariés (69%) pensent qu’elle est plutôt bonne. Seulement 39% estiment néanmoins que leur entreprise leur a offert suffisamment de formations.

S’ils se retrouvaient au chômage, 82% des salariés accepteraient d’être formés à un métier différent, 67% seraient prêts à prendre un emploi similaire mais un peu moins rémunéré et 47% envisageraient à déménager pour un emploi.

Pessimisme accru des chefs d’entreprise

Le baromètre montre un pessimisme accru des chefs d’entreprise, dont 43% anticipent une baisse d’activité dans les 6 mois (+14 points par rapport au précédent sondage fin 2011). Un sur cinq (19%) juge « probable » un plan social dans les prochains mois.

Ce sondage a été effectué du 11 au 25 octobre auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 salariés du secteur privé (interrogés par internet) et de 400 chefs d’entreprise (sondés par téléphone).

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