La grippe aviaire n’a pas fini de faire parler d’elle

Les récents évènements ont occulté la menace de grippe aviaire et son futur vaccin universel contre ses différents sous-types.

Mais les laboratoires Inovio n’ont rien occulté, bien au contraire, et viennent d’annoncer que leur nouveau vaccin contre la grippe aviaire Syncon génère des anticorps IHA contre six souches différentes du virus H5N1. Ils ne tarissent pas d’éloges sur la « large couverture » de ce vaccin à ADN synthétique codant pour 3 antigènes grippaux, alors qu’ils ne l’ont testé que sur 17 personnes qui ont reçu une vaccination complète en deux injections intramusculaires, suivies de deux injections avec vaccins à un seul type d’antigène.

Pour eux, « le vaccin a été bien toléré et les effets indésirables rapportés étaient légers à modérés et n’ont nécessité aucun traitement. »

L’article de News-medical.net prouve bien que l’on prépare progressivement l’opinion publique à une nouvelle alerte de « pandémie », une de plus, sous le prétexte d’un réassortiment possible entre le H5N1 et une souche comme le H1N1. Au cas où la nature ne créerait pas ce réassortiment, une équipe de scientifiques du centre médical Erasmus de Rotterdam, aux Pays-Bas, tout comme le Pr Bruno Lina au P4 de Lyon, ont consacré leurs efforts pour créer une variante extrêmement dangereuse du virus aviaire H5N1 et démontrer qu’on pouvait rendre les virus H5N1 plus transmissibles d’homme à homme.

Comme le demandait Le Monde du 23 septembre 2005 : « Faut-il lancer des recherches visant à mettre au point un vaccin contre l’actuel H5N1, alors même que ce virus n’a pas encore acquis, par mutation, les propriétés structurales qui lui permettraient de se transmettre de l’homme à l’homme ? » Dans le même numéro, Bernard Valat, directeur général de l’office international des épizooties, confirmait : « Personne au monde n’est capable de chiffrer la probabilité d’un passage massif à l’homme, après mutation, de l’actuel virus H5N1 ». Pourtant, les chercheurs ne se privent pas de l’expérimenter.

Nous devons nous rappeler qu’il y a eu une soixantaine de cas mortels de grippe aviaire tandis que deux milliards de personnes ont été exposées. C’est sans doute pour cette raison qu’il y a « par conséquent, un besoin clair de vaccins antigrippaux universels, capables de protéger contre de multiples et changeantes versions du virus grippal. » Ce que nous cache la firme pharmaceutique Inovio, à l’origine de ces recherches, c’est que la prétendue utilité du vaccin ne repose que sur sa seule capacité à induire des anticorps.

Or, la littérature médicale a montré qu’on peut contracter la maladie malgré la présence d’anticorps vaccinaux et des chercheurs ont récemment démontré le caractère non indispensable des anticorps dans la défense de l’organisme contre différents virus. Il est important de dénoncer le caractère aléatoire et incontrôlable de ce type de technologie, car personne ne peut garantir que cet ADN n’interférera pas de façon préjudiciable avec le nôtre.

Pour ces chercheurs, le vaccin induirait soi-disant une forte réponse, spécifique, impliquant les lymphocytes (T) de l’immunité cellulaire. Toutefois, nous ne devrions pas oublier que les risques de ces nouveaux jeux d’apprentis sorciers se mesurent déjà aujourd’hui avec la survaccination et l’immersion toxique de notre monde actuel, comme le signale News-medical.net.

Le Dr J. Joseph Kim, président de Inovio a déclaré : « Notre objectif a été de développer un vaccin véritablement universel contre la grippe capable de fournir des années de protection au niveau de sous-types et souches. […] Nous prévoyons d’autres initiatives de développement de ce programme et attendons avec impatience les données supplémentaires sur notre vaccin universel pour la grippe H5N1 et H1N1. »

Pour résumer ces initiatives, les laboratoires et leurs apprentis sorciers vont finir, tôt ou tard, par déclencher la véritable pandémie de grippe aviaire qu’ils nous promettent vainement depuis longtemps. Et il ne faudra pas compter sur leur vaccin pour la juguler, bien au contraire. Mais personne ne s’en inquiète vraiment !

Source : http://www.naturavox.fr/sante/article/la-grippe-aviaire-n-a-pas-fini-de