L’agro-Ecologie

 

 

Définition : ensemble de pratiques agricoles qui prône le lien entre la terre, la faune, la flore et l’être humain.

L’agriculture inspirée de l’agro-écologie utilise au mieux les ressources naturelles renouvelables, adapte les techniques aux conditions écologiques du lieu. Elle fait l’usage le plus économe possible des énergies fossiles et intrants chimiques pour augmenter les rendements et la productivité du travail agricole, tout en respectant les potentialités productives de l’environnement.

Par exemple, comment les légumineuses et les bactéries du sol peuvent-elles contribuer à la synthèse des protéines et à la fertilisation des sols…

Encore confidentielle en France, l’agro-écologie se développe dans les pays du Sud. Dans le Nordeste (Brésil), les paysans qui ont adopté ces pratiques ont ainsi quadruplé leur production de haricots noirs sans se ruiner en pesticides et engrais chimiques.

Pierre Rabhi est un des premiers paysans à avoir expérimenté les principes de l’agro-écologie sur sa ferme en Ardèche, qu’il a ensuite transposés dès 1981 dans les zones sahéliennes :

« Dans les années 1970, les conditions de productions alimentaires au Burkina-Faso étaient au plus mal : une agriculture vouée de plus en plus à l’exportation, une concurrence mondiale insupportable pour les paysans, une gouvernance corrompue et une terrible sécheresse anéantissant les troupeaux, mettant à nue les sols.(…) je suis allé les aider à restaurer la fertilité de leurs sols en conciliant leurs savoir-faire traditionnels et les pratiques agro-écologiques que j’avais expérimentés sur ma ferme comme la fertilisation organique, la lutte contre l’érosion, l’optimisation de l’usage de l’eau, le respect de la biodiversité. Tout en régénérant les sols, nous avons multiplié par trois ou quatre les rendements.
(…) »

Le paysan devient le thérapeute de la terre. L’agro-écologie est bien une éthique : celle de préserver la vie. Elle défend la place des paysans, le lien social, la production et la consommation locale, afin de rendre les populations autonomes sur leurs territoires.

Cette approche globale est maintenant mieux comprise par les agronomes. Par contre, elle reste antinomique de la logique de pouvoir des firmes de la pétrochimie. Malheureusement, la docilité des États face à ces lobbies est un frein puissant au développement de l’agro-écologie.

Sources :
www.terre-humanisme.org
www.colibri-lemouvement.org